En rentrant chez lui, Félix fit mine d’être détendu, il déclara à sa compagne :
- J’ai une faim de loup, aujourd’hui, je suis prêt à tout engouffrer !
- Comme un goinfre ! s’exclama –t- elle
Le repas fut joyeux, il y avait longtemps que Sophie ne l’avait vu aussi souriant. Cependant, sa nuit fut agitée, un cauchemar le réveilla en sursaut vers trois heures, il se leva en essayant de ne pas réveiller Sophie, il était en sueur, son maillot était trempé et il grelottait. « Après une bonne douche, ça ira mieux ! pensa Félix »
Il venait de s’emballer dans un drap de bain quand Sophie se dressa devant lui
- Je savais bien que tout n’était pas aussi formidable que tu voulais me le faire croire ! murmura-t-elle
- L’affaire du jeune inconnu m’obsède, avoua-t-il
- Je te comprends Félix, je sais que tu t’es juré d’arrêter les coupables
- Je ne suis pas seul ! On avance Sophie, c’est ce qui m’excite, je sens qu’on est tout prêt, mais il manque un petit quelque chose !
- Calme –toi mon Félix, dors, après un bon sommeil tes idées seront plus claires ! bois cette tisane et dodo ! chantonna-t-elle
A Strasbourg, Lafont traquait toutes les pistes qui pourraient le mener au couple. Son ami Günther le secondait efficacement. Félix lui communiquait régulièrement le fruit de ses recherches, ils échangeaient tout, les deux hommes s’étaient liés d’amitié et avaient le même but.
L’idée du piège était une solution cependant, il partageait l’inquiétude de Félix, il ne s’agissait pas de mettre le jeune garçon et Odette en danger.
« C’est tout de même un stratagème à ne pas écarter ! pensait-il »
( à suivre)