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10 février 2021 3 10 /02 /février /2021 18:09

J’imagine cette petite bonne femme, arrivant au couvent parisien de la rue Neuve Sainte Geneviève où elle restera neuf ans. Au 18ème siècle, les règles du couvent ne devaient pas être faciles ! En grandissant, Jeanne devient une très belle jeune fille, assez rebelle. Les réprimandes font partie de son quotidien. Cependant, elle est studieuse. Je comprends cette jeune fille, pleine de vie, enfermée dans ce pensionnat, son envie de liberté est sur le point d’exploser. Ce jour là, elle se fait remarquer par son insolence, la mère supérieure ne lui passe rien et la convoque dans  son bureau.  J’entends cette femme austère, à la voix sèche :

-  Ma fille, je ne vous comprends pas ! Tous vos professeurs m’assurent que vous excellez dans toutes les matières mais vous passez votre temps à désobéir, à contrarier, à narguer !

-  Bien sûr ma très chère Mère, écriture, orthographe, lecture, calcul, musique, dessin, danse, broderie, histoire et religion, sont un jeu d’enfant ! Claironne Jeanne en dansant devant la religieuse.

-  Sortez ! cette fille ose me narguer ! hurle la supérieure

Jeanne a hérité de la beauté de sa mère et de son envie permanente de séduire, c’est alors qu’elle élabore un plan d’évasion. A quinze ans, son plan réussit, elle s’échappe du couvent.

La vie de Jeanne Bécu alimente le film qui continue à tourner au fond de moi, la rue devient le royaume de la jeune fille. Elle attire les regards masculins et ne manque pas de  propositions plus ou moins honnêtes. Elle sait se mettre en valeur et étale ses talents. Son habileté et son bon goût la fait entrer dans un atelier de modiste, son joli minois est un allié précieux. La séduction fait partie de son arsenal pour atteindre son but, rencontrer un homme fortuné, c’est ainsi que le coiffeur Lametz qui coiffe le gratin parisien, tombe sous son charme lors d’une réception où elle est chargée de poser les chapeaux sur les têtes des grandes dames. Lametz  est subjugué par cette jolie fille, très douée, pour mettre chaque visage en valeur. La modiste lui souffle à l’oreille « c’est Jeanne ! ».

           ( à suivre )

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9 février 2021 2 09 /02 /février /2021 15:15

 

Les propos de la tenancière résonnent dans ma tête et me plongent dans l’univers caché des femmes seules.

J’entends un client curieux qui  s’exclame :

- Un moine ! j’espère qu’il a reconnu son rejeton !

-  Eh oui ! répond la Rousse, c’est Monsieur Jean Jacques Baptiste de Vaubernier,  Frère Ange, en religion,

L’homme éclate de rire en hurlant :

-  Engrossée par un ange !

-  C’est bon ! Ferme-la ! ordonne la Rousse

L’existence de Jeanne Bécu défile dans ma tête. Anne, sa mère, très jolie, attire les regards masculins et la femme se montre  bienveillante à leur égard. Elle sait séduire. Quand elle se trouve devant un homme d’importance, comme le banquier, payeur des Rentes, Claude Roch Billard du Monceaux, elle use de tous ses charmes. Rapidement, il succombe et devient le protecteur d’Anne. Le grand monsieur ne peut plus se passer d’elle et s’arrange pour l’avoir près de lui :

-  Ma chère Anne, je vous ai trouvé un emploi de cuisinière à Paris ! Ainsi, nous ne serons pas séparés !

Je la vois remerciant son protecteur avec effusion, pense-t-elle à Jeanne, sa petite fille ?

A Paris, monsieur le banquier fait d’Anne, une femme respectable  en la mariant à un de ses domestiques à qui il attribue des charges rémunératrices. Anne épouse donc Nicolas Rançon, le 18 juillet 1749, la petite Jeanne n’à que six ans quand sa mère lui dit :

       - Jeanne, tu ne peux plus rester avec moi, la famille de ton père désire te donner une bonne éducation !

      -  J’irai où ? murmure la fillette

      -   En pension, chez les dames de Saint Aure !

                                  ( à suivre )

 

 

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8 février 2021 1 08 /02 /février /2021 19:12

 

   Devant les restes épars de cette forteresse, le visiteur a beaucoup de mal à imaginer sa puissance militaire d’antan !  Vaucouleurs, ville oubliée, puissance perdue ?                        

Aujourd’hui, Vaucouleurs est une petite ville de Lorraine, simple et tranquille. Adossée à la côte, elle domine  la Meuse qui coule paresseusement au milieu des prairies où des troupeaux de vaches et leurs veaux paissent goulûment l’herbe grasse de la vallée. On ne peut pas s’y perdre,  c’est un arbre couché dont le tronc figure la rue principale qui traverse la cité d’ouest en est, vers Commercy,  les branches indiquent les routes de Joinville et de Toul tandis que les branchettes sont les quelques petites rues et ruelles ! Quelques voitures circulent sur la chaussée et des passants se pressent vers les boutiques du bourg, ce n’est pas la foule, mais les clients poussent régulièrement les portes de leurs commerçants favoris. Plantée dans un écrin naturel, Vaucouleurs vit au rythme des saisons, sans bruit, l’horloge égrène les heures,  les jours s’écoulent, le temps passe et la cité semble avoir oublié son  passé !

 Alors que je flâne le long des rues, je dois contourner une fillette qui saute sur le rebord du trottoir, sa mère la sermonne :

- Jeanne ! Tu gênes les gens !

Ce prénom me fait sursauter, il éveille en moi la vie d’une enfant de Vaucouleurs qui devint «  La Dubarry », Jeanne ! Oui, la petite Jeanne Bécu ! Elle courait et jouait dans ces ruelles pendant que sa mère filait au couvent des Picpus, où elle était couturière. En l’absence de sa mère, la voisine, la Rousse,  tenancière de  taverne, la surveillait d’un œil :

-  Jeanne, ne t’éloigne pas ! Criait la rousse qui pensait souvent à haute voix, elle grommelait : « Cette petite promet avec sa belle gueule, elle n’a pas intérêt à aller se faire engrosser par un moine, comme sa mère ! »

                                                                     ( à suivre )

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7 février 2021 7 07 /02 /février /2021 17:09

 

Ce ne fut pas qu’un assassinat, ce fut un triple assassinat, puisque les trois frères furent massacrés sous les ordres du roi Henri III, c’était l’extermination des Guise ! Ce qui suivit cette abominable tuerie dépasse toutes les fictions

 Le roi Henri III, que l’on peut surnommer, le sanguinaire, fit dépecer Henri de Guise par le bourreau, puis il ordonna que chaque tronçon fut brûlé à la chaux vive et exposé avant de faire disperser ses cendres dans la Loire. Les dépouilles des frères d’Henri connurent  le même sort le jours suivants.

Henri de Lorraine, duc de Guise dit « le balafré » repose  dans la chapelle du collège des jésuites d’Eu, en face de son épouse Catherine de Clèves.

 

La fin dramatique d’Henri de Guise, Duc de Lorraine, agite mon corps d’un frisson d’horreur. Notre Lorrain jouissait d’une très grande popularité aux yeux des Lorrains et des Français. Notre Prince qui possédait l’intelligence, la force, la beauté et la légitimité pour accéder au trône de France, dérangeait le pouvoir royal. Il combattait loyalement les troupes protestantes et ne se serait pas abaissé à organiser le massacre de la St Barthélemy ! Ça ressemble fort aux manœuvres maléfiques de La Médicis pour diaboliser les Guise  

 

Seule, face au Relais de chasse des Guise, mon esprit continue à revivre les jours heureux de Marguerite et Henri derrière les murs épais de cette demeure.

Emportée dans le monde torturé du 16ème siècle où je prends plaisir à déterrer les secrets, mes pensées tardent à revenir dans le présent. Le ronronnement des moteurs me rappelle que je vis au 21ème siècle.                                            

                                                 ( à suivre )

 

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6 février 2021 6 06 /02 /février /2021 21:41

 

 Aujourd’hui, il n’en reste que la chapelle « Des louanges » rue Bonaparte

Marguerite de Valois, la belle princesse qui illumina la cité de Vaucouleurs, s’éteignit le 27 mai 1615, cinq ans après l’assassinat du roi Henri IV                                                                                        

Et le Balafré, le bel Henri de Guise, avant de mourir assassiné, qu'a-t-il fait de sa vie ?

Alors que Marguerite luttait contre sa mère  en s’opposant à son mariage avec Henri de Navarre, Henri de Guise tentait de combler le vide qui l’habitait en renforçant la Ligue catholique. Il ne pouvait plus approcher sa princesse et s’en consolait difficilement. Son frère Charles, le cardinal de Guise, lui fit rencontrer Catherine de Clèves, comtesse d’Eu, fille du duc de Nevers. Cette princesse sut lui parler, compréhensive et douce, il reprit goût à la vie et l’épousa le 4 octobre 1570.

.Henri de Guise attendait depuis longtemps sa nomination de connétable de France et, lorsque le 23 décembre 1588, le roi Henri III le convoqua dans son « cabinet vieux », voisin de la salle du Conseil du château de Blois, le balafré s’y rendit en pensant qu’enfin, il allait  être nommé officiellement . En entrant dans la chambre du roi pour se rendre au cabinet du roi, il salua les hommes de la garde. A peine eut-il fait un pas que quatre gardes se ruèrent sur lui pour l’exécuter. Très habile, le duc riposta énergiquement en criant :

-  A moi, c’est un guet-apens !

-  Exécutez cet arrogant ! commanda le capitaine des gardes

Percé d’une trentaine de coups d’épée et de dague, Henri de Guise s’effondra, le sire de Loignac l’acheva d’un coup d’épée entre les reins.

-  Mes frères, on m’a assassiné ! Gémit Guise

Son frère Louis entendit le cri de détresse d’Henri, il se précipita dans les appartements du roi  en s’écriant :

- Le duc de Guise, mon frère, se meurt !

-  C’était un traître ! hurla de Loignac

-  Il n’a fait que combattre les hérétiques ! répondit Louis

--  Et ce billet portant son écriture : « Pour entretenir la guerre en France, il faut sept cents mille écus, tous les mois » Qu’en dites-vous ?

-  Ce n’est pas l’écriture de mon frère, c’est vous qui venez de le fourrer dans sa poche ! protesta Louis de Guise

Molesté de belle manière, Louis fut arrêté. Puis le roi Henri III regarda le corps sans vie d’Henri de Guise qui mesurait presque deux mètres et s’exclama avec mépris :

-  « Il est plus grand mort que vivant ! »

                                                     ( à suivre )

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4 février 2021 4 04 /02 /février /2021 17:10

 

 Elle collectionne les amants et va jusqu’à se donner à tous les hommes qu’elle rencontre.  Dix neuf ans de vie dépravée pour oublier ses malheurs ont détruit son physique.

 Où est la magnifique femme heureuse et souriante qui sillonnait les rues de Vaucouleurs avec Henri, son bien-aimé ? En la voyant, le bon peuple de Meuse restait muet d’admiration devant sa beauté ! La belle princesse du relais de chasse des Guise n’est plus que l’ombre d’elle-même,  on ne reconnaît plus la jolie Marguerite de Valois !

 

En 1605, son retour à Paris la transforme, elle recommence à vivre plus dignement, elle se montre même assez bigote. De haute lutte, elle gagne son procès qui l’opposait à la favorite du roi Henri IV. Cette femme aurait même voulu écarter de la cour, Marie de Médicis, l’épouse légitime d’Henri IV ainsi que le dauphin, espérant imposer César, son propre fils, .

-  Ce César n’est qu’un bâtard ! s’écrie Marguerite

Marie de Médicis, épouse légitime d’Henri IV et Marguerite ne peuvent pas accepter César comme héritier du trône de France.

 Les deux femmes deviennent deux alliées solides qui protègent le dauphin, le futur Louis XIII, de toutes les intrigues.

Après bien des péripéties,  Marguerite reçoit enfin  le montant du dédommagement obtenu après l’annulation de son mariage d’avec Henri IV. Notre Princesse reprend sa vie en main, elle  se fait bâtir un somptueux hôtel, face au Louvre où elle peut mener librement la vie qui lui plait, en compagnie de nombreux jeunes favoris, des écrivains et des artistes.

La fin de la projection du  film de la vie tourmentée de la Reine Margot, qui avait envahi  mon esprit , m’abandonne. Que reste-t-il de la magnificence de son palais merveilleux ?

                                                   ( à suivre )

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3 février 2021 3 03 /02 /février /2021 16:43

Le médecin part, les trois suivantes se relaient au chevet de leur princesse pour lui parler, lui présenter des amuseurs et des conteurs mais Marguerite semble rester indifférente. Au bout de trois jours, elle accepte de boire un peu de lait de brebis, après quelques jours, elle y prend goût cependant, toujours pas de sourire pour illuminer son visage. Enfin, après un bon mois, elle murmure faiblement :

-  Que m’est-il arrivé ?

-  Princesse Marguerite, vous refusiez de vous alimenter ! Maintenant, vous adorez le lait de brebis ! Vous allez reprendre des forces !

-  Mon cher Henri de Guise n’est plus ! A quoi bon revivre ?

-  Pour nous Princesse ! s’exclament les trois femmes

Marie sourit puis ferme les yeux. Il faut du temps, c’est une longue et lente ascension vers la lumière. Ses suivantes la soutiennent à bout de bras, multipliant les activités et les astuces pour sortir leur maîtresse de sa léthargie. Leurs efforts ne sont pas vains, Marguerite reprend goût à la lecture et retrouve de l’intérêt à la vie.

Quand le médecin revient, il reste un instant muet en la voyant aussi transformée, il s’exclame :

-  Enfin ! Vous avez décidé de vivre !

Elle sourit et murmure :

-  Ma vie n’est qu’un chaos permanent ! bonheur, malheur, rires, larmes, débauche, vie dissolue, repentir et prières, se succèdent et rythment mon existence !

-  Majesté, n’oubliez pas que vous êtes Reine de France !

-  Une Reine répudiée et bannie ! Une femme massacrée par sa propre mère.

-  C’est votre mère qui m’a envoyé ici, vous lui devez la vie !

-  Je ne lui dois rien ! gémit Marguerite, je ne dois la vie qu’à mes trois suivantes qui se sont relayées à mon chevet pour m’empêcher de partir loin de ce monde.

Marguerite ne se remit jamais de l’assassinat d’Henri de Guise. En 1599, l’annulation de son mariage contribue à sa nouvelle décadence. Marguerite s’adonne à tous les excès, elle n’a plus de limites. Elodie, sa suivante qui la connait depuis sa plus tendre jeunesse réprouve son attitude. Un matin, alors que Marguerite vomit d’avoir trop mangé et trop bu, elle lui demande :

-  Princesse, que recherchez-vous dans ces orgies ?

-  La mort ! La mort ! répéte-t-elle plusieurs fois

                                    ( à suivre )

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2 février 2021 2 02 /02 /février /2021 18:26

 

Quand en décembre 1588, un messager vient lui annoncer l’assassinat d’Henri de Guise, le seul homme qu’elle ait aimé, Marguerite s’effondre .en gémissant : « La vie m’abandonne ! » Elle refuse toute nourriture pendant des semaines, son état de santé se détériore rapidement et il faut appeler un médecin de Paris. L’homme consulte la Princesse avant de déclarer :

-  Une bonne saignée va la remettre sur pied !

-  Elle est déjà si pâle ! murmure sa servante

-  Alors, faites- lui ingurgiter de la nourriture ! dit-il

Le médecin repart et un autre, envoyé par la reine mère qui ne veut tout de même pas laisser mourir sa fille, arrive. Il observe longtemps et attentivement Marguerite avant de l’examiner. Puis, il explique à sa fidèle gouvernante :

-  Princesse Marguerite a subi un très gros choc psychologique, Il faut soigner son esprit et son corps reprendra vie !

-  Oh oui, s’exclame la brave femme qui essuie le front de sa maîtresse avec affection.

Puis, les yeux remplis de larmes, elle demande timidement :

-  Comment la consoler docteur ?

-  Qu’est-ce qui l’a déstabilisée à ce point ? interroge le médecin

-  L’assassinat du duc Henri de Guise, le seul homme de sa vie ! murmure la suivante

Le praticien se gratte la tête, il reste un moment pensif, puis il se met à parler :

-  Chaque jour, racontez lui tout ce qui se passe autour de vous, faites venir des conteurs et tout ce qu’elle aime pour la faire sourire ! dit-il

-  Et la nourriture ? gémit la servante

-  Des laitages, du lait de brebis ! Je reviendrai dans un mois !

                                     ( à suivre )

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1 février 2021 1 01 /02 /février /2021 14:20

 

Henri IV, vous, le bon roi Henri, votre comportement est ignoble Enfin, 1589, Henri de Navarre, votre but est atteint, vous êtes  Roi de France !  Quelle arrogance ! Vous êtes un perpétuel impatient !  Maintenant, il vous faut  un héritier, sur le champ ! Pensez-vous que ça se fait sur commande ? Le désespoir envahit Marguerite, elle ne tombe pas enceinte, ce n’est pas votre gentillesse qui risque de l’aider !. Alors qu’elle vous reproche vos nombreuses liaisons, avec agressivité, vous hurlez à qui veut l’entendre :

-  Vous faites une piètre Reine de France ! Vous n’êtes même pas capable de porter un enfant !

-  Vous n’avez donc épousé qu’un ventre ! gémit Marguerite

Tandis qu’elle s’effondre en larmes, il sort de la chambre en ricanant :

-  Vous ne servez à rien !

Avec courage, elle se redresse et agit.  Marguerite consulte plusieurs médecins qui l’examinent avec attention, le pronostique tombe, toujours le même : :

-  Reine Marguerite, vous êtes stérile ! Vous n’enfanterez jamais !

Désespérée, la blessure profonde qui avait brisé son cœur se rouvre. Un dégoût profond de son époux prend possession de son corps et de son esprit. Seul, Henri de Guise, son grand ami, son seul amour, reste présent dans son coeur et  elle prend le parti de l’opposition, celui des Guise, les Malcontents, de la Ligue. Son époux, le roi Henri IV, est furieux, sa mère la maudit. Marguerite résiste jusqu’à s’effondrer, elle combat depuis si longtemps qu’elle voudrait quitter ce monde !

 Meurtrie par la vie, las, Marguerite se laisse sombrer dans la débauche.. Rejetée par Henri IV, son mari,  bannie par son frère, elle est envoyée en Auvergne, en exil ! Ça durera vingt ans.

                     ( à suivre )

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31 janvier 2021 7 31 /01 /janvier /2021 17:12

 

La bénédiction nuptiale officielle a lieu sur le parvis de Notre-Dame de Paris. Les noces sont grandioses et suivies de trois jours de liesse. Chaque jour offre des fêtes somptueuses. On semble avoir oublié les différences de religion mais l’entente dure peu, le 24 août 1572, jour de la Saint Barthélemy, le crime et la mort frappent partout, des protestants sont massacrés en nombre, il n’est  plus question de conciliation, ni de dissolution de mariage. Cette fois, Marguerite décide de faire preuve de loyauté envers son mari.

-  Mère, vous m’avez mise dans les bras de Navarre et maintenant, nous sommes mariés !

-  Le massacre de la St Barthélemy  a  ruiné  tous nos espoirs ! murmure la reine mère.

-  Pour vous mère, les sentiments ne comptent pas, à vos yeux, il n’y a que les intérêts et le pouvoir ! répond Marguerite

-  L’intérêt de notre famille et du royaume de France avant tout , ma fille !

-  Mère, vous avez voulu ce mariage alors, je reste mariée !

La vie d’épouse de Marguerite n’est pas un conte de fée, Henri de Navarre est véritablement un rustre qui la trompe avec toutes les femmes qu’il rencontre, de la simple servante à la dame de bonne famille. Cependant, Marguerite désire être une bonne épouse et s’évertue à pacifier les relations orageuses qui règnent entre la monarchie du royaume de France et son époux. La jeune reine de Navarre est résignée. Ballottée entre les deux cours, elle veut mener une vie conjugale exemplaire. Malgré tous ses efforts, son destin, continuellement malmené, semble rencontrer des situations hostiles qui se liguent  contre elle.

La détresse qui habite  la belle princesse Marguerite m’attriste profondément. Toute sa bonne volonté à être une bonne épouse est sans cesse brisée par Henri de Navarre qui n’a qu’une idée en tête : « Être  roi de France ! » Je le sens impatient, la santé du roi Henri III se détériore rapidement, il s’en réjouit intérieurement !

  ( à suivre )

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