Le comte de Vermandois
On pense connaître l'dentité de ce malheureux " Masque de fer ""
Des papiers trouvés à la Bastille nous apprennent que cette dénomination était le nom donné à un prisonnier qui n'était autre que Louis de Bourbon, comte de Vermandois, fils naturel de Louis XIV, né le 2 octobre 1667 et de Louise de Lavallière, qui fut condamné à un emprisonnement perpétuel pour avoir, à l'âge de 16 ans, donné un soufflet au Dauphin.
Pour dissimuler son visage, on lui couvrit le visage d'un masque de fer dont la mentonnière et les ressorts d'acier lui permettaient néanmoins de prendre sa subsistance. Ce malheureux Prince mourut à la Bastille en 1703 après une captivité de 20 ans dans différentes prisons.
« Le souvenir du prisonnier masqué s'était conservé parmi les officiers, soldats et domestiques de cette prison, et nombre de témoins oculaires l'avaient vu passer dans la cour pour se rendre à la messe. Dès qu'il fut mort, on avait brûlé généralement tout ce qui était à son usage comme linge, habits, matelas, couvertures; on avait regratté et blanchi les murailles de sa chambre, changé les carreaux et fait disparaître les traces de son séjour, de peur qu'il n'eût caché quelques billets ou quelque marque qui eût fait connaître son nom.»
Dans les mémoires, on peut lire :
« Le commandant de la citadelle d'Ormus ( ïles Ste Marguerite), traitait son prisonnier avec le plus profond respect; il le servait lui-même et prenait les plats à la porte de l'appartement des mains des cuisiniers, dont aucun n'avait jamais vu le visage du comte de Vermandois. Le prince s'avisa un jour de graver son nom sur le dos d'une assiette avec la pointe d'un couteau. Un esclave, entre les mains de qui tomba cette assiette, crut faire sa cour en la portant au commandant, et se flatta d'en être récompensé; mais ce malheureux fut trompé dans son espérance, et l'on s'en défit sur-le-champ, afin d'ensevelir avec lui un secret d'une si grande importance. le comte de Vermandois resta plusieurs années dans la citadelle d'Ormus. Puis, il fut transféré à La Bastille.
Plusieurs personnes dignes de foi ont affirmé avoir vu plus d'une fois ce prisonnier masqué, et ont rapporté qu'il tutoyait le gouverneur qui, au contraire, lui rendait des respects infinis.>>
Mais, cet hypothèse n'est crédible que si on a fabriqué l'histoire qui suit :
<<Louis de Bourbon ou le Comte de Vermandois est connu pour la vie dissolue qu'il mena sous l'influence de Philippe de Lorraine
Les expériences de jeunesse du comte de Vermandois suscitèrent contre lui une terrible colère du roi. En effet, si Louis XIV tolérait les débauches de son frère qui, pensait-il, éloignaient celui-ci des intrigues politiques, il ne supportait pas qu'un fils de son sang, fût-il bâtard, entrât dans ces sortes de commerce.
Découvert, le jeune comte fut très fortement réprimandé par son père et contraint de dénoncer ses « condisciples ». Le jeune amiral fut ensuite condamné à se retirer de la cour (1682).
L'année suivante, la Ducchesse d'Orléans, belle-sœur du roi et tutrice du jeune comte, obtint du roi pour son pupille qu'il puisse combattre en Flandres afin de racheter ses erreurs et tenter de rentrer en grâce.>>
Ce prince est-il vraiment le "Masque de fer ?"