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4 avril 2012 3 04 /04 /avril /2012 21:06

La Terreur

 

 

On distingue deux périodes de Terreur :

 

 

 

La première débuta à la chute de la royauté, le 10 août 1792 et prit fin avec la victoire de Valmy

 

La seconde période débuta avec les journées d’émeute de mai et juin 1793 , et s'acheva par l’élimination de Robespierre 

 

Entre l’été 1793 et l'été 1794, la Terreur atteignit, à Paris et en province, son paroxysme, autorisant toutes les violences et toutes les surenchères.

La Terreur fit plus de 100 000 victimes.

 

Les études firent  apparaître que 31 % des condamnés à mort étaient des artisans, 28 % étaient des paysans, donc, . 80 % des victimes appartenaient  au Tiers État.

 

Les exécutions furent  un instrument de répression dans un contexte de guerre civile : 52 % des condamnations ont été prononcées dans l’Ouest vendéen.

 

 

                                                                               Robespierre

 

 

A Marseille,  et dans quelques villes, des citoyens, notamment les lecteurs de L’Ami du Peuple de Marat, inspirateur et auteur des massacres, et du Père Duchêne de Jacques-René Hébert, « juge du peuple » autoproclamé à la prison de la Force, se félicitaient des meurtres pour des raisons qu’on n'a toujours pas fini d’élucider.


Toutefois, plusieurs partisans de la Révolution, en France et en Europe, furent profondément choqués. Les massacres dans les prisons parisiennes, poursuivis en province les jours suivants, déclenchèrent une indignation généralisée et durable puisque le dossier des massacres de Septembre ont été rouvert par tous les gouvernements et tous les régimes jusqu’à la Restauration.


Les libéraux européens, qui avaient placé leurs espérances dans la France révolutionnaire, désapprouvèrent les méthodes violentes et arbitraires du Comité de salut public.


Le 5 septembre 1793, l'avocat Bertrand Barère, membre du Comité de Salut Public, le gouvernement républicain, demanda à la Convention nationale de prendre toutes les mesures propres à sauver les acquis de la Révolution. L'assemblée mit «la Terreur à l'ordre du jour».

 

 

 

Antoine Fouquier-Tinville, magistrat impitoyable, assuma la charge d'accusateur public.

Il  usa de son autorité pour envoyer à la guillotine aussi bien d'innocents suspects que Charlotte Corday, meurtrière de Marat, l'ex-reine Marie-Antoinette ou des chefs de la Révolution comme ses propres amis, Danton, Robespierre et même son cousin Camille Desmoulins.


Comme la situation ne semblait qu'empirer, le Comité de Salut public décida d'accentuer la répression dans une fuite en avant quelque peu schizophrène, sans voir que la répression aveugle alimentait la contre-révolution.

 

 

 

A l’ initiative de Saint-Just, fut adopté un décret qui proclama : «Le gouvernement de la France sera révolutionnaire jusqu'à la paix». La guillotine tourna bientôt à plein régime et comme cela ne suffisait pas, Robespierre amplifia la Terreur avec le décret du 22 prairial de l’an II ( juin 1794 )

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3 avril 2012 2 03 /04 /avril /2012 20:57
1793
Souvent présenté comme un " simplet" par ses détracteurs, Louis XVI était un homme trop bon, qui respectait les autres et oeuvrait pour rendre le peuple heureux. Il ne voulait déplaire à personne . Pour réformer la monarchie, il aurait fallu un homme dur et inflexible. Le royaume de France qu'il avait reçu de son grand-père, Louis XV, était affaibli, dans une situation financière déplorable.
Grand chasseur, Louis XVI était aussi un prince studieux et érudit, qui aimait autant la serrurerie et la menuiserie que la lecture. Il était féru d'histoire, de géographie, de marine et de sciences. Il fit de la marine une priorité de sa politique étrangère, et en avait une connaissance théorique si pointue, qu'il se plut, quand il visita le nouveau port militaire de  Cherbourg, à faire des remarques dont la pertinence stupéfia ses interlocuteurs.
Sur le plan agricole, Louis XVI favorisa l'implantation en France de la culture de la  pomme de terre et la fit cultiver à proximité de Versailles.

 

Le roi Louis XVI a payé le prix fort pour les erreurs de ses ancêtres !


Considéré comme un citoyen ordinaire, Louis Capet fut déclaré coupable de « conspiration contre la liberté publique et la sûreté générale de l'État » par la Convention nationale lors d'un premier vote le 15 janvier 1793, par 707 voix pour 718 votants.


Puis, avec une majorité étroite, condamné à mort au manège du château des Tuileries, à la suite de la « séance permanente du mercredi  et du jeudi  16 et 17 janvier 1793  et du scrutin rectificatif du  18. Un vote nominal, suivi d'une justification des votants à la tribune, aboutit à la peine de mort. Sur 721 votants, 361 ont voté la mort sans condition, 26 la mort avec l'amendement Mailhe, 44 avec diverses modalités de sursis, 290 pour d'autres peines (détention, bannissement, fers).


Pierre Victurnien  Vergniaud, avocat, homme politique et révolutionnaire français, ajouta aux 361 votes inconditionnels les 26 favorables à l'amendement Mailhe  et annonça 387 pour la mort.

 

La majorité requise était de 361 voix, la Convention proclama l’exécution du roi sans la différer.


Louis XVI demanda  à la Convention un délai de 3 jours, afin de se préparer à la mort, et la permission de communiquer librement avec sa famille ; le délai lui fut refusé, mais il put faire ses adieux à sa famille et se confesser à un prêtre non assermenté, l'abbé Henry Edgeworth de Firmont.

 

 

 

Louis XVI fut guillotiné le lundi 21 janvier 1793 à Paris, place de la Révolution, actuelle Place de la Concorde . Le couperet siffla à 10 heures 22, sous les yeux de cinq ministres du conseil exécutif .
Il fut enterré au cimetière de la Madeleine, rue d'Anjou-Saint-Honoré, dans une fosse commune et recouvert de chaux vive..
  Considéré d'abord  comme un traître à la patrie ou comme un martyr,  les historiens français ont fini par  adopter une vue nuancée de la personnalité et du rôle de Louis XVI, décrit comme un honnête homme, mû par de bonnes intentions, mais qui n'était pas à la hauteur de la tâche "herculéenne" qu'aurait représentée une profonde réforme de la Monarchie.

 

 

 

Procès-verbal de la séance permanente des 16 et 17 janvier 1793,
jugement de Louis XVI



Consulter le manuscrit

Lorsque la Convention, forte de 749 membres, se réunit le 21 septembre 1792 dans la salle du Manège, un long quadrilatère bordant le jardin des Tuileries,  la royauté est morte, mais le roi déchu est toujours vivant. Que va-t-on faire du prisonnier  du Temple ? Sous les apparences d’une discussion juridique et légale, le procès de Louis Capet constitue l'un des temps forts de la révolution parce qu'il soulève une question de fond : celle du pouvoir, de la souveraineté et de sa légitimité. Ce sont les arguments des futurs grands meneurs de la Montagne qui vont remporter, Robespierre puis Jean Bon Saint-André le disent en des formules lapidaires : « Si Louis XVI est innocent » nous sommes tous rebelles ; s’il est coupable, il doit mourir. » Louis XVI est criminel par le seul fait qu’il a été roi. Trois questions sont finalement posées aux conventionnels les 15,16 et 17 janvier 1793, celles de la culpabilité, de l’appel au peuple et de la sentence. Trois cent soixante et un députés votent pour la mort.  Louis XVI est exécuté pour une seule petite voix de majorité. Sa tête tombe le 21 janvier, et avec elle, le mystère de l'incarnation monarchique.

 

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2 avril 2012 1 02 /04 /avril /2012 20:18

Témoignage de Hashizume Bun, survivante

 

d’Hiroshima


29 mars 2011

                                  
« Je suis une « atomisée » rescapée du bombardement d’Hiroshima. J’habite à Tôkyô. J’ai 80 ans.


Le 11 mars 2011, lorsqu’a eu lieu le Grand Tremblement de Terre du Nord-Est du Japon suivi de la catastrophe nucléaire de Fukushima, j’étais en train d’écrire un livre sur le bombardement atomique survenu soixante-six ans auparavant et sur la vie de la population civile d’Hiroshima avant et après le bombardement. J’avais déjà rédigé la majeure partie de cet ouvrage, mais accablée par la douleur que provoqua en moi l’accident nucléaire de la centrale nucléaire de Fukushima, j’ai voulu finir la rédaction du dernier chapitre sur le lieu même du bombardement atomique, à Hiroshima, ma ville natale.

Tard le soir, en foulant le sol d’Hiroshima, je sentais un lourd fardeau peser sur mes épaules et, pendant un temps, je ne pouvais plus mettre un pied devant l’autre. A chaque fois que je revenais à Hiroshima, j’avais pour habitude de commencer par me rendre à pied au mémorial pour les morts situé dans le Parc de la Paix et de discuter avec les membres de ma famille qui se trouvent là, ainsi qu’avec mes amis, ou de simples connaissances, et avec tous ceux qui sont morts ce jour-là dans une horreur qui dépasse l’entendement. Mais cette fois-ci, plutôt que de prier, je leur ai demandé :  


            Donnez-moi encore pour un temps la santé,
          Donnez-moi de la force,
          Dites-moi ce que je peux faire, guidez-moi s’il vous plaît.



Ce jour-là, j’ai été atomisée à 1,5 kilomètre de l’hypocentre de la bombe. J’ai été très gravement blessée et j’ai frôlé la mort mais j’ai pu survivre grâce à l’aide de trois personnes qui m’ont sauvé la vie.



Lorsque nous vivions dans les baraques, je souffrais de maladies fulgurantes dues à la radioactivité telles que, par exemple, de fortes fièvres, des saignements de nez et des gencives, de terribles diarrhées et vomissements, des taches pourpres sur tout le corps ou la perte des cheveux. Pourtant, là encore miraculeusement j’ai pu survivre. Cependant par la suite et jusqu’à aujourd’hui, j’ai souffert de nombreuses maladies et il n’est pas un seul jour où j’ai été en bonne santé.

Parmi toutes les maladies, un des maux les plus pénibles est le « chancellement des atomisés ». Cette maladie se manifeste par un état d’épuisement difficilement supportable.
Plusieurs fois j’ai imploré le médecin « Docteur, ne serait-ce qu’une journée ou même une heure, faites-moi me sentir fraîche et légère. » Mais cela ne s’est jamais réalisé. En allant me coucher le soir, je priais Dieu, « Faites que je ne me réveille pas demain matin. »

Toutes ces maladies étaient dues à l’irradiation interne. Toutes les substances contaminées par la radioactivité que nous avions ingérées, notamment l’eau que nous avions bue, la nourriture ou l’air, ces substances continuent sans cesse leur réaction à l’intérieur même de l’organisme et bouleversent les gènes. Cela se poursuit jusqu’à la mort.
Finalement, récemment on en parle dans les médias : le césium qui détruit les fibres musculaires serait à l’origine du « chancellement des atomisés », et c’est ici, à Hiroshima, que je l’ai appris tout dernièrement.

 

Ceux qui ce jour-là étaient sous la pluie noire, ceux qui sont entrés dans la ville pour venir secourir les victimes ou chercher des proches, mais pas seulement les victimes de la bombe, tous les atomisés victimes des essais nucléaires, des accidents des centrales, tous ceux-là sont victimes d’irradiations internes.

L’irradiation interne a toujours été sciemment dissimulée. Maintenant, du fait de l’accident de la centrale de Fukushima, enfin, on voit apparaître le terme « irradiation interne », mais on ne voit quasiment aucune explication précise de ce dont il s’agit.
Sans doute parce qu’alors il ne serait plus possible de continuer à développer l’exploitation des centrales nucléaires.

« L’énergie nucléaire est une énergie propre », « l’énergie rêvée » entendait-on à une époque mais, après les accidents des centrales de Tchernobyl et de Three Mile Island, on l’entendait un peu moins.
Cependant, ces dernières années, beaucoup de pays dans le monde se sont remis à la course à la construction de centrales nucléaires. On a appelé cela « la Renaissance des centrales nucléaires ». Voyant cette évolution, j’ai alerté sur le fait qu’inévitablement, dans un futur pas bien lointain, il y aurait quelque part sur terre un accident dans une centrale nucléaire.


Cela se produit actuellement dans mon pays et qui plus est, chaque seconde, il y a des fuites ininterrompues de substances radioactives très concentrées. Il n’y a pas de moyen pour stopper cela de façon sûre et l’on ne peut prévoir quand cette situation critique prendra fin.
Au Japon, pays de petite superficie et situé en zone sismique, il y a plus de 50 réacteurs nucléaires. De plus, ils sont regroupés et établis sur des plaques produisant de nombreux tremblements de terre, régions à faible population.
Par ailleurs, à Fukushima, dans la centrale numéro 1 de Fukushima, il y a six réacteurs qui forment une chaîne s’enfonçant dans la spirale du danger. En outre, à la centrale numéro 2 de Fukushima, il y a aussi quatre réacteurs qui ont subi des dommages. Après le grand tremblement de terre du Nord-Est, le 15 mars, il y a eu un grand tremblement de terre à Shizuoka. On dit que, dans première moitié de ce siècle, se produira inévitablement Le Grand Tremblement de Terre du Tôkai et de la Baie de Suruga. C’est là que se trouve l’une des centrales majeures qu’est celle de Hamaoka.
Sur la zone très sismique de la côte de la Mer du Japon, les centrales nucléaires sont nombreuses, en particulier dans la préfecture du Fukui que l’on appelle « le Ginza des centrales nucléaires » (en référence au quartier très animé et dense de Ginza à Tôkyô).

 A la population du Japon,
Est-ce une bonne chose que le Japon, victime des bombes atomiques soit devenu le pays coupable d’une telle émission de radioactivité ?
Il n’y a plus de temps à perdre. Agissons pour que soient arrêtées les centrales actuellement en activité.
Aux populations du monde entier, je vous en prie, apportez-nous votre soutien.
Demandons haut et fort que sur la Terre, naturellement, il n’y ait plus de construction de centrales nucléaires, mais aussi que l’on stoppe toutes les centrales en activité et que soient reclassés les réacteurs nucléaires.

En tant qu’atomisée de la bombe, j’ai lutté contre le nucléaire au Japon et à l’étranger. Cela parce qu’il y a la menace que la vie sur Terre soit détruite, non seulement par les bombes atomiques ou les bombes à hydrogène, mais aussi par les centrales nucléaires.
Même lors de leur fonctionnement ordinaire, les centrales nucléaires rejettent de petites quantités de particules radioactives qui contaminent la mer, l’air et le sol. La dangerosité de ces rejets de particules radioactives en faibles quantités est occultée.

Il n’y a pas que l’être humain qui ait reçu la vie sur Terre. N’est-il pas indécent que l’être humain, pour son propre bénéfice, sacrifie les autres espèces vivantes ?
Ouvrir la voie vers une vie en harmonie avec la nature ne devrait-il pas être la sagesse humaine ?
Par ailleurs, nous qui vivons entre le 20ème et le 21ème siècle, nous ne nous sommes vus confier qu’un court laps de temps dans la longue histoire de l’humanité. Est-ce que nous ne sommes pas simplement supposés passer le relais entre nos aïeux et les générations à venir ?

Nous, les atomisés des bombardements ainsi que les atomisés des accidents des centrales nucléaires et des essais nucléaires, avons souffert toute notre vie ; de même, les atomisés de l’accident de la centrale nucléaire de Fukushima souffriront désormais sans cesse.
On voit tous les jours dans les médias les gens endurer des conditions de vie difficiles dans les camps de réfugiés.
Et en voyant des nourrissons innocents et des enfants ne pas perdre leur vitalité même dans de telles conditions, j’ai le cœur meurtri mais j’y vois en même temps un espoir.
La radioactivité est particulièrement nocive pour les enfants et empêche leur croissance.  


           La radioactivité ne connaît pas les frontières.
           Pour secourir les enfants qui sont l’avenir,
           Tous ensemble, dans le monde entier,
           Donnons-nous la main et levons-nous contre le nucléaire »  

 

 

source : http://autreinfo.free.fr/Fukushima.htm

 

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31 mars 2012 6 31 /03 /mars /2012 20:44
Bataille de Valmy, le 20 septembre 1792

 

 

 

Bataille remportée par les Français, commandés par Dumouriez et par Kellermann, sur les Prussiens aux ordres du duc de Brunswick

La bataille de Valmy  eut lieu, en Champagne, le 20 septembre 1792. Elle  opposait la  France à la Prusse et à l’Autriche

 

 

L'armée d'invasion austro- prussienne avait  franchi la frontière française sur la Moselle le 19 août. Elle s’enfonça entre l'armée française du Rhin et celle stationnée à Sedan,

 

L'envahisseur assiégea Thionville  et marcha sur Verdun.  La ville capitula le 1er  septembre. La route de Paris était alors ouverte à l'invasion Le Duc de Brunswick, commandant en chef des envahisseurs, jugea qu'il n'était pas assez fort pour continuer l'invasion. Il s'éternise pendant onze jours à Verdun pour Il attendit onze jours à Verdun  les renforts  autrichiens du prince de Hohenlohe et du comte Clerfayt  .Les vivres commencèrent à manquer et il pleuvait  abondamment ce qui ralentissait la progression de l'armée d'invasion.

 

 

Dumouriez, commandant en chef de l'armée française, s'apprêtait à envahir la Belgique qui appartenait à l’Autriche. Il  profita de la lenteur des Prussiens. Il  renonça à son offensive contre la Belgique et retourna son armée vers le sud. Il décida de couper la route de Paris en occupant militairement les défilés qui permettaient de franchir les hauteurs boisées de  l’Argonne, à l'ouest de Verdun.


Les défilés furent occupés par les Français entre le 31 août et le 4 septembre 1792.

Les Prussiens qui avaient reprit leur marche , s'emparèrent des défilés les plus au nord. Dumouriez fut isolé au centre de l'Argonne. Il décida d'occuper le plateau de Valmy, à l'ouest de  Sainte- Menehould, entre les deux armées ennemies. Dumouriez appela Kellermann , stationné à Metz.. La jonction entre les deux armées françaises eut lieu le 18 septembre.

Dumouriez se trouva derrière l'armée de Brunswick et menaçait ainsi ses communications avec l'Allemagne. Brunswick décida d'arrêter sa marche vers Paris pour se retourner contre Dumouriez, sur le plateau de Valmy.

 

 

 

Très exposé Kellermann abandonna la butte de Valmy et se positionna un peu plus à l'est et attendit. Le 22 septembre, les Prussiens s'emparèrent de la butte de Valmy et s'y retranchèrent. Mais la situation sanitaire et alimentaire était désastreuse pour eux. Goethe a écrit : « Les soldats avaient mangé du raisin pas assez mûr et souffraient de dysenterie »  Les Prussiens demandèrent une suspension des combats, de six jours. Le roi de Prusse comprit, qu'avec une armée si diminuée, il serait aventureux de continuer la marche sur Paris, d'autant plus que des armées françaises renforcées par des Volontaires, étaient en train d'être entraînées autour de Chalons et de Reims

 

Le 20 septembre 1792, au lever du jour, dans un brouillard épais, l'avant-garde prussienne de Hohenlohe-Kirchberg tenta de descendre la vallée de la Brionne en direction du village de Hans mais fut attaquée par l'avant garde française du général Deprez-Crassier.

 

 

A dix heures

les 58 canons de l'artillerie prussienne ouvrirent le feu sur toute la ligne de bataille. Le soleil qui perça le brouillard permit de découvrir sur les pentes de la butte de Valmy l'armée de Kellermann qui loin d'être effrayée attendait de pieds ferme. Les soldats brandissaient leur chapeau à la pointe de leur sabre ou de leur baïonnette, ils défiaient les Prussiens en criant Vive la France !', Vive la nation !. L'artillerie française donna de la voix tandis que la musique militaire jouait le chant révolutionnaire «  Ça ira !. »

 

Devant cette armée, Brunswick fut déconcerté. Les nobles français émigrés qui accompagnaient l'armée prussienne lui avaient assuré que les Français s'enfuiraient aux premiers coups de canons, mais ce n’était pas le cas. Il  fallait livrer bataille. Trois colonnes prussiennes partirent à l'assaut du village de Valmy, à l'attaque du moulin et en direction du village d'Orbeval. Malgré l'entrée en scène de l'impressionnante infanterie prussienne les Français restèrent sur place. L'artillerie française commença à décimer les troupes prussiennes désormais à sa portée.

 

 

 

Brunswick comprit qu'il serait difficile de déloger les Français qui occupaient la position la plus favorable et qui ne semblaient pas vouloir céder le terrain. La pluie redoublait et rendait  le terrain impraticable. La bataille prit fin à sept heures du soir. Les Prussiens renoncèrent à attaquer et se replièrent.

 


C'est la première victoire de la France révolutionnaire, cette victoire arrêta l’invasion de la France par les Austro- prussiens.

 

 

 

La bataille de Valmy du 20 septembre 1792 fut dans l’Histoire républicaine de la France un événement déterminant.


Elle permit à la France d’être sauvée de l’invasion étrangère, et à la convention de proclamer la première république  le 21 septembre 1792,

 

La Nation française devint principalement l'union d'un peuple entier autour de l'esprit de la Révolution et des valeurs républicaines.


L’écrivain allemand, Goethe,
qui assistait à la bataille de Valmy dit :

 

 « D'aujourd'hui et de ce lieu date une ère nouvelle dans l'histoire du monde ».

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30 mars 2012 5 30 /03 /mars /2012 20:07

1792

 

Après Varennes, le Roi Louis XVI n’accepta pas la perte de ses pouvoirs absolus. Il pensait qu’il ne pourrait restaurer son autorité que par l’aide et la victoire des armées des princes étrangers contre la Révolution. En moins d’un an le roi, hésitant, indécis, mal conseillé, laissa aller les événements, ruina les dernières chances qui lui auraient permis de sauver son trône.


Le  20 avril 1792, la guerre fut déclarée contre les Autrichiens.

 

                                                Bataille de Valmy


Le 20 juin 1792, la foule armée envahit le hall de l'Assemblée législative et les appartements royaux aux Tuileries, mais ne s'attaqua pas au roi.

 


Le 5 juillet 1792, l'Assemblée déclara la nation « en danger ». Tous les citoyens en mesure de prendre les armes furent déclarés en service actif. Des piques furent distribuées à ceux qui n’avaient pas d'armes, et des drapeaux furent  placés dans les espaces publics, avec ces mots : « Citoyens ! La Patrie est en danger ! »


 

Le 25 juillet 1792, la déclaration du duc de Brunswick  excita la fureur et les aspirations républicaines des révolutionnaires.

L’officier  prussien annonçait «  que les Alliés entreraient en France pour restaurer l'autorité royale, investiraient militairement l'Assemblée et la ville de Paris au moindre outrage envers le roi »

 


Tôt dans la matinée du 10 août, les insurgés ont assailli les Tuileries

 


La journée du 10 août 1792 fut décisive pour la Révolution La plupart des historiens la qualifient de seconde Révolution. La préparation de cette journée, lourde de conséquences pour l’avenir  de la France et de la Révolution, fut organisée et menée par la Commune insurrectionnelle de Paris . Après plusieurs assauts, le peuple prit le palais des Tuileries, siège du pouvoir exécutif.

 


Les Gardes suisses restés dans le Palais furent  pourchassés et tués, ainsi qu'un certain nombre de domestiques et courtisans .

Des 950 Gardes suisses présents aux Tuileries, environ 600 furent  tués au combat, ou en tentant de se rendre aux attaquants, furieux à cause des coups de feu tirés sur la foule, qu'ils mirent sur le compte des Gardes. Une soixantaine  furent faits prisonniers à l'Hôtel de Ville et y furent  massacrés. D'autres décédèrent en prison des suites de leurs blessures, ou furent tués pendant les massacres de septembre.

 

 

                                                 Transfert de la famille royale à la prison du Temple

 

 

Louis XVI, fut assigné à résidence au Palais du Luxembourg  et fut transféré en tant que prisonnier à la prison du Temple , par la commune, invoquant la sécurité du roi.

Ce fut la fin de la monarchie et le remplacement de l'Assemblée législative par la Convention  Six semaines d'instabilité politique suivirent..

 

                                                                                Prison du Temple

 

 

 Durant cette période, la commune parisienne insurgée concentra tous les pouvoirs en supplantant  l'Assemblée. La Commune exigea et reçut la garde de la famille royale et obtint un pouvoir illimité pour faire des arrestations. Aux cours des « massacres de septembre » 1200 à 1400 personnes furent  arrêtées et tuées en prison.

 

 

Ci-dessous, documents de Wikipédia et Histoire Larousse
« La Petite Tour

Accolée à la façade de la Grande Tour, la Petite Tour, dont la construction étroite était flanquée de deux tourelles, ne communiquait pas avec la Grande Tour . Elle comportait un rez-de-chaussée et quatre étages.

C’est dans cette petite tour que fut emprisonnée la famille royale du 13 août 1792 jusqu’au 26 septembre 1792

Le 13 août 1792, les étages de la Petite Tour furent attribués comme suit :

  • Le premier étage fut attribué aux trois femmes de chambre : Mmes Bazire, Navarre, Thibaud.
  • Le second étage fut attribué à la reine et sa fille Marie-Thérèse de France. Elles couchaient dans l’ancienne chambre de Barthélemy (archiviste de l’ordre de Malte) qui avait été expulsé de son domicile par les agents de la Commune. Au même étage la princesse de Lamballe dormait dans l’antichambre sur un lit de sangle, Louise-Elisabeth de Croÿ de Tourzel et le dauphin partageaient la même chambre. Il y avait un cabinet de toilette et une garde-robe.
  • Le troisième étage fut attribué au roi. Le roi couchait seul dans un lit à baldaquin. Madame Élisabeth partageait sa chambre avec la jeune Pauline de Croy d’Havré, fille de la duchesse de Tourzel. Les valets François Hue et Chamilly couchaient dans un cabinet assez étroit, ouvrant sur l’antichambre. Cet étage était également doté d’un cabinet de toilette et d’une garde-robe. En outre, le roi disposait d’un cabinet de lecture aménagé dans l’une des tourelles »
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29 mars 2012 4 29 /03 /mars /2012 21:41

1791

 

La réconciliation entre le Roi et le peuple n’était qu’une façade. Chaque jour, des évènements mettaient en évidence les dangers qui menaçaient la famille royale. Louis XVI prit la décision de mettre sa famille en sécurité


Dès septembre 1790, l'évêque de Pamiers s'était rendu à Metz rencontrer Bouillé, le commandant des troupes de l'Est. Ce dernier eut même l'idée de demander à l'empereur, allié du roi de France,  de faire avancer quelques troupes sur la frontière .D’autre part,  un courrier de Marie-Antoinette parlait  de cette demande de mouvement des troupes « alliées » vers la frontière française.


Le 22 décembre 1790, une voiture susceptible de tenir six personnes, robuste et confortable fut commandée au carrossier Jean Louis, implanté quai des Quatre-Nations. C’était un véhicule de voyage tout à fait conforme à l’usage pour effectuer un long trajet. La berline fut terminée le 12 mars 1791, mais personne ne vint la chercher avant le 2 juin.

Départ de Paris - 20 juin 1791

22 heures 30

La famille royale s’installa dans la lourde berline, attelée de six chevaux.. Le roi devait  rejoindre Metz où les armées de Bouillé  étaient restées fidèles. D'étape en étape, la berline prit du retard. Le soir, à Sainte-Menehould, la berline s'arrêta pour changer les chevaux.

 

Le roi voulait-il passer pour un boulanger, accompagnée de sa femme et de ses enfants les mitrons. ?

Ou était-il déguisé en valet de chambre, Marie-Antoinette en gouvernante des enfants ?

 

« Voici les identités d’emprunt des membres de l'équipée : ( publié dans Wikipédia )

Les trois domestiques étaient messieurs de Moustier, de Valory et de Malden, gentilshommes

 

 

                                                        Arrestation de Louis XVI , le 22 juin 1791


Le Roi donna un louis au maître du relais de poste pour payer les chevaux.

 

Jean-Baptiste Drouet, le maître de poste, s'étonna et reconnut rapidement Louis XVI dont l’effigie ornait la pièce.

La berline avait reprit la route de Metz  et  Drouet partit à bride abattue vers Varennes et se précipita chez le procureur-syndic de la commune. Il lui fit part de ses soupçons. Lorsque la berline arriva, la garde nationale barra la route. Le procureur, un certain Sauce, épicier, fit descendre la famille et la fit entrer dans sa boutique. Peu après minuit, le juge Destez  qui avait vécu à Versailles, reconnut le roi, sans le moindre doute..

 

 

Malgré l'arrivée, à la tête d'un détachement de cavaliers du duc de Choiseul qui s'impatientait de ne pas voir arriver la berline, le roi refusa le recours à la force. Il craignait que l'un ou l'autre des membres de sa famille ne soit blessé. A 6 heures du matin, des émissaires de l'Assemblée nationale arrivèrent. A 8 heures, toute la famille royale reprit la route de Paris.

 

Le peuple se sentit trahi par la fuite du Roi.

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27 mars 2012 2 27 /03 /mars /2012 21:24

La Fête de la Fédération, 14 juillet 1790

 

 

 

La fête  fut célébrée au Champ de Mars de Paris, le 14 juillet 1790, premier anniversaire de la prise de la Bastille.


On y vit réunis les députés des 83 départements, au nombre de 60 000. Le Roi assista à cette fête, et y prêta serment à la Nation et à la loi.

L'enthousiasme y fut porté à son comble. Une seconde fédération eut lieu le 14 juillet 1792.

 

En 1790, l’Assemblée voulut que cette première commémoration du 14 juillet 1789  soit la fête de la réconciliation et de l’unité de tous les  Français

 

Dès le début juillet 1790, 1 200 ouvriers commencèrent les travaux de terrassement. Ils étaient nourris mais mal payés et, quand on leur reprochait leur lenteur, ils menaçaient de quitter le chantier.

Il s’agissait de transformer le Champ de Mars en un vaste cirque, d’une capacité de 100 000 spectateurs, au centre duquel s’élevait l’ autel de la Patrie. On fit appel à la bonne volonté des Parisiens. Ils répondirent en masse.

 

 Louis XVI vint de Saint Cloud donner un coup de pioche, Le Marquis de La Fayette, en manches de chemise, travailla comme un ouvrier. Bientôt ce fut une fourmilière humaine, où les ouvriers côtoyaient les nobles, où les moines côtoyaient les bourgeois, où les courtisanes donnaient la main aux dames des beaux quartiers. Les charbonniers, les bouchers, les imprimeurs vinrent avec leurs bannières décorées de tricolore.

 

 Tous ces travailleurs chantaient gaiement « Ah ! ça ira ! » et d’autres couplets patriotiques. Les soldats se mêlaient aux gardes nationaux. Les  fédérés, venus de la province, furent hébergés par la population ; ils étaient au moins 50 000.

 

La Fête de la Fédération eut lieu le 14 juillet 1790, un an, jour pour jour après la  prise de la Bastille . Les fédérés défilèrent avec leurs tambours et leurs drapeaux ; ils étaient 100 000,

 

 Les Parisiens prirent place sur les talus qui avaient été élevés autour de l’esplanade.

 Le Roi Louis XVI prit place dans le pavillon dressé devant l’école militaire.

 La participation de la foule fut immense, très enthousiaste, malgré le mauvais temps.

 La messe fut célébrée par l’ évêque d’Autun.

 

 La Fayette, en grand uniforme, arriva sur un cheval blanc et monta sur l’estrade.

 Louis XVI arbora la cocarde tricolore et prêta serment à la Nation et à la loi, la foule  répéta le serment et elle entonna le Te Deum


Après une journée de liesse, la foule se dispersa  au milieu d’embrassements et de vivats qui s’adressaient au Roi Louis XVI .

La réconciliation semblait bien installée et le peuple avait montré son attachement au Roi.

 

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26 mars 2012 1 26 /03 /mars /2012 22:23

 

1789

 

Les États Généraux furent ouverts solennellement le 5 mai 1789, une discussion acharnée éclata entre les trois ordres : Le Clergé, la Noblesse et le Tiers état, sur la façon de voter : « voter par tête », une voix pour chaque homme, ou « par ordre ». Sous l'impulsion de Mirabeau, les députés du tiers état refusèrent de vérifier leur pouvoir afin d'éviter à tout prix le vote « par ordre ».

 

Conscients de représenter la majorité des Français, les délégués populaires du Tiers état se retirèrent le 17 juin et se constituèrent eux-mêmes en Assemblée Nationale.

 

Le 20 juin 1789, sous prétexte d'effectuer des travaux d'entretien, le roi interdit l'accès de la salle où se réunissaient les États généraux. Les représentants du tiers état se rassemblèrent alors dans un gymnase qui servait au jeu de paume.

 

                                                                    Serment du jeu de paume

 

 

 Sous la proposition du député Mounier, ils s'engagèrent « de ne jamais se séparer » avant d'avoir donné une Constitution à la France

 

Afin de limiter les dégâts, le roi ordonna  au Clergé et à la Noblesse de participer avec le Tiers état, à l'élaboration de textes constitutionnels. Le 9 juillet 1789, l'Assemblée nationale devint constituante, elle établit les fondements d'une monarchie constitutionnelle.

 La révolution était-elle terminée ?

 

L'assemblée entama des discussions derrière le député Mounier et le marquis de Lafayette. Inspiré par son passage aux Etats-Unis, Lafayette proposa une déclaration des droits de l'homme.

 

 Mais le roi, toujours indécis,  précipita les événements, il renvoya  Necker, le ministre des Finances, qui était  tenu responsable du désordre. Ce fut une grave erreur, ce fut la consternation pour le peuple qui lui portait beaucoup d’estime.

 

.Louis XVI ordonna une concentration des troupe autour de la capitale, afin d'étouffer la rébellion par les baïonnettes. Dès le 26 juin, il fit venir des troupes (20 000 hommes de régiments étrangers) sur la capitale.

 

 Sous l'impulsion de Camille Desmoulins, le peuple parisien se rassembla et l'anarchie commença à s'installer dans la capitale.

 

 

                                                                      Prise de la Bastille

 

 Le 14 juillet 1789, les insurgés donnèrent l'assaut de la Bastille, une ancienne forteresse devenue prison . Pour les Parisiens, elle représentait le symbole de l'absolutisme, elle fut prise et rasée. Il n'y avait dans la prison que sept prisonniers dont quatre faussaires, ainsi que deux fous dangereux et un « délinquant sexuel » enfermés à la demande de leur famille. Le gouverneur de la Bastille, de Launay fut roué de coups, massacré à coups de sabre, décapité au couteau et sa tête mise au bout d'une pique. A l’ Hôtel de ville, les émeutiers accusèrent le  Prévost des marchands (fonction comparable à celle de maire) de trahison. Il fut lui aussi assassiné, puis sa tête fut promenée au bout d’une pique, avec celle de de Launay

 

 

                                                                           Massacre de la Bastille


Choqué par les évènements sanglants, le Roi céda à la pression parisienne et le lendemain, il  vint en personne, annoncer à l’assemblée, le retrait des troupes qui encerclaient Paris. Le roi Louis XVI, toujours très influençable, recula une fois de plus et rappela  le ministre  Necker ainsi que tous les ministres renvoyés.

 

Face à ces violences, l'Assemblée réagit en abolissant les privilèges, les droits féodaux, , la vénalité des offices et les inégalités fiscales dans la nuit du 4 août 1789. Ce fut la fin de l’ Ancien Régime ..

Déclaration des droits de l'homme et du citoyen le 26 août 1789

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25 mars 2012 7 25 /03 /mars /2012 20:44
Marie-Antoinette d’Autriche


Naquit à Vienne, en Autriche, le 2 novembre 1755, décéda à Paris le 16 octobre 1793, Marie-Antoinette était la quinzième et avant-dernière enfant de l’empereur germanique François  1er de Lorraine et de l’archiduchesse d’Autriche, reine de Hongrie et de Bohême Marie-Thérèse dite « la Grande 


Au printemps 1770, elle épousa le dauphin Louis, petit-fils de Louis XV  . Les fêtes données à cette occasion furent magnifiques

Le soir du  30 mai 1770, à l’occasion du mariage princier, fut tiré un magnifique feu d'artifice. Une fusée tomba sur les pièces d'artifice destinés au bouquet final, créant un incendie, puis une véritable panique, conduisant à la mort de plusieurs centaines de victimes (131 selon les chiffres officiels, mais en réalité vraisemblablement autour de 400).


 Bouleversés, le dauphin et la dauphine , qui n' avaient  que 15 ans , financèrent sur leur cassette personnelle une importante aide aux victimes et à leurs familles.

 

 

 

 

La petite archiduchesse fit  la conquête de toute la cour ; elle était « délicieuse » selon ses contemporains, toute menue, blonde, blanche et rose avec déjà cette grâce et ce port de tête qui faisait dire à son page que, comme on offrait une chaise aux autres femmes, on avait envie de lui avancer un trône.


Louis XV s’éteignit le 10 mai 1774 et Marie-Antoinette devint reine de France et de Navarre à 18 ans. Toujours sans héritier à offrir à la France et toujours considérée comme une étrangère même par la famille royale qu'elle n'aimait pas , elle se laissa vite entraîner dans les coteries et les intrigues, d’autant plus facilement que son jeune époux ne semblait guère s’intéresser à elle. Ce qui n’était pas exact, car le jeune roi adorait son épouse et ne savait rien lui refuser.

Le Petit Trianon, construit par Louis XV sous l'impulsion de sa maîtresse,  La Pompadour, qui décéda avant que celui-ci ne soit terminé. Il  fut offert à Marie-Antoinette par Louis XVI .

Elle fit construire un village modèle, Le Hameau de la Reine,  où elle installa des fermiers. Dans son petit théâtre, elle jouait et tenait souvent des rôles de servante devant un Louis XVI amusé. Par son désir de plaisirs simples et d’amitiés exclusives, Marie-Antoinette se fit de plus en plus d’ennemis, même à la cour de Versailles.


Ses toilettes et les fêtes coûteuses qu’elle organisait profitaient au rayonnement de la France, notamment pour la mode et le commerce du textile, mais Marie-Antoinette  fut critiquée, bien que ces dépenses ne soient qu’ une « goutte d’eau » dans les dépenses générales de la cour, des administrations, ou comparées au niveau de vie de certains princes de sang ou seigneurs menant grand train.


La reine  tenta d’influencer la politique du roi, de faire et défaire les ministres, toujours sur les conseils intéressés de ses amis. Mais, contrairement à la rumeur, son rôle politique était extrêmement limité.


Sa mère, Marie-Thérèse d’Autriche, lui conseilla de moins dépenser, d’avoir plus de considération pour le roi et pour l’étiquette. En 1775 Marie-Thérèse écrira à l’ambassadeur de France à Vienne : « Ma fille court à grands pas vers sa ruine ».

 

 

 

 

Après sept ans d'un mariage stérile, peu avant Noël 1778, Marie-Antoinette accoucha de son premier enfant. Trois autres suivirent :.

 

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23 mars 2012 5 23 /03 /mars /2012 22:41

Louis XVI hérita d'un royaume de France en " chute libre "

Son grand-père , Louis XV disait : " Après moi le déluge ..."


Les guerres et le faste avaient vidé les caisses de l'état .

De plus, les éléments climatiques se déchainèrent ...

·

 

  A partir de 1788, le marasme s'empara des affaires, du commerce et de l'industrie. En été 1788, la France connut une mauvaise récolte et subit un hiver d'une grande rigueur :

  • les fleuves gelèrent,
  •  la température baissa jusqu'à moins dix-huit jusqu’en juin
  • les vignobles furent détruits.
  • Les récoltes anéanties

 La masse populaire des villes et des campagnes fut plongées dans la famine et la misère. Les paysans quittèrent leurs villages et allèrent au hasard soulever des émeutes dans les diverses provinces du royaume ou éclatèrent des révoltes. Dans les villes, les pauvres affamés, pillaient les boutiques et les entrepôts. Le pays tout entier était en proie à une forte agitation sociale.

 

Mauvaises récoltes, stagnation du commerce, misère paysanne et ouvrière, famine pour des millions de français, accélérèrent la révolte, mais les causes étaient plus profondes :

la révolution devint inévitable, contre un régime qui avait dominé plusieurs siècles

 

 Causes de cette situation climatique : L’éruption d’un volcan

 

L'éruption du volcan Laki se poursuivit jusqu'en février 1784 . La majorité de la lave fut éjectée dans les cinq premiers mois. Le volcan Grímsvötn, duquel part la fissure du Laki, était aussi en éruption de 1783 au 26 mai 1785. L'épanchement de gaz, dont 8 millions de tonnes de fluor et 120 millions de tonnes de dioxyde de soufre, donna naissance à travers l'Europe à ce qui est connu sous le nom de « brouillard de Laki ».

 

L'impact météorologique des éruptions de Laki se fit sentir les années suivantes avec plusieurs hivers très rigoureux en Europe et un déréglement des saisons sur l'Europe.

 

                                                     En rose, le nuage provoqué par le Laki


A Paris, on enregistra des températures de -19 °C ; la Seine gela pendant deux mois La France connut une suite de situations météorologiques extrêmes avec une moisson exceptionnelle en  1785 provoquant une chute des prix des produits agricoles et une pauvreté dans les campagnes, suivies d'épisodes de sécheresse, des hivers longs et très froids, des étés sans pluie et très chauds,  de très violents orages de grêle en 1788 qui détruisirent les récoltes. Ce climat perturbé contribua  à la pauvreté , à la famine et au développement de la Révolution de 1789

 

Ci-dessous, document  tiré de Wikipédia :

 

« Le Laki (en islandais Lakagígarsignifie littéralement « les cratères de Laki », au sens strict Laki est le cratère principal situé environ à mi-longueur de la fissure) est un volcan du sud de l'Islande constitué d'une fissure volcanique de 25 kilomètres de longueur égrenée de plus d'une centaine de cratères. Il s'est formé au cours d'une éruption débutée en 1783 et considérée comme la plus importante éruption lavique des temps historiques. Cette éruption eu d'importantes conséquences en Islande et dans le reste de l'Europe. Il s'agit du même système volcanique que le Grímsvötn situé plus au nord-est sous le Vatnajökull. »

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