Photographie du faux Henry
Enfin, justice !...
Jean Jaurès relança l'Affaire le
- La lettre de démission du général de Pellieux, rédigée en termes très durs. Juridiquement, elle a les formes d'un aveu de la collusion de l'État-Major :
« Dupe de gens sans honneur, ne pouvant plus compter sur la confiance des subordonnés sans laquelle le commandement est impossible, et de mon côté, ne pouvant avoir confiance en ceux de mes chefs qui m'ont fait travailler sur des faux, je demande ma mise à la retraite. »
- Le bordereau prétendument annoté (par l'empereur Guillaume II) auquel le général Mercier avait fait allusion au procès de Rennes, et dont le fait rapporté par la presse aurait influencé les juges du Conseil de guerre.
Devant ces faits nouveaux, le général André, nouveau ministre de la Guerre, mena une enquête à l'instigation d'Émile Combes, assisté de magistrats. L'enquête fut menée par le capitaine Targe, officier d'ordonnance du ministre.
À l'occasion de perquisitions à la Section de statistiques, il découvrit de très nombreuses pièces dont la majorité sont visiblement fabriquées. En
Les années 1904 et 1905 furent consacrées aux différentes phases judiciaires devant la Cour de cassation. La cour employa trois moyens pour justifier la révision :
- démonstration de la falsification du télégramme de Panizzardi.
- démonstration du changement de date d'une pièce du procès de 1894 (avril 1895 changé en avril 1894).
- démonstration du fait que Dreyfus n'avait pas fait disparaître les minutes d'attribution de l'artillerie lourde aux armées.