Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
23 février 2012 4 23 /02 /février /2012 17:53

 

La mère de Jehanne après Rouen,

Après tous les malheurs qui avaient endeuillé la famille de Jehanne d'Arc, sa mère, Isabelle, tomba gravement malade. Elle refusait de se nourrir et se laissait mourir . Elle répétait sans cesse :
-    Que Dieu me rappelle, je veux rejoindre mes chères filles, mon époux et mon fils aîné !
Les voisins se relayaient à son chevet et l’obligeaient à prendre un peu de soupe. Elle s’affaiblissait de jour en jour. Pierre et Jean  n’oubliaient pas leur mère et souffraient de ne pouvoir la faire soigner. Il fallait beaucoup trop d’argent pour faire venir un médecin . C’est alors que la ville d’Orléans chercha à savoir ce qui était advenu de la famille de leur libératrice. Un émissaire fut envoyé à Domremy . Aux yeux des habitants, son arrivée au village était un miracle ! Apprenant l’état de santé de la mère de Jehanne, le 7 juillet 1440, la ville d’Orléans la fit venir dans ses murs,  pour la soigner.

                                                              Lieu de la résidence d'Isabelle à Orléans

 

Elle fut installée chez Henriette Anquetil et Guillaume Bertrand. Ils la reçurent avec une grande gentillesse :
-    Madame Isabelle, quelle joie de vous recevoir ! dit Henriette
-    Mais, que voulez-vous faire de moi ? Je ne suis qu’une vieille femme malade !
-    Nous allons vous soigner , madame Isabelle !
-    Je ne veux pas guérir, mes amis ! Je veux rejoindre ma famille que Dieu a rappelée auprès de lui !
-    Il faut guérir, madame Isabelle ! Il faut vous battre pour Jehanne !
Isabelle souffla, ferma les yeux et laissa tomber ses bras le long de son corps .La chambrière de sire Bertrand fut chargée de la veiller et de lui donner les traitements que l’apothicaire Geoffroy Driou apportait et prescrivait. La gentillesse de tous ces gens lui redonna le goût à la vie . La vieille femme reprit doucement des forces.

                                   Eglise d'Orléans qui vit Isabelle, la mère de Jehanne                                                   

 

 

Ses deux fils, Pierre et Jean passaient souvent du temps avec leur mère. Isabelle ressentit un bonheur immense quand, leur bravoure et leur dévouement à la cause française fut récompensées. Pierre devint Chambellan du Roi  et Jean fut nommé Ecuyer capitaine de Chartres . Cette reconnaissance de ses fils, par le roi, éclaira un peu sa vieillesse.
De nouvelles épreuves attendaient la pauvre femme dont la santé était encore fragile.

 

 

                                                                 Rue Isabelle Romée à Orléans

 

Dès 1439, une certaine femme, chevauchant de ville en ville, se disait être Jehanne d’Arc, sauvée du bûcher.. Les frères de Jehanne, Jean et Pierre surmontaient leur peine avec difficultés.  
Le temps passait et l’aventurière continuait son odieux manège, s’enhardissant .et se présentant aux princes et dans les grandes villes . Partout, elle apitoyait ceux qui l’écoutaient en clamant  ;
« Braves gens, écoutez : Je suis Jehanne, la pucelle de Domremy, la suppliciée de Rouen, j’ai été sauvée du bûcher et le roi m’a abandonnée ! Je suis seule, sans argent, braves gens, je n’ai plus que vous, le bon peuple qui m’a toujours aimée » 


Les foules se pressaient vers cette cavalière, portant étendard et armure. La majorité n’avait jamais vu Jehanne d’Arc et croyait cette femme, d’autres croyaient la reconnaître ou non ! Tous étaient troublés mais se montraient souvent généreux. Au nom de Jehanne, cette aventurière acceptait d’innombrables cadeaux et dons.
Apprenant cela, Isabelle, la mère de Jehanne, ne comprit  pas pourquoi sa fille bien-aimée ne venait pas la voir !

- Dame Henriette , si c'est ma fille, pourquoi ne vient-elle pas me voir

- Dame Isabelle, ce n'est sûrement pas elle !

Pour rassurer leur mère, Jean et Pierre  se précipitèrent derrière cette femme,  pour lui parler . 
Ils eurent beaucoup de mal à l’approcher. Avertie de leur arrivée, l’aventurière fit vite pour filer .Ce fut alors une course sans relâche que menèrent les deux frères, jusqu’à ce qu’ils soient face à cette femme !
Elle avait osé visiter la ville d’Orléans ! Ce jour-là, Jean et Pierre l’attendaient . Ils la surprirent dans une rue populeuse, s’en approchèrent et là, n’eurent plus de doute. Ils allertèrent la police, l'officier s'approcha d'elle et lui déclara :

            " Au nom du roi de France, je vous arrête pour usurpation !"

Elle essaya de fuir, mais fut rapidement capturée et menée devant le Roi. Elle fut questionnée sur ses agissements et s'effondra .

Elle avoua sa supercherie en usant de la crédulité du peuple. Elle s’appelait Claude et venait de la Granges aux Ormes,  elle fut condamnée au bannissement , elle quitta le tribunal de Paris, huée par la foule. Elle disparut mais on la vit réapparaître sous le nom de Claude des Armoises.
Cette usurpatrice  fut imitée par une certaine Jehanne de Sermaize . Les frères de Jehanne d’Arc la suivirent inlassablement. A Metz, ils la démasquèrent, elle fut jugée devant un tribunal où siégeaient le roi , les frères de Jehanne  et ses Compagnons d’armes.

Jeanne de Sermaize avoua son imposture et fut condamnée au bannissement.
Enfin, la famille de Jehanne dvenue " du Lys" put vivre en Paix et,  Isabelle , recueillie et soignée  par la ville d’Orléans depuis 1440, continua sa lutte pour la réhabilitation de sa fille, Jehanne La Pucelle de Domremy. 

Partager cet article
Repost0
22 février 2012 3 22 /02 /février /2012 15:31

La Réaction en Chaine humaine est engagée !


Départs groupés depuis la Lorraine
pour le 11 mars


Infos, lieux et heures de RDV ci-dessous
et sur la page des départs groupés


Rappel
Le dimanche 11 mars 2012,
réagissons ensemble pour sortir du nucléaire
Formons une grande chaîne humaine entre Lyon et Avignon !

AIDEZ-NOUS À FAIRE DE CET ÉVÉNEMENT EXCEPTIONNEL UNE RÉUSSITE


inscrivez-vous à la chaîne humaine :
http://www.chainehumaine.org/Inscription


commandez gratuitement petites et grandes affiches, autocollants et tracts, et achetez des drapeaux antinucléaires :
http://chainehumaine.org/Faites-connaitre-la-chaine


organisez un départ groupé ou réservez votre place :
http://www.chainehumaine.org/Departs-groupes


retrouvez tous les informations utiles sur :
http://chainehumaine.org/Informations-pratiques


Vous aussi, rejoignez la grande chaîne humaine entre Avignon et Lyon
le dimanche 11 mars 2012 à partir de 13h30
Chaque personne compte et nous comptons sur vous !
 
 

Partager cet article
Repost0
21 février 2012 2 21 /02 /février /2012 22:46

http://chainehumaine.org/spip.php?rubrique4http://chainehumaine.org/spip.php?rubrique4

 


 

Un an jour pour jour après Fukushima
formons une grande chaîne humaine d’Avignon à Lyon
dans la région la plus nucléarisée d’Europe
Sortir du nucléaire, c’est possible !

 

 

 

REJOIGNEZ LA GRANDE CHAINE


 

C’est en étant nombreux que nous sommes forts : ensemble, nous pouvons faire de cet évènement la plus grande chaîne humaine jamais organisée en France.

 

 

Stéphane Hessel prend résolument position contre le nucléaireLe 17 février, Stéphane Hessel (ancien ambassadeur, co-rédacteur de la Déclaration universelle des droits de l’Homme et auteur d’ "Indignez-vous !") a confié aux Dernières Nouvelles d’Alsace son opposition résolue au nucléaire. Une parole de poids !

Partager cet article
Repost0
21 février 2012 2 21 /02 /février /2012 22:11

 

Après la mort de Jehanne

 

 

Pierre et Jean ramenèrent leur père et leur frère aîné à Domremy. C’était un bien triste équipage que ces deux soldats tirant deux chevaux portant des cavaliers à demi- délirants. Le père parlait sans cesse à l’invisible, comme s’il se fut trouvé en face de Jehanne et le frère aîné n’acceptait plus de nourriture. La terre lorraine les attendait, Domremy les accueillit à bras ouverts, tout le village leur vint en aide. Isabelle, malgré son chagrin, les soigna de son mieux. Les deux hommes avaient quelques bons moments et parlaient calmement de tout ce qu’ils avaient vu et vécu. Dès que la nuit tombait, leurs cauchemars reprenaient et ils ne trouvaient plus le repos. Guillaume Fronte, le curé, venait souvent leur tenir compagnie, leur parlant de soumission à la volonté de Dieu, mais ses paroles se heurtaient à un mur sans lézarde.  Il leur parla de l’œuvre de Jehanne, de son courage, de sa volonté mais le père et le frère restaient muets.

 

 

Le brave curé changea de langage , il affirma avec conviction :
-    Jehanne était innocente ! La colère de Dieu s’abattra sur l’Evêque Cauchon et tous ses juges !
Ces paroles de vengeance ranimèrent les regards morts des deux hommes qui s’écrièrent :
-    Il faut venger Jehanne !
Puis ils retombèrent dans le délire. De jour en jour, l’espoir de guérison diminuait. On les voyait traîner leur pauvre silhouette à travers les chemins tortueux du bois chenu et les prairies de Meuse. Jehanne occupait leur esprit et personne ne pouvait les ramener à la réalité. Comme deux loques humaines, accablées par le chagrin, ils parcouraient les rues du village, croyant rencontrer leur chère Jehannette au détour d’une ruelle. Pierre et Jean restèrent au village, le temps d’aider aux gros travaux.

 

 

La jeune épouse de Jacquemin, Catherine, parlait avec douceur aux deux hommes :
-    Père, nous avons besoin de vous ! Il faut vivre pour nous !
Puis s’adressant à  son époux :
-    Jacquemin, regarde notre petite fille, elle a besoin de toi ! Tu as la force qui nous manque ! Tu ne peux pas nous abandonner !
Ils restèrent prostrés, le regard fixe . De désespoir, Catherine s’écria ;
-    Que fait Dieu ? Pourquoi les a-t-il abandonnés comme il a laissé mourir Jehannette sur le bûcher !
-    Oh, Catherine ! protesta Isabelle , Jehanne a souffert de la folie des hommes !
-    Mère ! ajouta Catherine, je suis sûre que Jehannette voudrait qu’ils retrouvent leurs esprits !
-    Ne les juge pas, ma fille ! Leurs yeux en ont trop vu, leurs oreilles trop entendu, la vie les a déjà quittés !

 

 

Le père et le fils ne s’alimentaient presque plus et ils s’affaiblissaient. L’été passa , puis l’automne s’installa. Comme deux feuilles mortes, le père et Jacquemin quittèrent la vie, l’un après l’autre.
Pierre et Jean  rejoignirent l’armée, pour eux , la priorité était de chasser tous les Anglais hors de France, pour terminer l’œuvre de Jehanne.
 Isabelle et Catherine restèrent seules et travaillèrent durement pour vivre. Les années passaient, Isabelle n’avait plus beaucoup de forces et Catherine, sa belle-fille, se tuait au labeur. La fatigue et la maladie envahissaient son corps. Elle cachait son lamentable état à tout le monde, elle ne voulait pas être source de tristesse.

 

 

 

 

Un matin, la vie la quitta , laissant sa fille, Jeanne, âgée d’une dizaine d’années. Isabelle et les parents de Catherine prirent soin de la fillette


Partager cet article
Repost0
20 février 2012 1 20 /02 /février /2012 23:27

 

Le bûcher

                                               Entrée de la tour où Jehanne était emprisonnée

 

Rouen, le 30 mai 1431, un bûcher énorme était dressé sur « La place du vieux marché » Une foule silencieuse se pressait sur le parcours qui menait de la prison au bûcher. Des femmes priaient à genoux, des hommes semblaient implorer le ciel. Jehanne , dans une robe brune de condamnée à mort, arriva. Elle marchait dignement vers le lieu de son supplice. Aucun cri, aucune larme, la révolte l’avait abandonnée et son visage resplendissait de sérénité. Un silence étrange pesait sur la place noire de monde. Quand Jehanne se mit à gravir le bûcher, tous les souffles s’arrêtèrent , le temps  suspendit sa marche ! Un prêtre lui présenta un crucifix , elle le fixa longuement et pria .Le bûcher était si élevé que le bourreau ne put monter jusqu’à la suppliciée pour l’étrangler, comme d’habitude,  et lui éviter enfin,  les souffrances des flammes.

 

Le feu se propagea rapidement et Jehanne disparut dans le brasier. Des scènes d’effroi et de désespoir parcoururent la place du marché, pendant plusieurs heures. L’Anglais Tressard, s’écria :
-    Nous sommes maudits ! Nous avons brûlé une sainte !
L’assistance tomba à genoux et un bourdonnement confus de prières et de sanglots monta vers le ciel. Un cordon de soldats anglais empêchait la population d’approcher, cela dura toute la nuit. Au petit matin, le cardinal Winchester ordonna :
-    Jeter tout le foyer dans la Seine ! Plus de cendres ! Pas de reliques !
Les soldats s’exécutèrent sur le champ, sans enthousiasme. Le peuple se dispersa tristement  Seul, Cauchon se réjouit. Le père et les frères de Jehanne avaient assisté au supplice . Jacques, le père, et Jacquemin, le frère aîné, prostrés,  sombrèrent dans une extase à demi-inconsciente. Jean et Pierre, le cœur brisé, les ramenèrent à Domremy.

 

 

                                                   Place du vieux marché à Rouen


 Les deux hommes revinrent à Domremy, très perturbés.
Le père perdit la raison , se laissa mourir de faim et s’éteignit quelques mois après sa fille .
Jacquemin erra comme un fantôme dans Domremy , il arpentait les prairies, les forêts «  à la recherche de sa sœur » . Sa raison l’abandonna et certains écrits racontent qu’on le retrouva sans vie au pied d’un arbre, cet arbre pourrait être celui qu’on appelait « l’arbre des fées » où Jehanne venait danser et jouer avec ses amis et tous les villageois, à la mi-carême.

Partager cet article
Repost0
19 février 2012 7 19 /02 /février /2012 22:32

 

Le jugement

 

                                                         Rouen, à l'époque de Jehanne

 

A Rouen, Jehanne fut confiée à l’évêque Cauchon qui, régulièrement la soumettait à des questions répétitives pour arriver à la faire se contredire. Mais Jehanne répétait toujours la même chose, ce qui énervait Cauchon. Dans son affreuse prison, ses geôliers anglais ne lui laissaient aucun moment de répit. Sans cesse, ils la regardaient par le judas ou ouvraient la porte et s’installaient devant elle . Ils la narguaient, l’insultaient en mêlant le geste à la parole :
-    Pucelle, sois gentille !
-    Regarde nous ! Sois polie !
-    On veut voir si tu es pucelle !
Les brutes riaient bruyamment  tandis que Jehanne, enchaînée, se recroquevillait sur elle –même et fermait les yeux pour ne plus les voir. Plusieurs fois, elle demanda à être transférée à la prison de femmes, mais sa requête fut toujours rejetée. Son emprisonnement à Rouen fut une torture morale continuelle.  Pas une journée ne se passait sans qu’elle ne subisse le supplice des questions habituelles. Jamais, elle ne se contredisait, malgré les astuces et les pièges de ses ennemis. Le temps ne passait pas vite, Jehanne attendait le jour de son jugement avec impatience. Ce moment arriva.

 

                                                              Jehanne, jugée comme hérétique

 

Elle fut conduite devant ses juges . Elle se tenait debout, face à Cauchon qui lui demanda :
-    Es-tu en état de grâce quand tu portes ces habits d’homme ?
-    Oh, que oui, seigneur évêque ! Mais je porterais volontiers habits de femme !
Donc, dit Cauchon :
-    Tu acceptes de porter les vêtements de la soumission et d’abandonner les habits du démon !
-    Si cela peut vous être agréable ! dit Jehanne
Et elle ajouta :
-    Mais, seigneur évêque, croyez bien que les vêtements n’ont aucune signification aux yeux de Dieu !
Cauchon ordonna :
-    Apportez-lui une tenue de femme !
Deux femmes l’emmenèrent dans une petite salle, contiguë à la salle du tribunal Vêtue en femme, elle revint devant ses juges.
-    N’est-ce pas mieux ainsi ? remarqua Cauchon

 

 

 Elle fut ensuite ramenée à la prison . Un affreux cauchemar commença pour Jehanne. Ses geôliers tentèrent d’abuser d’elle, elle se défendit comme une lionne .Après une nuit difficile, elle profita de la visite du prêtre pour réclamer :
-    Mon père, pour me protéger des gardes, je désire remettre mes vêtements d’homme !
-    Je te comprends ma fille ! Je vais faire ce qu’il faut pour qu’on te les rende !
      répondit le prêtre
Apprenant cette requête, Cauchon déclara :
-    Allez me chercher la pucelle ! Nous allons rendre notre verdict !
Jehanne arriva entre deux gardes, elle était calme et fixait ses juges. La salle était pleine d’une foule silencieuse, qui attendait le jugement final. Cauchon se leva et déclara :
-    Jehanne, la Pucelle d’Orléans, je te condamne comme relapse, sorcière et hérétique
Il ajouta :
-    Tu seras brûlée sur le bûcher !
La foule se dispersa, beaucoup pleurait en silence , Jehanne s’écria :
-    Evêque Cauchon, je meurs par ta faute !
Le père de Jehanne et son frère aîné assistèrent à la condamnation, ainsi que Jean et Pierre. Le visage crispé et torturé par la douleur, ils regagnèrent l’auberge pour attendre le jour de l’exécution,  espérant toujours une intervention du roi Charles VII
 

 

 

 

 

 



Partager cet article
Repost0
18 février 2012 6 18 /02 /février /2012 21:17

 

Prisonnière

 

 

 

 

Jehanne fut arrêrée avec son frère, Pierre, et Jean d’Aulon. Les autres réussirent à fuir. A Jean de Luxembourg, elle demanda :
-    Monseigneur, je vous prie de faire part de ma situation  à mon roi !
-    A quoi bon Jehanne ! Tu es prisonnière et les Anglais te veulent  vivante !
Elle insista :
-    Monseigneur, pour moi je ne demande rien ! Je demande la libération de mes deux compagnons !
-    Rassure-toi, ils sont déjà libres !
Jean de Luxembourg l’emmena à Margny, au nord de Compiègne. Elle était bien traitée et espérait une aide du roi . Elle pensait qu’il ne l’abandonnerait pas et qu’il paierait une rançon pour la faire libérer. Chaque jour, elle attendait l’arrivée d’un messager royal. Elle avait fait part de ses espoirs à ses gardiens qui se montraient gentils à son égard .Le soir venu, ils lui disaient :
-    Hélas !Jehanne, tous les jours se succèdent sans aucune bonne nouvelle pour toi !
-    Je garde espoir ! répondait-elle 
-    On ne comprend pas Charles VII ! Tu l’as sauvé et il t’abandonnes ! clamaient-ils
-    Ne le blâmons pas mes amis ! Il a tant de choses à faire !
-    Tu es bien trop bonne, Jehanne !

 

 

                                                                    Château de Margny

 

Elle resta à la prison de Margny jusqu’au 28 mai 1430. Un matin, elle entendit des cliquetis d’armes et des piétinements de chevaux. Elle s’en inquiéta :
-    Que se passe-t-il ? Quel est ce remue-ménage ?
-    C’est pour toi Jehanne ! tu vas être transférée !
Jehanne fut emmenée, sans égard, au château de Beaulieu, dans le Vermandois. Là, ce n’était plus des gardes souriants, mais des geôliers grossiers qui s’adressaient à Jehanne par des moqueries et des injures .Elle ne pouvait plus supporter cet atmosphère pesant, elle décida de s’évader . Elle profita de la tombée de la nuit, à l’heure du changement de gardes. Elle se faufila par une porte entrouverte et dévala les escaliers extérieurs de la tour où elle était prisonnière. Elle sauta dans la cour intérieure, un coussin d’herbe amortit sa chute. Elle repéra la porte et courut se cacher derrière un pilier, à proximité du pont-levis. Elle venait à peine de se terrer dans un creux de la muraille quand elle entendit des hurlements :
-    La Pucelle a filé !
-    La garce, il faut la rattraper ! Elle ne peut pas être loin !
Le chef de la prison hurla :
-    Personne ne doit entrer ou sortir ! Le pont-levis doit rester lever !

 

 

                                                                 Tour où Jehanne fut enfermée à Beaulieu

 

Jehanne ne bougeait plus, c’est à peine si elle respirait. Un garde passa près d’elle sans la remarquer. La nuit était son alliée, mais elle se demandait : «  comment sortir ? Si le pont ne se baisse pas, comment franchir cette muraille ? » Elle remarqua un petit chemin qui semblait longer le rempart. Elle le suivit, pensant trouver un moyen de s’échapper. Des nuages voilaient la lune et elle put atteindre des grands arbres , proches du rempart. Elle espérait pouvoir grimper, se hisser sur le mur et se laisser glisser à l’extérieur. Elle avait atteint une branche basse et se voyait déjà libre quand une voix tonitruante la paralysa :
-    Ah ! La Pucelle ! Tu n’iras pas plus loin !
Un géant lui prit le bras avec force et la ramena dans sa tour. Elle ne put trouver le sommeil et au petit matin, elle fut privée de pain et de lait, elle n’eut droit qu’à de l’eau toute la journée. Son geôlier lui annonça :
-    La belle, tu vas changer d’ « hôtel » !

                                                                  Jehanne blessée

 

Le lendemain, elle fut transférée au château de Beaurevoir. Jehanne espérait toujours  sur la bonté de Charles VII. Les jours passaient et le roi ne se manifestait pas. Malgré son échec, elle organisa une nouvelle évasion. Après avoir bien observé les lieux, elle profita du repas des gardes pour s’échapper par la lucarne de sa geôle. Elle se mit à descendre le long du mur en s’agrippant aux pierres saillantes. Elle atteignit le chemin de ronde et sauta à l’extérieur. Sous les broussailles, elle n’avait pas vu le rocher et les grosses pierres qui jonchaient le sol. Elle ressentit une douleur violente et ne put retenir un cri. Les gardes qui la cherchaient  la reprirent et l’enfermèrent.

 

                                                                     Du Crotoy à Rouen

 

Elle fut soignée et les mois qui suivirent , elle vécut une suite de transferts, de prison en prison , avec des conditions de détention de plus en plus difficiles. Jehanne passa par Arras, Drugy, Le Crotoy, Saint Valéry, Dieppe, et une tour du château de Rouen. Là, ce fut l’enfer ! Jehanne n’était pas traitée en prisonnier de guerre mais en prisonnière accusée de sorcellerie !

Partager cet article
Repost0
16 février 2012 4 16 /02 /février /2012 23:17

 

Compiègne



Pâques 1430, Jehanne et sa troupe arrivèrent à Melun. La ville était en liesse, de partout des cris de joie acclamaient Jehanne :
-    Vive Jehanne ! Longue vie à la Pucelle d’Orléans !
-    Merci ! Merci ! répétait-elle
Sans bruit, par des chemins détournés, la troupe, par petits groupes, atteignit Compiègne. L’accueil fut délirant et la population criait :
-    Jehanne, libère notre cité ! Chasse les Anglo- Bourguignons !

 

 

Cependant, Jehanne était très soucieuse , elle savait que des ennemis pullulaient encore dans les forêts, autour de Compiègne. Son frère, Pierre, avait mené un groupe d ‘éclaireurs, ils avaient constaté que les soldats ennemis étaient  nombreux. Ils firent leur rapport à Jehanne qui murmura :
-    Nous ne sommes pas assez nombreux ! Que faire ?
-    Demande des renforts au Roi ! conseilla Pierre
 Elle sourit et  fit écrire un message au roi :
« Sire, les ennemis sont nombreux et il nous faut libérer Compiègne . Nous avons besoin de renforts… »
Elle le confia à Pierre, son frère ::
-    Va ! Apporte ce message au roi Charles VII et ne reviens qu’avec une réponse !
-    Aie confiance, Jehanne !  répondit Pierre
Le messager fila vers le roi. Après quelques ruses, Pierre réussit à approcher Charles VII. Il fut bien reçu et le Roi le rassura :
-    Cours dire à Jehanne que le 23 mai, des renforts viendront renforcer sa troupe ! Assure-la de mon soutien !
Le messager revint, ventre à terre, annoncer la bonne nouvelle ! En arrivant, il s’écria :
-    Les renforts arriveront demain soir ! Comme tu l’as demandé !
Jehanne sembla reprendre confiance. Elle demanda à ses hommes de veiller à l’état de leurs armes et de prendre du repos

 

 

-    Demain, sera une dure journée ! ajouta-t-elle.
Jehanne croyait en la parole de Charles VII. La journée du 23 mai s’achevait et les renforts allaient arriver d’un moment à l’autre. Elle était impatiente, la nuit tombait , les gardes veillaient et aucun renfort n’était en vue. Sa fidèle escorte l’entourait et la soutenait. La nuit fut longue et au matin, Jehanne  décida de libérer Compiègne, assiégée par les Anglo- Bourguignons. 
En tête de sa troupe, son étendard en main, Jehanne fit une sortie . Surpris de la fougueuse attaque des Français, l’ennemi recula. Après plusieurs sorties, les Français avaient pris l’avantage, la victoire était à portée de main. C’était sans compter sur une contre-attaque de Jean de Luxembourg. Jehanne se retrouva face aux Bourguignons . Les Français battirent en retraite devant le déferlement des troupes ennemies. Tout se passait normalement, Jehanne resta la dernière, laissant ses hommes se dégager les premiers.

 

 

Jehanne suivit, mais, au moment de rentrer dans la ville, le pont -levis se releva  devant elle. Auprès de Jehanne, il ne restait que quelques hommes fidèles dont Pierre d’Arc. Elle se défendit tant qu’elle le put mais un archer réussit à l’agripper et à la faire tomber de cheval.

 

 

 

Son capitaine, le bâtard de Vendôme s’écria :
-    Tiens-la bien ! C’est une vraie tigresse ! Les Anglais la veulent vivante , confions la Pucelle à Jean de Luxembourg !
Ainsi, ce 24 mai 1430, tombée aux mains des ennemis, Jehanne était prisonnière .
Mais, pensa-t-elle, nul doute que le bon roi Charles VII, qu'elle avait mené au sacre l'an passé, allait payer la rançon pour la libérer.

Partager cet article
Repost0
16 février 2012 4 16 /02 /février /2012 11:43

La Réaction en Chaine humaine est engagée !


Départs groupés de la Lorraine et la Champagne-Ardennes
 pour le 11 mars



Infos, lieux et heures de RDV ci-dessous
et sur la page des départs groupés

 

 

 


 
Rappel
Le dimanche 11 mars 2012,
réagissons ensemble pour sortir du nucléaire
Formons une grande chaîne humaine entre Lyon et Avignon !

 

 

 

 

 

 

AIDEZ-NOUS À FAIRE DE CET ÉVÉNEMENT EXCEPTIONNEL UNE RÉUSSITE
inscrivez-vous à la chaîne humaine :


http://www.chainehumaine.org/Inscription


commandez gratuitement petites et grandes affiches, autocollants et tracts, et achetez des drapeaux antinucléaires
 

Partager cet article
Repost0
15 février 2012 3 15 /02 /février /2012 19:29

 

La Fête du couronnement

 

 

 

Après le couronnement, un festin gargantuesque rassembla une foule de grands dignitaires, militaires et la famille royale au château de Sept-Saulx . Dans tous ces invités euphoriques, Jehanne se sentit seule, écartée du Roi Charles VII. Heureusement , ses fidèles amis l’entouraient. Les jours qui suivirent se révélèrent difficiles. L’œuvre de libération n’était pas terminée et le royaume de France avait besoin d’une armée plus puissante. Ce fut alors, pour Jehanne, que des seigneurs, des chevaliers, des écuyers et des hommes du peuple s’engagèrent dans l’armée française, tout en sachant qu’aucune solde ne leur serait payée. Les jours et les mois passaient, Jehanne et son armée continuaient à chasser les ennemis ou à les soumettre.

 

En passant à Bourges, des femmes se précipitaient vers Jehanne avec des chapelets en criant :
-    Jehanne, touche- les, ils seront bénis !
-    Seul, Dieu a le pouvoir de bénir ! Pas moi ! disait gentiment Jehanne
La fatigue l’envahissait, elle avait hâte de terminer sa mission et elle confia à Dunois :
-    Mon ami, il me tarde de déposer les armes et de retourner auprès des miens pour leur rendre la joie !
-    Le temps est proche Jehanne ! On a encore besoin de toi !
-    Oui, mais ma famille a souffert et souffre toujours, par ma faute !
-    Je comprends Jehanne, mais toute cette armée ne peut vaincre qu’avec toi !
Elle resta silencieuse jusqu’au soir. Avant d’aller prendre un peu de repos, elle demanda de nouveau à Dunois :
-    Mon ami, pouvez-vous faire parvenir ce petit anneau d’or à dame Tiphaine, la veuve de Bertrand du Guesclin ? Elle doit se sentir si seule !
-    Compte sur moi, Jehanne !
Ses fidèles chevaliers ne savaient que faire pour la réconforter. Ils ne comprenaient pas la cause de cette lassitude et l’invitèrent à se recueillir.
-    Tu retrouveras la sérénité dans la prière ! lui dirent-ils

 

 

 

Jehanne n’entendait plus ses voix, elle se sentait comme orpheline, mais sa piété n’avait pas changé .
Charles VII cessa de communiquer avec Jehanne, il l’écartait de plus en plus de la victoire . Il s’arrangea pour que la fin de la conquête ne mette plus Jehanne  à l’honneur. Chaque jour, le roi rappelait des régiments. L’un après l’autre, ses grands capitaines furent affectés à d’autres secteurs, La Hire, lui-même, fut envoyé au Nord. La belle armée de Jehanne fut disséminée à travers la France et il ne lui resta qu’une mince troupe pour affronter les derniers Anglais. Elle envoyait des messages de détresse :
-    Sire , envoyez-moi des renforts !
Charles VII restait sourd à ses demandes. De plus, sans se soucier d’elle, il arrêta le combat en signant des traités avec les Anglo –Bourguignons.

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Les poubelles radioactives
  • : Enterrer ? Enfouir ? Ne serait-ce pas oublier ? Comment traiter les déchets radioactifs ? L'enfouissement des déchets radioactifs dans les conditions actuelles est-il acceptable ? A-t-on préparé le démantèlement des centrales nucléaires ? Les recherches scientifiques permettent-elles, actuellement, le traitement de tous ces déchets pour les rendre inoffensifs ? Sommes-nous assez informés des dangers de toutes ces poubelles nucléaires ?
  • Contact

Recherche

Liens