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18 décembre 2021 6 18 /12 /décembre /2021 15:28

 

Toutes les polices de l’Union européenne étaient alertées, les visages de l’homme et de la femme, leur véhicule étaient affichés dans tous les postes de police. Depuis la découverte de leur logement à Bar le Duc, on connaissait leur nom et la mairie avait fourni tous les éléments de l’état civil.

A Strasbourg comme à Vaucouleurs, on se disait qu’on touchait au but mais le couple maléfique s’était évaporé, où se s’était-il réfugié ?

Félix ne pouvait s’empêcher d’extérioriser tout son ressenti :

- Mon capitaine, j’ai l’impression d’être devant un mur, on pense être au bout, d’avoir la solution mais on ne trouve pas les coupables dont on possède tout le pedigree !

- Levez le pied Félix et prenez un peu de recul !

Malgré les conseils de son supérieur, Félix reprit toute l’enquête depuis le début et demanda au jeune stagiaire de revoir tous les éléments avec lui:

- Un autre regard peut découvrir de nouveaux détails importants !

Les deux hommes lisaient, surlignaient, entouraient, le jeune stagiaire déclara :

- Chef, vous avez déjà  ciblé tout ce qui est important, je ne trouve rien mais, on ne va pas baisser les bras maintenant !

Félix, le regard fixe, fouillait dans son esprit puis, calmement, il dit :

- Tu as raison, l’enquête ne fait que suivre le couple, maintenant, on les connaît mais on a oublié le jeune garçon inconnu, réfugié dans un mutisme profond c’est là qu’il faut aller, il faut suivre une nouvelle piste. D’où vient ce gamin ? Quelle est son identité ? Est-il originaire de Vaucouleurs ? On a du pain sur la planche !.

( à suivre )

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17 décembre 2021 5 17 /12 /décembre /2021 18:14

En rentrant chez lui, Félix fit mine d’être détendu, il déclara à sa compagne :

- J’ai une faim de loup, aujourd’hui, je suis prêt à tout engouffrer !

- Comme un goinfre ! s’exclama –t- elle

Le repas fut joyeux, il y avait longtemps que Sophie ne l’avait vu aussi souriant. Cependant, sa nuit fut agitée, un cauchemar le réveilla en sursaut vers trois heures, il se leva en essayant de ne pas réveiller Sophie, il était en sueur, son maillot était trempé et il grelottait. « Après une bonne douche, ça ira mieux ! pensa Félix »

Il venait de s’emballer dans un drap de bain quand Sophie se dressa devant lui

- Je savais bien que tout n’était pas aussi formidable que tu voulais me le faire croire !  murmura-t-elle

- L’affaire du jeune inconnu m’obsède, avoua-t-il  

- Je te comprends Félix, je sais que tu t’es juré d’arrêter les coupables

- Je ne suis pas seul ! On avance Sophie, c’est ce qui m’excite, je sens qu’on est tout prêt, mais il manque un petit quelque chose !

- Calme –toi mon Félix, dors, après un bon sommeil tes idées seront plus claires ! bois cette tisane et dodo ! chantonna-t-elle

A Strasbourg, Lafont traquait toutes les pistes qui pourraient le mener au couple. Son ami Günther le secondait efficacement. Félix lui communiquait régulièrement le fruit de ses recherches, ils échangeaient tout, les deux hommes s’étaient liés d’amitié et avaient le même but.

L’idée du piège était une solution cependant, il partageait l’inquiétude de Félix, il ne s’agissait pas de mettre le jeune garçon et Odette en danger.

« C’est tout de même un stratagème à ne pas écarter ! pensait-il »

( à suivre)

 

 

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16 décembre 2021 4 16 /12 /décembre /2021 11:00

Félix ne prit pas le temps de saluer Odette, il retourna à la brigade pour mettre le piège au point avec le capitaine André. Il fit rentrer Félix dans son bureau et ferma la porte.  Le capitaine adhérait à l’idée du piège. Mais, quel piège ?

Félix se mit à extérioriser ses pensées :

- On peut se servir du jeune inconnu, je sais qu’il ne faut pas le mettre en danger mais on a les moyens de le protéger, ce n’est pas une grosse structure ! En laissant fuiter quelques informations sur l’état du jeune garçon et son lieu de rééducation, ça pourrait les alerter et vouloir le faire taire !

- C’est une idée Félix mais ne serait-ce pas trop risqué pour le gamin ?

- Rien n’est facile mon capitaine !

- Et Odette, y avez-vous pensé Félix ?

- Oui, ils savent déjà où elle réside, il suffirait que le journal publie un article qui parle du couple reconnut par Odette mais la surveillance et sa protection me paraissent plus difficile, le domicile, le bistrot, ses différents déplacements. Il faudrait mobiliser plus de monde, c’est mon avis mon capitaine.

Toute la brigade s’était vidée, il ne restait que les deux gendarmes de permanence alors que dans le bureau du capitaine, les deux hommes continuaient à mettre sur pied «  le piège ! »

 Ils discutaient âprement et s’opposaient, chacun exposait son idée avec le plus de précisons possibles. Ils  pesaient tous les risques et comment mettre des personnes dans la confidence ?  

Ils réussirent à trouver un plan commun et se séparèrent vers 21 heures, assez satisfaits de leur choix, tout en sachant qu’il fallait encore le préparer avec soin.

Quel était leur choix ?

Un piège  basé sur le jeune inconnu ?

 Ou sur les révélations d’Odette ?

( à suivre )

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15 décembre 2021 3 15 /12 /décembre /2021 17:11

Après avoir raccrocher le téléphone, Félix ferma les yeux et la tête entre les mains, il pensait au jeune garçon dont l’état physique et mental s’améliorait. Si on le mettait devant les photographies du couple, «  si se sont ses bourreaux, il réagira, c’est certain »se disait-il

Félix fit part de son idée à son capitaine. Celui-ci l’écouta attentivement et réfléchit un moment avant de donner son avis :

- Ce serait un choc pour lui, seul le médecin qui le suit peut nous permettre cette action, qu’en pensez-vous Félix ?

- Je crains qu’un choc brutal ne le replonge dans l’horreur qu’il a vécue mais il peut aussi les reconnaître et se remettre à parler ! C’est l’arme à deux tranchants ! gémit Félix

Alors que Félix décidait d’écarter cette solution et s’appliquait à classer tous les éléments connus, le jeune stagiaire s’écria :

- J’ai du nouveau chef

Félix se précipita :

- Regardez, l’homme qui avait demandé Odette au centre de rééducation, c’est notre bonhomme !

- Oui, balbutia Félix, c’est bien lui ! tu es un génie jeune homme ajouta-t-il en tapant  son épaule.

- Il ne nous reste plus qu’à retrouver ces Jacquot ! Malgré les avis de recherches lancés en Allemagne, en France et Belgique, on attend toujours, ils se sont évanouis dans la nature ! souffla –t-il

Voyant l’adjudant Félix acculé à un mur, l’enquête avait bien avancé mais il restait encore de nombreuses questions restées sans réponse, particulièrement l’identité du jeune garçon, avait-il un lien avec Vaucouleurs ?

Félix était sorti, il avait décidé d’aller saluer Odette au « P’tit bonheur ». Tout en roulant, le même cheminement que celui du Stagiaire trottait dans son esprit. L’identité du gamin serait une information importante mais avant tout, il faut localiser ses bourreaux. Il s’arrêta à proximité du Bistrot et téléphona à Lafont pour lui faire part de la dernière certitude :

-  Les Jacquot  sont bien les bourreaux du jeune garçon  et par la même occasion : « Ils ont tenté de se débarrasser d’Odette » Il me vient une idée pour les piéger,  ajouta Félix.   

( à suivre )

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14 décembre 2021 2 14 /12 /décembre /2021 18:42

Félix rechercha la cassette de surveillance de la grande station où Odette avait pris son repas. Il la confia au jeune stagiaire, le jeune homme respira profondément avant de commencer. Pendant qu’il recherchait le passage au self du couple et d’Odette, Félix relisait tout le cheminement du rapport, le silence régnait dans le bureau quand le stagiaire murmura :

- J’ai quelque chose chef ! Je vois madame Odette et…

- Et quoi ?, interrogea Félix en se frottant le front

- Regardez, ce sont eux !

- Oui ! souffla Félix

Le capitaine ANDRE remarqua :

- Vos recherches ont été fructueuses, maintenant, il faut localiser ce couple et l’interroger ! N’oubliez pas qu’ils sont innocents tant que vous n’avez pas trouvé les preuves de leur culpabilité !

Alors que Félix relisait l’analyse des traces de peinture relevées sur la voiture d’Odette, il releva que cette peinture avait été utilisée par deux marques allemandes jusqu’en 2010 et sur le procès verbal dressé par la police sarroise, il est fait état d’un SUV Audi de 2005 au nom de Jacquot à Bar le Duc « ça correspond ! » ne cessait-il de répéter.

Le jeune stagiaire visionnait les passages à la station service depuis une bonne heure quand il s’exclama :

- On est dans un bon jour ! J’ai la bagnole et le gars mais pas d’heure !

- Ils ont pu rattraper Odette et la suivre ajouta Félix

« Grâce au PV, on a le numéro d’immatriculation, ils sont signalés mais depuis un an, aucun signalement, c’est presque désespérant » Machinalement, il appela Lafont. Les deux hommes partagèrent le fruit de leurs recherches

- Félix vos résultats boostent mon énergie, je tournais en rond, je vais relancer la machine, il faut absolument les retrouver ! ces gens peuvent avoir changé d’identité et de véhicule, mais nous avons leur photo par contre, le gamins est-il bien protégé ?

- Nous y veillons, il est dans un petit centre privé dont le lieu est tenu secret.

- Parle-t-il ?

- Peu,  mais il sait lire, il a donc été scolarisé !

- C’est une bonne nouvelle pour le garçon ! fit remarquer Lafont

      ( à suivre )

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13 décembre 2021 1 13 /12 /décembre /2021 11:21

Tout en conduisant, il se remémorait tous les éléments. Ce n’était pas de la charcuterie servie mais du sous vide donc la personne qui a fait les achats n’est pas allée devant la charcuterie. il faut visionner le rayon des blisters et la sortie aux caisses à l’heure indiquée. En arrivant à la gendarmerie, il s’installa devant son ordi sans perdre de temps. Le capitaine André vit qu’il semblait être sur une nouvelle piste :

- Félix, y a-t-il du nouveau ?

- On s’est planté mon capitaine, il ne s’agit pas d’un ticket de charcuterie mais d’un ticket de caisse, 11h45 c’est donc l’heure à la caisse. Il y a le nom de la caissière mais il ne reste que les deux dernières lettres, que lisez-vous mon capitaine ?

- Il me semble voir « sa », caisse n°4, le 10 mai 2019

- Avec la date, l’heure et le n° de la caisse, je pense que c’est suffisant remarqua Félix

Après avoir corrigé et complété le tableau, Félix se replongea dans le visionnage des CD, «  la femme à la queue de cheval est à écarter se dit-il, je dois me concentrer sur le passage des clients à 11h45 le 10 mai, caisse 4 » et le défilé commença.

Un jeune stagiaire s’était chargé d’une partie des  cassettes, alors que midi approchait, il s’écria :

- J’ai la caisse 4 à 11h45

Félix jaillit comme un ressort et s’installa près du jeune homme ;

- Regardez chef, une femme et un homme, c’est lui qui paie en espèces et la femme porte tout dans ses bras, elle n’a pas de sac

Les deux hommes se regardèrent médusés, sommes –nous devant les bonnes personnes  murmura Félix

- Oui chef, il faut positiver !

- Quoiqu’il en soit, c’est du bon travail ! admit Félix

( à suivre )

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12 décembre 2021 7 12 /12 /décembre /2021 17:16

Félix se leva et rejoignit sa compagne à la cuisine,

- As-tu mis de l’ordre dans ton esprit ? demanda-t-elle

- Grâce à toi, j’ai éliminé tous les détails encombrants !

Le repas terminé, ils s’installèrent devant la télé. C’était une série policière et, Anne, sa compagne s’en excusa :

- Tu dois en avoir une indigestion !

Il sourit mais il tombait de fatigue. Il quitta son fauteuil

- Tu me raconteras demain ! dit-il à Anne, le marchand de sable est passé !

Il tomba comme une souche mais son sommeil fut agité. Sans cesse, la femme à la queue de cheval apparaissait, il la voyait même monter dans un SUV Audi, il courait mais il ne la rattrapait jamais. Il se réveilla avec une pensée qui s’incrustait de plus en plus dans son esprit : « Pourquoi s’est-on arrêté sur cette femme ? A-t-on bien vu tout le monde ? »  

Il avala son café et fila

- Tu ne manges rien ? interrogea Anne

- Non, je pense à quelque chose que je dois vérifier !

- Tes cauchemars t’ont inspiré ?

- Oui, c’est le ticket de caisse et pas celui de la charcuterie !

           ( à suivre )

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11 décembre 2021 6 11 /12 /décembre /2021 15:22

De son côté, Lafont avait imprimé le visage de la femme à la queue de cheval, sa présence devant le rayon charcuterie, à l’heure pointé sur le ticket. Il revoyait toutes les personnes qui attendaient, ça ne pouvait être qu’elle. Il espérait que Félix la retrouve à l’extérieur, c’est un rêve pensait-il.

Félix ne pouvait pas détacher son esprit de ses recherches. En arrivant à la maison, sa compagne remarqua qu’il était préoccupé. En général, elle ne le questionnait jamais sur son travail, mais ce soir là, il paraissait tellement triste qu’elle lui demanda :

- As-tu des ennuis au boulot ?

- Je recherche quelqu’un sur des CD de surveillance, ce n’est pas simple

- Tu veux m’en parler ?

-    Tu sais bien que je ne peux pas !

-    Je ne te demande pas de me révéler ton enquête mais je pourrais peut-être t’aider dans la manière d’observer, c’est un peu mon travail. Connais- tu des éléments importants ? si oui, cible-les bien dans ton esprit et élimine tous le reste.

-     Tu as raison, j’étais tellement euphorique après Bar leDuc, que je me suis perdu dans une foule d’éléments inutiles.

-   Je te laisse réfléchir tranquillement et tu verras que tu iras mieux ! murmura sa compagne en s’éloignant.

Félix sortit son petit carnet et se mit à écrire : Bar le Duc, vieil immeuble, Jacquot, SUV Audi foncé, supermarché rayon charcuterie à 11h45, femme à queue de Cheval

Ce n’est pas grand chose pensa-t-il, c’est un début.

  ( à suivre )

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10 décembre 2021 5 10 /12 /décembre /2021 15:39

Avant de reprendre la route de Strasbourg, il accompagna l’adjudant Berton au supermarché où la charcuterie avait été achetée pour demander combien de temps les enregistrements des caméras étaient conservés. Ce fut fructueux, ils repartirent avec une collection de CD du jour et de l’heure de l’achat,    

Louis Lafont prit un repas rapide et rejoignit son hôtel. Sa nuit fut très agitée, il avait hâte de visionner les CD et les visages des Jacquot animèrent son sommeil. Cette affaire occupait tout son temps, son objectif était bien défini, retrouver les coupable                                                   

Le lendemain, quand Lafont arriva à la gendarmerie de Vaucouleurs, Félix était déjà devant l’écran, les images défilaient, il était devant le rayon charcuterie, à l’heure indiqué sur le ticket. Il n’y a pas foule et Félix énuméra ce qu’il voyait :

- Un couple avec un enfant dans une poussette, un vieil homme, une jeune fille et une grande  femme aux cheveux attachés en queue de cheval

- Cette femme à l’aspect peu soignée pourrait être celle que nous cherchons dit Lafont

- Le mari l’attend peut-être sur le parking, on a quelques CD sur la sortie et sur la station service, ce serait miracle qu’on la revoit à l’extérieur murmura Félix

Le temps passait, la journée s’avançait et Lafont dut reprendre la direction de l’Alsace. Félix continua ses recherches avec acharnement, il quitta son bureau à contrecœur mais il a écouté les conseils de son capitaine :

- Félix vous reprendrez demain, après une nuit de repos, vous aurez les idées plus claires.

                     ( à suivre )

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9 décembre 2021 4 09 /12 /décembre /2021 19:01

L'enfant perdu ( suite)

Quand Lafont arriva sur les lieux, la brigade de recherches scientifiques était déjà sur les lieux. Les hommes s’activaient à relever des empreintes et prélevaient des restes alimentaires et leurs emballages disséminés sur une table branlante et un vieil évier en pierre.  

- Ce rez de chaussée a été squatté constata Berton

- Il y a moins de six mois dit Lafont qui venait de trouver un ticket de caisse, collé contre une plinthe

- Ça correspond aux dates de limites de consommation imprimées sur les emballages de charcuterie ajouta le chef de la scientifique

Le gendarme chargé de photographier les lieux appela Lafont :

- Regardez mon lieutenant, ici, quelqu’un a dormi à même le sol tandis que d’autres étaient couchés sur cette paillasse toute tachée.

Un scientifique releva quelques poils et cheveux, il préleva tout ce qu’il put sur ces couchages de fortune en espérant retrouver de l’ADN, c’est ce qu’espérait Louis Lafont. Il savait que les squatteurs n’avaient peut-être pas de liens avec les Jacquot cependant, il avait le l’espoir car la porte n’avait pas été forcée, elle avait été ouverte avec une clef, ce qui laissait penser que les anciens locataires avaient gardé une clef.

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