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29 mai 2015 5 29 /05 /mai /2015 13:08

Esterhazy était-il un agent double ?

 

Esterhazy aurait rédigé le bordereau à la demande de Jean Sandherr, directeur du contre-espionnage militaire français, le « Bureau de Statistique », pour confondre le généralissime Félix Gustave Saussier, qui aurait été la source des informations transmises.

C'est également la thèse de l'historien militaire français Jean Doise qui soutient qu'Esterhazy était en fait un agent double utilisé par les services français pour « intoxiquer » les Allemands afin de détourner leur attention au moment précis de la création ultra-secrète du futur canon de 75 Modèle 1897

 Mais Marcel Thomas, par une enquête implacable, Jean-Denis Bredin et Vincent Duclert montrent que la réalité est plus prosaïque et qu'Esterhazy a tout simplement trahi pour de l'argent.

En août 1899, alors que s'ouvrait le procès de Rennes, qui condamnait Dreyfus à dix ans de prison , Esterhazy ne fut pas convoqué.

De 1903 à 1906, il fut le correspondant en Angleterre du journal antidreyfusard La Libre Parole.

En 1908, il s'installa dans la ville de Harpenden, dans l'est de l'Angleterre, et dissimula son identité sous le nom de comte Jean de Voilemont.

De 1911 à 1917, il rédigea des articles pour le journal L'Éclair.

Il mourut en 1923 à Harpenden,  sans avoir jamais été condamné.

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28 mai 2015 4 28 /05 /mai /2015 15:20

Esterhazy, un démon protégé !

 

C'est à partir de 1894 qu'il commença ses activités d'espion à la solde des Allemands.

Lié à l'attaché militaire allemand von Schwartzkoppen, il lui fournit des renseignements, vraisemblablement pour éponger ses dettes.

En 1895, succédant au colonel Jean Sandherr, le colonel Georges Picquart découvrit qu'Esterhazy était l'auteur du bordereau de l’affaire Dreyfus, ce qu'il reconnut ultérieurement dans une lettre publiée par le quotidien Le Matin, le 18 juillet 1899.

Encore une fois, la hiérarchie militaire tenta d'étouffer l'affaire.

Quelques mois plus tard, Le Figaro publia des extraits de lettres d'Esterhazy à sa maîtresse Gabrielle de Boulancy.

Dans l'une d'elles, il affirmait  :

« Si un soir on venait me dire que je serais tué demain comme capitaine de uhlans en sabrant des Français , je serais certainement parfaitement heureux. »

Que faisait cet homme dans l'uniforme français ?

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27 mai 2015 3 27 /05 /mai /2015 14:19

Qui était cet Esterhazy, le vrai traitre ?

 

Marie Charles Ferdinand Walsin Esterhazy, né le 16 décembre 1847 à Paris et mort le 21 mai 1923 à Harpenden en Angleterre, était un officier français, commandant au 74e régiment d'infanterie de ligne, dont la trahison fut à l'origine de l'affaire Dreyfus.

 Ferdinand fut élevé en France et fréquenta le lycée Bonaparte.

Son grand-père, Jean Marie Auguste Walsin-Esterhazy, né à Valleraugue dans le Gard, était le fils naturel de la comtesse Marie Anne Esterhazy de Galántha qui eut une liaison avec le marquis Jean André César de Ginestous gouverneur de la ville du Vigan.

Il fut  adopté par le Dr Walsin, le médecin français de la famille princière austro-hongroise.

Il a utilisé le nom d'Esterhazy sans l'accord de la famille qui lui a intenté un procès, mais le tribunal lui a uniquement interdit de porter le titre de comte.

Les Esterházy (galánthai Esterházy  en hongrois) sont une famille noble hongroise. Leurs domiciles principaux étaient à Eisenstadt/Kismarton, Fertőd, près de Sopron/Ödenburg  et Vienne

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26 mai 2015 2 26 /05 /mai /2015 15:35

Le 21 juillet 1906, Alfred Dreyfus fut nommé Chevalier de la Légion d'honneur. Il fut ensuite nommé à la direction d'artillerie de Vincennes ; le 15 octobre, il fut désigné pour commander l'artillerie de l'arrondissement de Saint-Denis.

Admis à la retraite en octobre 1907, il fut mobilisé pendant la Grande Guerre . Alfred Dreyfus fut affecté d'abord à l'Etat-major de l'artillerie du camp retranché de Paris, puis, en 1917, à un parc d'artillerie divisionnaire.

Officier de réserve, Dreyfus participa à la guerre de 1914-1918 au camp retranché de Paris, comme chef d'un parc d'artillerie, puis affecté au Chemin des Dames et à Verdun.

Il termina sa carrière militaire au grade de colonel. Le colonel Dreyfus, homme droit et patriote, décéda le 12 juillet 1935 à l'âge de soixante-seize ans dans l'indifférence générale

 

Pour rejoindre le cimetière Montparnasse, le cortège funèbre  traversa la place de la Concorde au milieu des troupes célébrant la fête nationale, au garde à vous.

 Ce stoïcien n'a jamais voulu faire appel à la pitié, mais simplement demander justice.

Durant son interminable supplice, il  rédigea,  les Lettres d'un innocent dont Zola, qui sut réveiller la conscience humaine, disait :

" je ne connais pas de pages plus hautes, plus éloquentes, c'est le sublime dans la douleur et plus tard elles resteront comme un monument impérissable lorsque nos oeuvres à nous, écrivains, auront peut-être sombré dans l'oubli ".

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25 mai 2015 1 25 /05 /mai /2015 13:44

 

  A droite, le commandant Alfred Dreyfus aux Invalides

La réintégration dans l'armée !

 

Dreyfus fut réintégré partiellement dans l'armée, au grade de chef d’escadron , soit commandant, par la loi du 13 juillet 1906.

Ses cinq années d'incarcération ne furent pas prises en compte pour la reconstitution de sa carrière, et il ne put plus prétendre à un grade d'officier général.

Cette décision brisa tout espoir d'une carrière digne de ses réussites antérieures à son arrestation de 1894.

 

 Il fut alors contraint à une douloureuse démission en juin 1907.

Les magistrats ne pouvaient rien contre cette ultime injustice volontairement commise.

Le droit et l'égalité avaient été encore une fois bafoués.

Dreyfus ne demanda jamais  aucun dédommagement à l'État, ni de dommages intérêts à qui que ce soit.

La seule chose qui lui importait, c'était la reconnaissance de son innocence

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24 mai 2015 7 24 /05 /mai /2015 14:25

    Photographie du faux Henry

 

Enfin, justice !...

 

 Jean Jaurès relança l'Affaire le

  • La lettre de démission du général de Pellieux, rédigée en termes très durs. Juridiquement, elle a les formes d'un aveu de la collusion de l'État-Major :

« Dupe de gens sans honneur, ne pouvant plus compter sur la confiance des subordonnés sans laquelle le commandement est impossible, et de mon côté, ne pouvant avoir confiance en ceux de mes chefs qui m'ont fait travailler sur des faux, je demande ma mise à la retraite. »

  • Le bordereau prétendument annoté (par l'empereur Guillaume II) auquel le général Mercier avait fait allusion au procès de Rennes, et dont le fait rapporté par la presse aurait influencé les juges du Conseil de guerre.

Devant ces faits nouveaux, le général André, nouveau ministre de la Guerre, mena une enquête à l'instigation d'Émile Combes, assisté de magistrats. L'enquête fut menée par le capitaine Targe, officier d'ordonnance du ministre.

À l'occasion de perquisitions à la Section de statistiques, il découvrit de très nombreuses pièces dont la majorité sont visiblement fabriquées. En

Les années 1904 et 1905 furent consacrées aux différentes phases judiciaires devant la Cour de cassation. La cour employa trois moyens pour justifier  la révision :

  • démonstration de la falsification du télégramme de Panizzardi.
  • démonstration du changement de date d'une pièce du procès de 1894 (avril 1895 changé en avril 1894).
  • démonstration du fait que Dreyfus n'avait pas fait disparaître les minutes d'attribution de l'artillerie lourde aux armées.
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23 mai 2015 6 23 /05 /mai /2015 10:39

     La case de Dreyfus sur l'île du Diable

 

 

L’Armée voulait-elle la mort de cet innocent pour le faire taire à tout jamais ?

 

Sans raisons valables, les conditions de détention s’aggravaient régulièrement. Ses geôliers étaient-ils des hommes ou des démons ? Tout cela ressemblait à un assassinat programmé pour faire taire le condamné innocent !

Le 21 février 1895, Dreyfus embarqua sur le vaisseau Ville-de-Saint-Nazaire. Le lendemain, le navire fit cap vers la Guyane. Le 12 mars, après une traversée pénible de quinze jours, le navire mouilla au large des îles du Salut.

Dreyfus resta un mois au bagne de l'île Royale, puis il fut transféré à l'île du Diable le 14 avril 1895. Avec ses gardiens, il était le seul habitant de l'île, logeant dans une case de pierre de quatre mètres sur quatre.

Hanté par le risque de l'évasion, le commandant du bagne fit vivre un enfer au condamné alors que les conditions de vie  déjà très pénibles , la température atteint 45 °C, il était sous-alimenté ou nourri de denrées frelatées, pratiquement, il n’était pas soigné de ses nombreuses maladies tropicales. Dreyfus tomba malade, régulièrement secoué par les fièvres qui s'aggravaient d'année en année.

 

Le 6 septembre 1896, les conditions de vie d'Alfred Dreyfus s'aggravèrent encore :

il fut mis à la double boucle, supplice obligeant le forçat à rester sur son lit, immobile, les chevilles entravées.

Cette mesure était la conséquence de la fausse information de son évasion, révélée par un journal anglais. Pendant deux longs mois, ces conditions inhumaines plongèrent Alfred  Dreyfus dans un profond désespoir et il était persuadé que sa vie s'achèverait sur cette île lointaine.

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22 mai 2015 5 22 /05 /mai /2015 17:00

Au milieu d'une cérémonie militaire, Alfred Dreyfus se tient droit en uniforme vierge de tout insigne. Ses insignes et son fourreau sont à ses pieds, et en face de lui, un adjudant est en train de casser son sabre en deux sur son genou.

Alfred Dreyfus, la cérémonie de la honte pour l’armée !

L’Armée, la grande muette, portait alors bien son  surnom ! Le vrai coupable était connu mais l’implacable machine d’injustice était en marche ! La machine de la honte n’avait qu’un but, écraser l’innocent !

 

Le 5 janvier 1895, la cérémonie de la dégradation se déroula dans la Cour Morlan de l'École militaire à Paris où quatre mille soldats formés en carré entouraient Alfred Dreyfus, la victime qui devait être un  « traître » tandis qu’une foule de 20 000 personnes s'amassaient derrière .

Alors que les tambours roulaient, Dreyfus était accompagné de quatre artilleurs qui l'amenèrent devant un huissier qui lui lut le jugement.

 Un adjudant de la Garde républicaine lui arracha :

-  les insignes

-  les fines lanières d'or de ses galons,

-  les parements des manches et de la veste.

Les témoins signalèrent la dignité de Dreyfus, qui continua de clamer son innocence tout en levant les bras :

 « Soldats, on dégrade un innocent, soldats on déshonore un innocent. Vive la France ! Vive l'armée !

 

Le prisonnier fut mis au secret dans une cellule en attendant son transfert. Le 17 janvier 1895, il fut transféré au bagne de l'île de Ré, où il fut maintenu plus d'un mois. Il avait le droit de voir sa femme deux fois par semaine, dans une salle allongée, chacun à un bout, le directeur de la prison au milieu

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12 mai 2015 2 12 /05 /mai /2015 20:54

Afin d'attirer l'attention sur la fragilité des preuves contre Alfred Dreyfus, sa famille décida de contacter en juillet 1897 le respecté vice-président du Sénat, Auguste Scheurer-Kestner qui fit savoir, trois mois plus tard, qu'il avait acquis la conviction de l'innocence de Dreyfus, et qui en persuada également Georges Clemenceau, ancien député et  journaliste.

Le même mois, Mathieu Dreyfus, frère d'Alfred, porta plainte auprès du ministère de la Guerre contre Walsin Esterhazy.

Alors que le cercle des dreyfusards s'élargissait, deux événements quasi simultanés donnèrent en janvier 1898 une dimension nationale à l'affaire :

- Esterhazy, le vrai coupable  fut acquitté, sous les acclamations des conservateurs et des nationalistes 

- Révolté de cette injustice, Émile Zola publia « J'accuse…! », plaidoyer dreyfusard qui entraîna le ralliement de nombreux intellectuels.

Un processus de scission de la nation Française commença, et se prolongea  jusqu’à la fin du siècle.

Des émeutes antisémites éclatèrent dans plus de vingt villes françaises. On dénombra plusieurs morts à Alger. La République était ébranlée, certains la voyaient même en péril, ce qui permit enfin à rendre une vraie justice pour en finir avec l’affaire Dreyfus. 

La France retrouva la paix intérieure

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7 mai 2015 4 07 /05 /mai /2015 13:49

 

Alfred

 

Alfred Dreyfus, une réussite qui gêne !

 

Issu d'une vieille famille alsacienne et juive, Alfred Dreufus naquit à Mulhouse le 9 octobre 1859. En 1871, son père, riche industriel, choisit la nationalité française pour lui-même et pour ses enfants mineurs. La famille quitta l’Alsace, ce qui fut le sort de tous ceux qui ne voulaient pas devenir Allemands.

 C'était un enfant délicat, curieux et persévérant, en famille on disait affectueusement de lui, « c’est un "rêveur incorrigible" » ; son enfance s'écoula dans un milieu protégé et il grandit sous la protection de six frères et soeurs plus âgés.

A l'âge de onze ans, il avait assisté à l'entrée des Prussiens à Mulhouse et en avait ressenti un tel choc et une telle émotion qu'il avait décidé d'embrasser la carrière d'officier pour manifester son attachement à la France.

En 1880, il choisit l'artillerie et entra à l'école d'application de Fontainebleau. . Affecté à la 1ère division de cavalerie du 31ème régiment, il fut promu Lieutenant en 1885. En 1889, adjoint au Directeur de l'Ecole de Pyrotechnie de Bourges, il fut  promu Capitaine.

Officier très brillant,  Dreyfus fut nommé à l'Etat-Major de l'Armée en 1892, où il était le seul officier de confession juive.

Le 18 avril 1890, il épousa Lucie Hadamard, petite fille de polytechnicien. Elle descendait d'une famille cultivée et très aisée de Metz, au patriotisme et à la réputation irréprochable.

Le 5 avril 1891 naquit son fils Pierre puis, le 22 février 1893, naquit sa fille Jeanne. Le Capitaine Dreyfus était un homme accompli et heureux en famille. Tout lui réussissait !

Le 13 octobre 1894, un messager apporta à son domicile une convocation ordonnant à Alfred Dreyfus de se rendre en tenue bourgeoise, à une inspection le 15 octobre.

Le 15 octobre 1894, il fut arrêté par un officier du 3e bureau, le commandant du Paty de Clam. On l'accusa d'être l'auteur d'un document dérobé à l'ambassade d'Allemagne , « le bordereau » , annonçant la livraison de documents concernant la défense nationale.

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  • : Les poubelles radioactives
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