Au centre de recherches de la gendarmerie, le lieutenant Lafont et le capitaine André étaient très intéressés par les nouvelles révélations d’Odette. Louis Lafont mit à jour le tableau, il écarta la camionnette autrichienne et la remplaça par l’Audi, avec un point d’interrogation, il ajouta le garçon malade et les parents. Il écrivit :
« Femme agacée par l’insistance d’Odette à vouloir soigner le garçon, homme sachant garder son calme. Odette revoit les adultes lundi matin, au rayon charcuterie où elle prend des nouvelles du garçon, c’est l’homme qui répond. En sortant du magasin, elle les voit remonter dans leur véhicule, le garçon est absent. Le lendemain matin, mardi, en partant elle remarque la voiture sur le parking près du monument aux morts.
De l’autre côté du tableau, il posa la photo de la voiture d’Odette arrêtée par un buisson épais à une dizaine de mètres en contre bas de la route et la photo des traces de roues qui montrent qu’elle a été poussée volontairement »
Les deux hommes reprirent tous les détails à haute voix
- Est-ce une bonne piste cette fois ou une coïncidence ? susurra Lafont
- Cette femme a une volonté d’acier, j’aimerais retrouver les salauds qui ont voulu la tuer ! dit le capitaine André
- La solution viendra peut-être d’une séance d’hypnose ! souffla le lieutenant Lafont
- L’hypnose ! s’exclama le capitaine
- Oui, c’est elle qui me l’a demandée, répondit Lafont qui ajouta : c’est un peu vague, cependant, tout cela se tient. Si Odette les a encore revus plus tard, sur son parcours, si le jeune garçon était celui qu’on a retrouvé, ils ont pu la trouver gênante !
- Pour étayer cette hypothèse, il y a encore du chemin ! affirma le capitaine André
En quittant la pièce, il lança :
- Attendons l’hypnose, ça peut fonctionner !
Lafont y croyait, son capitaine était plus septique. Les deux hommes étaient déterminés et de plus en plus, ils étaient persuadés qu’il y avait un lien entre le jeune inconnu et l’accident d’Odette. L’idée qui le tracassait quand Odette était hospitalisée reprit corps, Lafont essaya de se rassurer en se disant que les journaux restaient silencieux sur sa guérison. Il rappela à son capitaine qu’un inconnu avait demandé de ses nouvelles au centre de rééducation de Strasbourg.
Odette était-elle en danger ?
( à suivre )