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23 janvier 2009 5 23 /01 /janvier /2009 23:09


Transports de déchets nucléaires : repérons les convois !

L'antenne Greenpeace de Chambéry et le réseau Sortir du Nucléaire 73 nous informent que toutes les semaines depuis un mois, le mercredi ou le jeudi vers 18h35, un train comportant des wagons (Q70) de transport de déchets radioactifs transite en gare de Chambéry à destination de l'Italie. De plus, ce lundi, un convoi transportant des déchets nucléaires d'Italie à la Hague devrait passer vers 9h40 en gare de Chambéry.

Ci-après, des informations publiées par  AFP , Reuters et Le Point :

Des déchets nucléaires retraités en France sont arrivés mardi à leur centre de stockage du nord de l'Allemagne, retardés par d'énormes manifestations contre les projets des conservateurs de la chancelière Merkel de relancer cette énergie "propre". Les manifestants protestaient également contre le fait ...

11/11/2008 - AFP - 493 mots

Un train de transport de déchets nucléaires est bloqué samedi à Lauterbourg (Bas-Rhin), trois militants allemands s'étant enchaînés sur les voies au niveau de la commune allemande de Berg, à quelques kilomètres de la frontière française, a constaté un journaliste de Reuters. Le convoi comportant onze ...

08/11/2008 - Reuters - 125 mots

Une vingtaine de communes se sont déclarées favorables à l'accueil d'un site de déchets radioactifs de "faible activité à vie longue" (FAVL) dans l'Est de ... Selon Stop Transports, les déchets radioactifs (chlore-36, plutonium-239 et radium) enfouis dans le futur site de stockage seront nocifs pendant des ...

03/11/2008 - AFP - 319 mots

Après 1979, les dépôts ont cessé et Asse s'est transformé en "site de recherche", destiné à prouver les vertus du stockage de déchets nucléaires dans les couches salines. Géologiquement stables depuis 70 millions d'années, celles-ci sont considérées comme quasi imperméables. Mais un petit lac d'eau s'est ...

26/06/2008 - AFP - 577 mots

Les chercheurs se creusent la tête pour trouver les moyens de transmettre à nos lointains descendants la mémoire des déchets nucléaires. Pour répondre ... La nécessité de s'occuper des déchets nucléaires et leur dangerosité potentielle à long terme a donné un élan à la recherche sur la mémoire à long terme", ...

24/06/2008 - AFP - 528 mots

 

 

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23 janvier 2009 5 23 /01 /janvier /2009 21:38

Stockage des déchets nucléaires : des communes hostiles vendredi au ministère


AFP - 22.01.09 -

 Un collectif d'une dizaine de petites communes de l'Argonnais (Marne) hostiles à l'implantation d'un site d'enfouissement de déchets nucléaires chez elles seront reçues vendredi au ministère du développement durable, a indiqué jeudi leur représentant. Le ministère a confirmé la tenue de cette rencontre.

 

 

Ces localités, qui représentent au total quelque 1.500 habitants, s'inquiètent tout particulièrement de la candidature des trois communes voisines désireuses d'accueillir le site d'enfouissement, a expliqué Nicolas Lerouge, maire de Braux St-Rémy et représentant du Collectif d'élus argonnais. Selon lui, les communes de St-Ménehould, Mafricourt et Massige se sont portées volontaires; toutes appartiennent à la même communauté de communes que la sienne.

 

"On le sait depuis novembre: j'ai alors contacté les autres maires pour savoir s'ils souhaitaient réagir et j'ai demandé rendez-vous au ministère. Certains (maires) préfèrent attendre la décision du gouvernement", a précisé M. Lerouge. Au ministère jeudi, on rappelait le caractère "volontaire" des candidatures et on ne souhaitait pas détailler le nombre et le noms des communes intéressées.

 

Selon les opposants au stockage, plus d'une trentaine de communes des départements d'Aube, Haute-Marne, Marne, Meuse, Moselle et des Vosges ont fait acte de candidature. L'Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (ANDRA) avait lancé mi-juin un appel à candidatures auprès de quelque 3.115 communes pré-selectionnées en fonction des qualités d'imperméabilité de leur sous-sol, sans en dévoiler la liste.

 

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22 janvier 2009 4 22 /01 /janvier /2009 21:11

Radioprotection

Ou comment se protéger de la radioactivité ?

 L'objet de la radioprotection est de protéger les personnes de la radioactivité. Il s'agit de diminuer l'exposition aux rayonnements chaque fois qu’on le peut en dehors de l’exposition incontournable à la radioactivité naturelle et de celle, parfois nécessaire, due aux utilisations médicales et industrielles de la radioactivité.

 Pour protéger, il faut connaître le risque, c'est-à-dire évaluer la dose de radioactivité reçue : activité en
becquerels , dépôt d'énergie en grays et surtout dose biologique en millisieverts . La connaissance des effets des rayonnements en fonction de la dose contribue à réduire le risque encouru.

Les principes de protection relèvent du bon sens et dépendent du pouvoir de pénétration du rayonnement. Les moyens de protection sont très variés et souvent efficaces.

Dans le cas des expositions internes, il faut surtout éviter le contact et l'ingestion de substances radioactives. On se protège d'une irradiation externe par des écrans, notamment pour les rayons
gamma , très pénétrants, les rayons alpha et bêta étant arrêtés par de très faibles épaisseurs de matière..

Les normes de protection sont fixées par une Commission internationale de protection radiologique (CIPR), fondée en 1928. Cette instance fixe une dose maximale admissible d'exposition en dehors de la radioactivité naturelle et des examens médicaux. Ces normes sont définies pour la population normale.

Les normes sont plus élevées pour ceux qui, en raison de leur activité, sont amenés à manipuler ou sont exposés à des sources de radioactivité.

Les organismes de radioprotection fixent des normes de plus en plus prudentes. La dose maximale admissible définie actuellement pour le public correspond à environ 40 % de l'exposition à la radioactivité naturelle.


Cas d'un accident majeur




Comment sommes-nous protégés ?
Que fait-on pour les riverains des centrales nucléaires rejetant des gaz et liquides radioactifs ?
Comment nous a-t-on protégé lors du grave incident de TCHERNOBYL ?
Lors des transports de déchets nucléaires par chemin de fer et camions que se passerait-il en cas d'accident ? ( Il y a déjà eu des accidents sur le réseau routier, qui n' ont jamais été signalés )
Après les enfouissements de déchets radioactifs, quand la radioactivité contaminera les sols, l'eau .... ce qui arrivera inévitablement, comment seront protégés les riverains ?
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21 janvier 2009 3 21 /01 /janvier /2009 21:07

Informations Flash St-Lazare Syndical
Journal des adhérent-e-s du syndicat SUD-Rail de Paris St-Lazare
Bimestriel janvier / février 2009 Nouvelle édition N°44 Fédération des syndicats de travailleurs du rail



extrait, article de la page 4


Transport de déchets
nucléaires


Quatre militants, Olivier, Lény, Sylvain et François sont passés au tribunal de Caen le mercredi 7 janvier 13h30, étant poursuivis pour un blocage d'un train de déchets nucléaires italiens en juillet dernier.


Il s'agissait d'une action de désobéissance civile organisée dans le cadre du refus des trains nucléaires en provenance ou à destination de l'étranger. Une action directe non violente, revendiquée, assumée et collective (une quinzaine de personnes).

Pour avoir été confronté en 1998 à la contamination radio active de 35% des transports de déchets nucléaires par wagon (les castors) ainsi que d'une grande partie des voies ferrées des zones de triage à la sortie des centrales nucléaires, SUD-Rail est en mesure de témoigner du danger que représentent les transports de déchets hautement radio actif.

- Danger pour les cheminot-e-s qui travaillent le long de ses «châteaux nucléaires» sans toujours être informés des mesures à prendre pour se protéger.


- Danger pour les usagers de la SNCF lorsque ces transports sont stoppés en gare (fréquemment en gare de Mantes la Jolie) durant plusieurs minutes.


- Danger pour les riverains des centres de triage et des voies ferrées en cas de déraillements ou d'accidents ferroviaires.


Il est bon de rappeler que chaque « Castor » représente, en radioactivité, une demi centrale nucléaire et qu'il n'est pas rare de voir des trains tirant plusieurs de ces wagons spéciaux.

Aujourd'hui un train nucléaire  circule chaque jour en provenance des différentes centrales nucléaires françaises à destination de la Hague. A ce trafic lié à l'activité nucléaire de la France s'ajoute un commerce international en provenance ou à destination de l'Allemagne ou de l'Italie. Ces trafics internationaux n'ont aucune légitimité autre que commerciale.

Les actions de militant-e-s visant à dénoncer ce trafic ne sont donc pas condamnables, elles permettent à l'opinion publique, à la population en général, d'être informée des dangers que font courir ces transports effectués dans la plus totale opacité.

C'est pourquoi le syndicat SUDRail des cheminot-e-s de Paris St-Lazare apporte tout son soutien aux 4 militants qui ont comparu devant le tribunal le 7 janvier 2009 et a témoigné en leur faveur devant cette juridiction.

*** fin

Et les camions.... combien sont-ils à sillonner nos campagnes ... 

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21 janvier 2009 3 21 /01 /janvier /2009 18:06

DECHETS RADIOACTIFS

Déchets radioactifs ou matières valorisables ?

De toutes les matières radioactives dont il faut se protéger, celles qui préoccupent en premier l’homme de la rue sont celles qui proviennent des centrales nucléaires. Il a bien raison puisque ce sont celles qui sont produites en plus grande quantité, éclipsant par leur activité les matières en provenance des hôpitaux, des laboratoires et de l’industrie !

Ces matières ne constituent pas des « déchets » ordinaires. La présence de plutonium, une matière hautement stratégique, confère un caractère unique au combustible irradié. Un gramme de plutonium produit autant d’énergie qu’une tonne de pétrole. Débarrassé de mauvais isotopes, il entre dans la composition des armes atomiques.

La récupération ou non du plutonium est au cœur de la gestion du combustible irradié. Mais en dehors de cette question, que faire des matières qui seront finalement considérées comme déchets radioactifs ? Le gros de leur radioactivité diminuera avec le temps, mais comment mettre l’humanité future à l’abri de la petite phalange de corps radioactifs qui mettra des milliers d’années à disparaître ?

Valorisables ou non, les matières radioactives sont à l’origine d’inquiétudes légitimes. Jongler avec les siècles et les millénaires donne le vertige ! Le problème n’est pourtant pas sans solution. L’homme a toujours cohabité avec des poisons naturels comme le plomb ou l’arsenic .

La gestion des déchets radioactifs a progressé depuis la préhistoire - pas si lointaine - du nucléaire quand l’on immergeait en mer des colis de ces déchets. Le degré de confinement de la radioactivité atteint aujourd’hui grâce aux recherches entreprises est très remarquable. Ces recherches ont pour objet de réduire le volume et la nocivité des matières radioactives. En France, elles sont organisées depuis 1991 autour d’une loi qui nous est enviée et a été prolongée en 2006.

Mais, l' enfouissement des déchets radioactifs reste, pour de nombreux scientifiques, un acte dont on n'est pas sûr qu'il ne soit pas dangereux ! Dans le doute, il serait prudent d'agir en faveur d'un stockage sécurisé d'où on pourrait reprendre ces déchets pour les rendre inoffensifs !

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20 janvier 2009 2 20 /01 /janvier /2009 21:20

 Les scientifiques sont partagés:

certains affirment que l’enfouissement est une solution,

 d’autres pensent que le problème est sans solution.

Techniquement, les déchets ne peuvent pas être détruits et les experts sont incapables de prouver qu’ils ne constituent pas, même enterrés, une menace pour l’environnement.

En 2006,

Le monde a commémoré le 20e anniversaire de la catastrophe nucléaire de Tchernobyl survenue le 26 avril 1986 …. Notre journal de l’époque :

Plusieurs articles et émissions commémorent chacun à leur manière cet événement catastrophique. Outre le drame humain et le cataclysme environnemental qui perdurent, la menace persistante, une donnée frappe :

la sous-estimation -volontaire ou ignorante- des retombées radioactives effectives : les trois quarts de l'Europe contaminés, en France, les effets ont été jusqu'à mille fois sous évalués.

voir notamment les articles du Monde (L'effet de Tchernobyl en France a été jusqu'à mille fois sous-évalué - 24-04-06) et d'Agora Vox (Tchernobyl et l’opacité "officielle", vingt ans après...- 25-04-06).

Ce même jour, devant l'accroissement des coûts du pétrole, plusieurs hommes politiques de droite et de gauche, dont des candidats présidentiels, se disent favorables au développement de centrales nucléaires ! Chercher l'erreur ou la logique.

 

Rédigé par Marie-Claude MALHOMME le Mardi 25 Avril 2006

 

 

A la demande des Verts du Parlement européen, une autre étude réalisée par deux scientifiques britanniques, Ian Fairlie et David Sumner, fait état de 66.000 décès, soit 15 fois plus que celle du Forum Tchernobyl.

Les plus importantes concentrations de nucléides volatils et de particules de combustible ont été enregistrées en Biélorussie, en Russie et en Ukraine.

Mais plus de la moitié de la quantité totale des particules volatiles de Tchernobyl est tombée à l'extérieur de ces pays, indique le rapport. Selon les auteurs de cette étude, 3,9 millions de km2 ont été contaminés à travers toute l'Europe par les retombées de Tchernobyl.

 Greenpeace, qui se base sur une étude de l'Académie russe des sciences évoque quant à elle 93 000 morts.

Aujourd'hui la radioactivité décroît en surface mais migre verticalement dans le sol pour atteindre les nappes phréatiques.

 D'autre part, les arbres ayant stockés les composés radioactifs se révèlent une véritable « bombe à retardement » en cas d'incendies de forêt.

Les autorités françaises, on le sait, n'ont pas dit la vérité concernant le nuage de Tchernobyl.

ll aura fallu attendre 2003 pour que les autorités nucléaires françaises, en l'occurrence l'Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire (IRSN) reconnaissent une contamination nationale comparable à celle de nos voisins européens.

L'Institut de veille sanitaire, l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire, l'Autorité de sûreté nucléaire ont publié sur leur site un point d'information actualisé sur l'accident de Tchernobyl et ses conséquences en France.

Selon l'étude de l'Institut de veille sanitaire, si la France connaît une augmentation depuis les années 1970 des cancers de la thyroïde, celle-ci se situerait dans la même moyenne que le reste de l'Europe de l'Ouest et même les Etats-Unis. La répartition géographique de ces cancers ne fait donc officiellement pas apparaître de corrélation avec les retombées de Tchernobyl puisque les Etats-Unis n'ont a priori pas été directement concernés par les retombées de Tchernobyl.

Le Conseil Scientifique de l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) estime quant à lui dans son rapport**, que la carte des retombées radioactives sur la France à la suite à la catastrophe de Tchernobyl en 1986 ne peut plus être améliorée. La faiblesse des données, la complexité et la variabilité des mécanismes qui concourent au dépôt, rendent injustifiée la poursuite d'efforts tournés vers la reconstitution du passé.

Le Conseil appuie les démarches mises en œuvre par l'IRSN pour déterminer les zones de retombées aux vues des connaissances disponibles à l'époque du lancement des différentes études, en regrettant toutefois que n'aient pas été soulignées autant que nécessaire les incertitudes sur les résultats obtenus. Le Conseil recommande donc pour l'avenir de renforcer la performance statistique des modèles d'interprétation et d'améliorer encore les réseaux de surveillance déployés sur le territoire français.

Se basant sur les chiffres publiés de l'époque variant du simple au mille, l'association Commission de Recherche et d'Information Indépendante sur la Radioactivité fondée en 1986 (CRIIRAD) a quant à elle adressé une lettre ouverte aux cinq ministres de tutelle de l'IRSN, Madame Michèle Alliot-Marie, Monsieur Thierry Breton, Madame Nelly Olin, Monsieur Xavier Bertrand et Monsieur Gilles de Robien leur demandant que soit levé l'interdit sur les bilans établis en mai 1986 par le Service central de protection contre les rayonnements ionisants (SCPRI) et que soit ainsi mis fin à la politique de désinformation et de censure qui perdure en France depuis près de 20 ans.


Les retombées radioactives sur l'Europe occidentale, donc la France, continuent à agir sur la faune, la flore, notre santé, les nappes phréatiques.....
L' Enfouissement des déchets radioactifs et son cortège de contaminations de tous genres est une menace réelle. Les avis de scientifiques sérieux et indépendants le confirment. Personne ne peut affirmer que l'enfouissement est une bonne solution ! De plus, chaque jour à de quoi nous remplir d'effroi : Personne ne semble savoir ou connaître les procédés susceptibles de décontaminer les déchets radioactifs ! Si c'est vraiment le cas, pourquoi continuer à manipuler la radioactivité dans des centrales nucléaires et autres procédés utilisant l'uranium....

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19 janvier 2009 1 19 /01 /janvier /2009 22:58

Centrales nucléaires:
une bombe à retardement?
 La centrale nucléaire de Gundremmingen en Bavière (Allemagne) en voie de démantèlement


Nicholas Lenssen, spécialiste de l’énergie et ancien chercheur au Worldwatch Institute de Washington, DC.

Cet article est extrait de travaux réalisés par Worldwatch.


Le démantèlement des centrales nucléaires et le stockage de leurs déchets sont-ils des legs empoisonnés laissés à nos arrière-arrière-petits-enfants? Le point de vue d’un expert.



Imaginez qu’après un bond de 1000 ans dans le temps, vous vous retrouviez dans une mystérieuse zone interdite, hérissée de dômes de ciment et entourée de barbelés rongés par la rouille. Ces installations désaffectées seraient gardées par une sorte de confrérie, dont les membres interdirait à quiconque l’accès à ces lieux dangereux. Ainsi pourrait s’achever l’histoire des quelques 500 réacteurs nucléaires civils construits dans la seconde moitié du xxe siècle.

Dans presque tous les secteurs industriels, il est simple et relativement peu coûteux de détruire les vieilles usines et les équipements vétustes. Les choses se compliquent dès qu’il s’agit d’énergie nucléaire, en raison de la forte radioactivité des infrastructures. Après sa fermeture définitive, une centrale nucléaire cesse d’être une précieuse installation produisant de l’électricité à l’usage des consommateurs et devient un amas d’acier et de ciment radioactifs en attente d’être démantelé.

Le scénario imaginé plus haut a sans doute peu de chances de se réaliser. Reste qu’on ne sait toujours pas ce que les centrales nucléaires deviendront après leur fermeture. «Il serait irresponsable de notre part de profiter de l’électricité grâce à l’énergie nucléaire et de laisser les générations suivantes se débrouiller avec les déchets», mettait en garde François Chenevier, directeur de l’Agence française pour la gestion des déchets radioactifs, en 1990.


Pourtant, c’est exactement ce que nous faisons aujourd’hui: les réacteurs nucléaires, qui peuvent fonctionner pendant 30 à 40 ans, nous lèguent un héritage radioactif dont la durée de vie est de plusieurs milliers d’années...

Quel sort réserver à ces réacteurs? Ce problème se pose avec toujours plus d’acuité. Pas moins de 94 d’entre eux ont été arrêtés définitivement dans les premiers mois de 1999, tandis que 429 continuaient de fonctionner dans le monde. Cela signifie qu’un réacteur sur 5,5 a été fermé. Mais quelques-uns seulement ont été démantelés.

Ce manque d’empressement est en partie volontaire. Certains pays, comme le Japon et les Etats-Unis, ont annoncé qu’ils ne procéderaient au démantèlement de leurs sites nucléaires que 10 à 20 ans après leur fermeture. Le Canada et la France ont choisi d’attendre plusieurs décennies. Quant au Royaume-Uni, il a carrément décidé de laisser s’écouler plus d’un siècle avant de démonter le moindre réacteur. De vieilles centrales nucléaires pourraient donc faire partie intégrante du paysage de certains pays pendant une éternité.

Leur raisonnement est le suivant. Plus la durée de fonctionnement d’un réacteur est longue, plus la centrale se charge en radioactivité, qui émane du bombardement atomique. Et plus la radioactivité est élevée, plus il est difficile, dangereux et onéreux de procéder à son démantèlement et de stocker ou d’enfouir les déchets. Comme le taux de radioactivité décline au fil du temps, il vaut mieux laisser passer plusieurs dizaines d’années entre la fermeture du réacteur et son démantèlement, pour que cette dernière opération soit plus aisée et moins dangereuse.

 La radioactivité des installations – notamment dans le cœur du réacteur, là où se produit la réaction nucléaire –n’en perdure pas moins pendant des centaines de milliers d’années. Le nickel 59 par exemple, une substance que l’on trouve dans le cœur des réacteurs, a une demi-vie radioactive (soit le temps pour la radioactivité de diminuer de moitié) de 80 000 ans; et il faut attendre un million d’années pour qu’il devienne inoffensif.

L’une des solutions préconisées actuellement pour se débarrasser des déchets consiste à les enfouir, de manière à les isoler des hommes et de la biosphère jusqu’à ce que tout danger soit écarté. Pourtant, aucun pays ne s’est encore risqué à arrêter définitivement son choix sur un site d’enfouissement
.

 Et les scientifiques sont partagés: certains affirment que l’enfouissement est une solution, d’autres pensent que le problème est sans solution. Techniquement, les déchets ne peuvent pas être détruits et les experts sont incapables de prouver qu’ils ne constituent pas, même enterrés, une menace pour l’environnement.

Toute hypothèse, pour être prouvée scientifiquement, doit être démontrée. Or, en matière de déchets radioactifs, il faudrait attendre plusieurs milliers d’années et prendre des risques considérables avant de prouver quoi que ce soit. Nombreux sont ceux, parmi les peuples autochtones ou les scientifiques, qui soulignent le caractère extrêmement présomptueux de notre civilisation: nous n’hésitons pas à nous projeter très loin dans le temps, quitte à emprunter aux générations futures ce que nous ne pourrons jamais leur redonner.

 Laisser un héritage qui ne se contente pas d’appauvrir la planète mais la met aussi en danger pendant plusieurs millénaires est un acte d’irresponsabilité sans précédent.

Cet article met en évidence l'irresponsabilité des décideurs qui restent sourds à tous les conseils de prudence qui émanent de sources scientifiques différentes et indépendantes...
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18 janvier 2009 7 18 /01 /janvier /2009 16:56
  Principales affirmations de L’ANDRA en juin 2004

 

 

-         « La durée de vie » des conteneurs métalliques serait importante ( quelques milliers d’années)

 

-         La durabilité chimique des bétons pourrait atteindre plusieurs dizaines de milliers d’années

 

-         L’EDZ autour des installations de stockage aurait une extension limitée ( de l’ordre de quelques mètres ) et les fractures éventuelles créées ensuite en cours de stockage seraient rapidement fermées en raison du fluage

 

-         La perturbation alcaline serait limitée dans le Callovo-oxfordien autour des ouvrages ciment aires

 

-         Il est affirmé que, compte tenu des concentrations et masses des éléments en solution en cause, la présence de radio nucléides en trace dispersées après relâchement n’influence pas fondamentalement l’évolution phénoménologique du stockage et son environnement ( la modélisation du transport des radio nucléides n’a pas été réalisé pour des températures supérieures à 80° en raison de la limitation à cette température des connaissances actuelles de leur comportement chimique )

 

En 2009, la durée de vie des conteneurs métalliques a considérablement diminué, nous connaissons de ces conteneurs enfouis qui laissent échapper des écoulements radioactifs …..

 

La durabilité chimique des bétons s’est altérée considérablement….

Autorisons un petit écart .... 
Informations intéressantes  à propos de notre électricité : 

A diffuser largement autour de vous 

 A cette date le marché de l’électricité et du gaz est ouvert à la concurrence de part la volonté de nos « dirigeants » et de Bruxelles et beaucoup de monde risque de se faire piéger.

 Un premier conseil : ne cédez pas aux sirènes téléphoniques et autres démarchages commerciaux, même de la part d’EDF et/ou de Gaz de France.

Pour info:

 

Les fournisseurs Electricité :

-          ALTERNA

-          COMP. NAT. DU RHONE (SUEZ)

-          DIRECT-ENERGIE SA

-          EDF

-          ELECTRABEL France (SUEZ)

-          ELECTRICITE DE STRASBOURG

-          ENDESA ENERGIA

-          ENERCOOP

-          GAZ DE France

-          GAZ ELECTRICITE DE GRENOBLE

-          OUEST ENERGIE

-          POWEO

-          SIGEXY

-          SOREGIES

-          USINE ELECTRIQUE DE METZ

 

Les fournisseurs Gaz :

-          ALTERGAZ

-          BP GAS & POWER

-          DISTRIGAZ

-          EDF

-          ELECTRABEL

-          ENI

-          E.ON GROUP

-          GAS NATURAL

-          GAZ DE FRANCE

-          GAZ DE PARIS

-          HYDRO ENERGY

-          IBERDROLA

-          POWEO

-          SOTEG

-          TOTAL

-         WINGAS

 

 

Listes mises à jour régulièrement à consulter sur www.cre.fr (site du Comité de Régulation de L’Energie)

 

La plupart de ces fournisseurs n’ont pas ou peu de moyens de production (centrales, barrages, éoliennes,…) comme POWEO par exemple !

 

Comment ça se passe ?

Comme en téléphonie, les structures sont là (centrales, câbles, pylônes, transfos…) ils n’ont besoin que d’ordinateurs et de téléphones (pour prendre vos réclamations) qu’ils transmettent ensuite aux opérateurs historiques (EDF–GDF) qui bien entendu, continuent d’entretenir et de développer les installations.

Il existe une bourse de l’électricité (eh oui) POWERNEXT, ou chacun fait son marché. Ils achètent A L’AVANCE de l’électricité, de X mégaWatt/h à une période de la journée où elle est la moins chère et ensuite revendent à leurs clients l’énergie avec bien sûr des gains à la clé. C’est aléatoire car le cours change entre temps ! Le bénéfice n’est pas assuré. C’est pourquoi au début, les prix sont bas, pour attirer le « pigeon », ensuite il faut faire au plus vite des plus-values sinon c’est la faillite.

Comme pour les opérateurs de renseignements téléphoniques (ex 12), des fournisseurs actuellement sur les rangs vont disparaître faute de finances suffisantes. Seuls les plus puissants resteront, quitte à perdre beaucoup d’argent au début !…


1) TARIF REGULE,  ELIGIBILITE  ET  TARIF CONCURRENTIEL

 

Depuis le 1/07/07, vous avez le choix entre :

-    le tarif régulé (comme aujourd’hui) où  l’Etat  fixe les prix (peu de fluctuation car suit en général le coût de la vie),

-    le tarif concurrentiel (faire jouer votre  éligibilité), c’est à dire choisir le marché, faire jouer la concurrence.

 

Si vous faites jouer votre éligibilité, donc que vous choisissiez de faire jouer la concurrence, vous ne pourrez plus jamais revenir au tarif régulé.

 

Faire surtout attention aux offres EDF ou Gaz de France car ces 2 entreprises, étant opérateur historique, sont les seules (avec Electricité de Strasbourg et de Grenoble, Usine de Metz) à conserver 2 types de tarifs, le régulé et le concurrentiel.

Alors il se peut que vous soyez contactés par EDF ou GDF (surtout GDF) pour vous entendre dire : « venez chez nous, on vous fera un contrat unique, vous n’aurez qu’une seule facture, vous aurez des avantages (diagnostiques gratuits d’installation, l’énergie moins chère, une cafetière offerte, …) et dès la signature, votre facture baissera de X %… »

Aujourd’hui, EDF et Gaz de France sont devenues des Sociétés Anonymes, avec des actionnaires à rétribuer.

Vous comprendrez donc aisément qu’elles ont intérêt à ce qu’un maximum de leurs clients quittent le tarif régulé.

 

Programme ou offre alléchants, mais danger, même en choisissant un contrat de type concurrentiel d’EDF ou de GDF, vous faites jouer votre éligibilité, donc, FINI le tarif régulé.

Et à titre d’exemple, si pour vous appâter on vous offre un diagnostique de votre installation et qu’on trouve des défauts, vous serez obligés d’y remédier à titre onéreux.

 

Qu’arrivera-t-il si vous quittez le tarif régulé ?

 

Un seul exemple, celui de l’hôpital de Besançon.

 En 2004, le directeur, envoûté par les sirènes d’ENDESA, quitte EDF et le tarif régulé.

Première année, pas de problème :

- 10% sur la facture d’électricité, on se frotte les mains, y-a pas à dire, la concurrence et le marché ç’à a du bon.

2ème année : patatras, + 70% sur la facture ENDESA (comme pour les assurances et tout le reste, il faut lire les petites lignes).

Notre directeur d’hôpital, se disant que l’on ne l’y reprendrait pas de sitôt, demande son retour à EDF.

Mr EDF lui répond : « volontiers Monsieur, nous vous faisons une offre à 10% de moins que ENDESA »

-   « Quoi ? mais avant je payais tant !!! »

-   « Oui mais cela, c’était le tarif régulé. Et comme vous avez fait jouer votre éligibilité, vous ne pouvez pas revenir au tarif régulé ! »

 donc résultat des courses, + 50% en 2 ans.

Pour la petite histoire, qui a subi les conséquences de la décision du directeur ?

-          les usagers car on a du fermer des lits,

-          le personnel soignant car on a du supprimer des postes suite à l’augmentation des dépenses budgétaires que l’opération a entraîné.

 


2) TRES IMPORTANT : LA NOTION DE POINT DE LIVRAISON

 

ATTENTION, jusqu’au 1er juilllet 2007, un abonnement à l’électricité et au gaz était contracté par une personne physique ou morale.

Depuis le 1er juillet, c’est la notion de point de livraison qui prévaut.

Ça veut dire quoi ?

 

-   Depuis le 1er juillet, vous décidez d’acheter une maison ou un appartement. Si le vendeur était resté à EDF et/ou GDF régulé, pas de problème. Par contre, si votre vendeur avait fait jouer son éligibilité, donc qu’il a quitté EDF et/ou GDF tarif régulé, vous ne pouvez pas prétendre au tarif régulé, car c’est la notion de point de livraison qui est prise en compte.

-    Plus grave, idem pour le locatif. C’est à dire que si vous déménagez et que vous êtes        en locatif (OPAC, privé…), vérifiez bien où votre prédécesseur dans le logement se fournissait car la aussi, si un locataire décide de quitter le tarif régulé, c’est le logement qui quitte définitivement ce tarif (attention encore, s’il vous dit qu’il était à EDF et/ou GDF, cela ne dit pas à quel tarif il était).

-     Cela vaut pour le bailleur de logement qui risque d’avoir des difficultés ultérieures à louer ses logement qui ne seront plus au tarif régulé (d’autant plus qu’actuellement la loi sur la concurrence libre et non faussée lui interdit d’imposer à un de ses locataires de se fournir ici plutôt que la).

 

BONJOUR LES DEBOIRES ….

 

3) LES COUPURES POUR IMPAYES

 

Que vous choisissiez n’importe quel fournisseur et n’importe quel tarif, c’est une nouvelle entreprise, filiale commune à EDF et Gaz de France, qui s’appelle depuis 2004, EDF-Gaz de France Distribution (EGD en abrégé interne), qui est en charge de :

-   la construction du réseau et du branchement pour vous raccorder,

-   l’entretien et le renforcement de ce même réseau,

-   le dépannage aussi bien électrique que gaz,

-   le relevé des consommations, facturé au fournisseur, et toutes les interventions annexes

o      l augmentation de puissance sur les disjoncteurs,

o      coupures pour impayés, facturés au fournisseur qui répercute (bien sûr sur le client) et la, on peut constater que certains fournisseurs n’y vont pas avec le dos de la cuillère envers leurs clients mauvais payeurs.

 

4) ET MAINTENANT, LE COUP DE CHAPEAU.

 

Le 1er juillet 2010 :

 

A compter de cette date, que vous accédiez à la propriété ou que vous changiez de résidence en locatif, vous n’aurez plus droit au tarif régulé.

Alors si vous avez prévu de faire construire ou d’accéder à la propriété, faites le avant cette date.


5) EN GUISE DE CONCLUSION

 

L’objectif gouvernemental Européen et Français étant de tuer le tarif régulé le plus vite possible,

 

CONSIGNES POUR TOUS :

 

-         si on vous appelle  (même si c’est E.D.F. ou Gaz de France)  pour vous faire une offre commerciale, vous répondez :
« MOI, JE RESTE AU TARIF REGULE ! »

(Si c’est les autres, je n’ose pas vous dire ce que vous leur répondez…)

-          Mais surtout, pas de signature et ni même d’engagement oral, même pour le moindre changement de contrat
(Par exemple un « suivi conso » pour la maîtrise de votre consommation (moyennant finance !), de souscrire au service dépannage à domicile, ou bien encore un changement de puissance,…).

-         Régulièrement contrôlez vos factures car je ne vous dis pas les arnaques qu’il y a eu pour les professionnels…

-         Et enfin, ne vous laissez pas berner par des désinformations du style :

-          Le public Manque d'informations, il craint de voir la facture grimper…

En cas de problème ou d’incompréhension, renseignez-vous !
(vous connaissez bien quelqu’un dans votre entourage qui travaille dans le service encore un peu public (par le biais duquel vous avez reçu ce document par exemple?)

____________________________

 

Petite anecdote pour finir :

En 2006, devant le tollé soulevé auprès des industriels et professionnels, à l’injonction du MEDEF et de la CGPME, mais aussi de certaines communes qui avaient changées de fournisseurs d’énergie, qui elles aussi étaient dans le cas d’une augmentation de près de 70% du prix de l’électricité dérégulée, le Gouvernement Villepin a mis en place un truc malhonnête :

Pendant 2 ans, EDF rembourse, aux fournisseurs indélicats, 30% des 70% d’augmentation qu’ont subi ces patrons et clients repentis.

En clair, cela signifie que vous, petits usagers, payez, par l’intermédiaire de votre facture EDF, à des sociétés comme POWEO, Suez et autres, la différence entre les rabais qu’elles consentent à leurs gros clients pour ne pas les perdre.

ETONNANT NON ?

_________________________________________________________________________

Si ce document vous a aidé à mieux comprendre l’ouverture du marché de l’énergie, merci de diffuser autour de vous …

 

 

 


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17 janvier 2009 6 17 /01 /janvier /2009 22:55



Pour lutter contre"Les poubelles nucléaires ", rejoignons le Collectif contre l'enfouissement des déchets radioactifs .

       Collectif contre l'enfouissement des déchets radioactifs

BP 17 - 52101 SAINT DIZIER Cedex - FRANCE

Téléphone-répondeur-fax : (33) 03 25 04 91 41 /  06 66 959 777



Quel sera le ou les territoires "victimes" des déchets radioactifs dits 'FAVL' ?

            Le gouvernement devrait en faire l'annonce dans les jours qui viennent.....

Le Cedra pensait initialement que la liste des communes retenues serait connue hier mais elle devrait l'être en fait à la fin du mois. "Il n'est pas trop tard", aux yeux de Michel Marie, "pour que les communes délibèrent contre ce projet", a-t-il fait passer comme message. Un courrier sera envoyé au président de la République et au Premier ministre pour demander l'arrêt de ce nouveau projet d'enfouissement. Un courrier que le collectif aurait aimé remettre au préfet de Haute-Marne, lequel n'a pas souhaité, aux dires du Cedra, recevoir une petite délégation.

A venir : article dans "L'affranchi de Chaumont"

CEDRA

Collectif contre l'enfouissement des déchets radioactifs

BP 17 - 52101 SAINT DIZIER Cedex - FRANCE

Téléphone-répondeur-fax : (33) 03 25 04 91 41 /  06 66 959 777

cedra.org@orange.fr - www.burestop.org - www.villesurterre.com

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17 janvier 2009 6 17 /01 /janvier /2009 22:15

Nouveau rebondissement des enfouissements de déchets radioactifs en Basse- Saxe....

Incident dans une ancienne mine servant à stocker des déchets nucléaires en Allemagne....

 

AFP - 15.01.09

 

Une chambre souterraine de stockage de déchets radioactifs dans la mine de sel désaffectée de Asse, en Basse-Saxe (nord), menace de s'écrouler, a averti jeudi l'Office fédéral de protection des radiations. Des pans du toit dans cette cavité à 750 m de profondeur pourraient s'écrouler sur quelques-uns des 6.000 fûts contenant des déchets radioactifs, a-t-il précisé.

 

Par mesure de précaution, le toit de ce hall où sont entreposés ces déchets depuis des années va être renforcé par des pans de béton. La mine d'Asse, près de Wolfenbüttel, avait été au centre d'une polémique en juin dernier quand une contamination avait été découverte et tardivement révélée

 

Ci-après l'article du 22 septembre 2002 et rediffusé le 29 septembre 2008 :

L'enfouissement des déchets nucléaires rebondit en Allemagne

CALLA Cécile

22 septembre 2002

BERLIN CORRESPONDANTE

Les révélations sur une série d’incidents survenus dans un site d’enfouissement expérimental de déchets radioactifs relancent en Allemagne la polémique sur le stockage de déchets nucléaires.

Mardi 2 septembre, le ministre social-démocrate de l’environnement, Sigmar Gabriel, a présenté un rapport sur l’état de la mine d’Asse en Basse-Saxe, qui confirmait l’existence de risques plus importants et plus anciens que ceux connus jusqu’à présent.

Entre 1967 et 1978, 126 000 fûts de déchets moyennement et faiblement radioactifs ont été stockés dans cette ancienne mine de potasse et de sel. Or, dès le début, les employés ont observé des écoulements de saumure dans les cavités de la mine.

L’exploitant, le centre Helmholtz pour la santé et l’environnement de Munich (HMGU), avait reconnu l’existence de tels écoulements mais seulement à partir de 1988.

Avec un débit de 12 m3 par jour, ce ruissellement menace la stabilité de la mine. Pire, au contact des fûts dont certains seraient endommagés, des fluides se sont chargés de radioactivité. L’autorité de surveillance, l’office des mines de Basse-Saxe (LBEG), avait connaissance de cette situation depuis plusieurs années mais ne l’a rendu publique qu’en juin.

De plus, contrairement à ce qui a été prétendu auparavant, des combustibles nucléaires ont également été stockés à Asse. Enfin, l’exploitant n’a pas agi conformément aux normes et standards qui s’appliquent face à de tels risques. « On a retenu des informations sur les infiltrations », a fustigé le ministre de l’environnement.

En réaction, le gouvernement fédéral a transféré la surveillance du site à l’office fédéral pour la protection contre les radiations, qui dépend du ministère fédéral de l’environnement...

Cette décision, qui confère à Asse le même statut qu’un site de stockage de déchets hautement radioactifs, doit être entérinée par le conseil des ministres d’ici à la fin de septembre. Berlin doit également présenter un projet de fermeture de la mine d’ici à la fin de l’année. ( c'était en 2002 )

MORATOIRE

Ce scandale vient compliquer le dossier déjà très délicat du nucléaire en Allemagne. Le projet de stockage définitif par enfouissement des déchets hautement radioactifs est au point mort depuis 2000, date à laquelle Berlin a décidé un moratoire sur le site de Gorleben en Basse-Saxe. Les unions chrétiennes CDU-CSU qui gouvernent avec le SPD craignent désormais que Sigmar Gabriel, farouche adversaire d’un prolongement de l’activité des centrales, n’utilise les incidents d’Asse en faveur d’une sortie du nucléaire.

Or, le 5 septembre 2008, la chancelière Angela Merkel (CDU) s’est faite une fois de plus l’avocate de ce type d’énergie et s’est prononcée en faveur d’un centre de stockage à Gorleben. Les chrétiens démocrates réclament la levée du moratoire sur ce site.

En outre, ils opposent au ministre de l’environnement que la recherche de sites alternatifs coûterait au moins un milliard d’euros.* Le ministre a immédiatement rejeté cette proposition.

*L'argent, les euros avant tout !

 Article paru dans le Monde, édition du 23.09.08. LE MONDE | 22.09.08 | 13h42 • Mis à jour le 22.09.08 | 19h06.

 

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  • : Les poubelles radioactives
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