La Légende de Du Guesclin
Une légende qui tient à la fois du secret et de l' extraordinaire , raconte la mystérieuse origine de la famille du Guesclin. Cette histoire nous ramène à l'époque de l'empereur Charlemagne . En ce temps où les barbares cherchaient à envahir l'empire franc, une flotte de nefs sarrasines, conduite par un roi nommé Acquin, aborda les côtes bretonnes . Les Sarrasins débarquèrent et dévastèrent les monastères, les villes et les villages. L'empereur Charlemagne se précipita au secours des Bretons et les envahisseurs furent rejetés à la mer. Pris de panique , les Sarrasins abandonnèrent tout leur matériel sur la plage En parcourant le camp abandonné, Charlemagne entendit les pleurs d'un jeune enfant , abandonné dans la tente du roi sarrasin, C'était un jeune garçon de quatre ou cinq ans , c'était le propre fils du roi Acquin. L'empereur Charlemagne en fit son filleul , le fit baptiser et lui donna des précepteurs. Le jeune garçon devint vite un habile cavalier et un guerrier efficace . Charlemagne le fit chevalier et lui octroya le château de Glay qui devint le fief du Sire de Glay-Acquin. ce qui donna plus tard : Du Guesclin
Réalité , la vie de Bertrand Du Guesclin
Bertrand Du Guesclin naquit près de Rennes en 1320. Mat de peau, presque noir, on disait que le bébé était si laid que son père refusa de le reconnaître. Bousculé, battu du fait de sa couleur plus que de sa laideur, Bertrand dut se défendre et il rendait coup sur coup. Un jour où ses frères l'avaient attaqué en traite lors d' un jeu et l'insultaient , Bertrand se révolta contre ses frères et renversa une longue table, une religieuse orientale le calma et lui prédit qu'il serait un jour le Chef des chefs et que les Lys s'inclineraient devant lui.
Plus tard, lors d'un tournoi où il s'était annoncé sous un faux nom, car il avait interdiction de participer, à cause de sa couleur, il battit tous ses adversaires, avant de refuser de combattre son père.
Il se forgea ainsi une force de caractère et un corps d'athlète qui l'amèna à la plus haute dignité du royaume après le roi.
En 1370, Charles V le Sage remit l'épée de connétable de France à Bertrand Du Guesclin
.Jusqu'à cette date,Bertrand Du Guesclin , le Breton, était à la tête d'une bande de paysans qu'il avait entraînés lui-même à se battre selon les principes de la « guérilla » : la hache pendue au cou, ils attaquaient et harcelaient les Anglais .Bertrand s'illustra au cours de la défense de Rennes.Il avait été adoubé chevalier en 1357 par Charles de Blois.
Bertrand Du Guesclin
En 1357, Du Guesclin était au service du roi Charles V Le Sage, Il participa à toutes les batailles qui opposaient les troupes royales aux Anglais et Navarrais. Il obtint sa première victoire à Cocherel (près d'Evreux), en 1364, en battant l'armée de Charles le Mauvais de Navarre. La même année, à la bataille d'Auray pour la succession de la Bretagne. Il fut fait prisonnier, le roi s'empressa de payer sa rançon.
Bertrand Du Guesclin s' engagea alors dans une lutte contre le fléau de l'époque : « les Grandes Compagnies » : des mercenaires sans emploi qui s'étaient rassemblés en Côte d'Or. les Grandes Compagnies se livraient à des exactions en tout genre. Il fallait trouver une solution pour se débarrasser de ces pillards. Du Guesclin, qui était le seul homme à avoir suffisamment d'autorité pour les rassembler, les emmena avec lui pour combattre en Espagne..Bertrand Du Guesclin réussit à conquérir la Castille mais il fut capturé par le Prince Noir. Le roi paya de nouveau la rançon.
Libéré, Bertrand Du Guesclin parvint à vaincre son ennemi à la bataille de Montiel en 1369. Quant aux Grandes Compagnies, elles entrèrent peu à peu en décadence.
De 1370 à 1380, en utilisant toujours une tactique, très personnelle, de harcèlement de l'adversaire et de ruses, Bertrand Du Guesclin réussit à chasser les Anglais de presque la totalité du territoire français occupé (Aquitaine, Poitou, Normandie...). En 1380, il fut blessé mortellement au siège de Chateauneuf-de-Randon en Auvergne. Charles V Le Sage le fit ensevelir, dans la basilique royale de Saint-Denis, aux côtés des rois de France. Le roi, malade, ne tarda pas à le rejoindre.