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25 novembre 2011 5 25 /11 /novembre /2011 13:58

La Légende de Du Guesclin

 

Une légende qui tient à la fois du secret et de l' extraordinaire , raconte la mystérieuse origine de la famille du Guesclin. Cette histoire  nous ramène  à l'époque de   l'empereur Charlemagne . En ce temps où les barbares cherchaient à envahir l'empire franc, une flotte de nefs sarrasines, conduite par un roi nommé Acquin, aborda les côtes bretonnes . Les Sarrasins débarquèrent et dévastèrent les monastères, les villes et les villages. L'empereur Charlemagne se précipita au secours des Bretons et  les envahisseurs furent rejetés  à la mer. Pris de  panique ,  les Sarrasins abandonnèrent tout leur matériel sur la plage  En parcourant le camp abandonné, Charlemagne entendit les pleurs d'un jeune enfant , abandonné dans la tente du roi sarrasin, C'était un jeune garçon de quatre ou cinq ans , c'était le propre fils du roi Acquin. L'empereur Charlemagne en fit son filleul , le fit baptiser et lui donna des précepteurs. Le jeune garçon devint vite un habile cavalier et un guerrier efficace . Charlemagne le fit  chevalier  et lui octroya le château de Glay qui devint le fief du Sire  de Glay-Acquin. ce qui donna plus tard : Du Guesclin

 

Réalité , la vie de Bertrand Du Guesclin

 

Bertrand Du Guesclin naquit près de Rennes en 1320. Mat de peau, presque noir, on disait que  le bébé était  si laid que son père  refusa de le reconnaître. Bousculé, battu du fait de sa couleur plus que de  sa laideur,  Bertrand dut se défendre et il rendait  coup sur coup. Un jour où ses frères l'avaient attaqué en traite lors d' un jeu et l'insultaient , Bertrand se révolta contre ses frères et renversa une longue table, une religieuse orientale le calma et lui prédit qu'il serait un jour le Chef des chefs et que les Lys s'inclineraient  devant lui.

Plus tard, lors d'un tournoi où il s'était annoncé sous un faux nom, car il avait  interdiction de participer, à cause de sa couleur, il battit  tous ses adversaires, avant de refuser de combattre son père.

 

 

Il se forgea ainsi une force de caractère et un corps d'athlète qui l'amèna à la plus haute dignité du royaume après le roi.

 En 1370, Charles V le Sage remit  l'épée de connétable de France à Bertrand Du Guesclin

 

                                          

.Jusqu'à cette date,Bertrand Du Guesclin , le Breton, était à la tête d'une bande de paysans qu'il avait entraînés lui-même à se battre selon les principes de la « guérilla » : la hache pendue au cou, ils attaquaient et harcelaient les Anglais .Bertrand s'illustra au cours de la défense de Rennes.Il avait été  adoubé chevalier en 1357 par Charles de Blois.

 

                                                           Bertrand Du Guesclin

 

En 1357, Du Guesclin était au service du roi Charles V Le Sage,  Il participa à toutes les batailles qui opposaient les troupes royales aux Anglais et Navarrais. Il obtint sa première victoire à Cocherel (près d'Evreux), en 1364, en battant l'armée de Charles le Mauvais de Navarre. La même année, à la bataille d'Auray pour la succession de la Bretagne. Il fut  fait prisonnier, le roi s'empressa de payer sa rançon.

 

 


Bertrand Du Guesclin s' engagea  alors dans une lutte contre le fléau de l'époque : « les Grandes Compagnies » : des mercenaires sans emploi qui s'étaient rassemblés en Côte d'Or. les Grandes Compagnies se livraient à des exactions en tout genre. Il fallait  trouver une solution pour se débarrasser de ces pillards. Du Guesclin, qui était le seul homme à avoir suffisamment d'autorité pour les rassembler, les emmena avec lui pour combattre en Espagne..Bertrand Du Guesclin réussit à conquérir la Castille mais il fut capturé par le Prince Noir. Le roi paya de nouveau la rançon.

Libéré, Bertrand Du Guesclin parvint à vaincre son ennemi à la bataille de Montiel en 1369. Quant aux Grandes Compagnies, elles entrèrent peu à peu en décadence.

 

 

De 1370 à 1380, en utilisant toujours une tactique, très personnelle, de harcèlement de l'adversaire et de ruses,  Bertrand Du Guesclin  réussit à chasser les Anglais de presque la totalité du territoire français occupé (Aquitaine, Poitou, Normandie...). En 1380, il fut blessé mortellement au siège de Chateauneuf-de-Randon en Auvergne. Charles V Le  Sage le fit ensevelir,  dans la basilique royale de Saint-Denis, aux côtés des rois de France. Le roi, malade, ne tarda pas à le rejoindre.

 

 

 

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24 novembre 2011 4 24 /11 /novembre /2011 14:00
  • Charles V de France, dit Charles le Sage
  • naquit le 21 janvier 1338
  • Décéda le  16 septembre 1380 ,

                                                                     Charles V le Sage

  • Il épousa Jeanne de Bourbon , ils eurent huit enfants dont Charles VI dit le Fol
  • Il fut  Roi de France de 1364 à 1380

 

                                                     Sacre de Charles V Le Sage

  •  Son règne marqua la fin de la première partie de la  Guerre de Cent ans
  •  Il  réussit à récupérer presque  la totalité des terres perdues par ses prédécesseurs,
  • Il  restaura l'autorité de l'État
  • Il  relèva le royaume de ses ruines.

                                                 Charles V Le Sage et Jeanne de Bourbon, son épouse

 

Charles V le Sage gouverna le Royaume de France pendant que son père, Jean II Le Bon,  était prisonnier des Anglais.

Il dut se défendre habilement en surmontant  les ambitions de son cousin Charles de Navarre.

Charles II de Navarre, dit Charles le Mauvais, Roi de Navarre,  il était  le fils de Philippe III de Navarre et de Jeanne, fille du roi de France et de Navarre,Louis X le Hutin

 

 

                                                     Arrestation de Charles de Navarre dit le Mauvais


Charles V dut aussi déjouer les manoeuvres d'Etienne Marcel, Prévôt des marchands de Paris et homme politique , Etienne Marcel joua un rôle considérable aux Etats Généraux de 1355 et 1357.

Devant l’opposition du dauphin , le futur Charles V ,  il organisa le 22 février 1358 la première journée révolutionnaire parisienne.

Avec ses partisans il envahit le palais et obligea le dauphin à renouveler l’ordonnance de 1357 qui prévoyait le contrôle des subsides par les Etats Généraux, un conseil adjoint au dauphin.

Devenu maître de Paris,  il s’efforça de gagner la province à sa cause, mais le dauphin ayant pu s’enfuir bloqua Paris.

 

                                        Statue équestre d' Etienne Marcel devant l'Hôtel de ville de Paris

 


Etienne Marcel s’étant compromis par son alliance avec Charles II le Mauvais fut assassiné par Jean Maillard partisan du dauphin.

 

                                                          Assassinat d' Etienne Marcel

 

Pour financer une armée efficace et permanente , Charles V Le Sage  instaura des impôts durables  :  " la taille " et  "la gabelle "

Charles V reconstitua une marine de guerre avec Jean de Vienne et une armée avec Bertrand  Du Guesclin.

Après avoir imposé la paix à Charles le Mauvais en  1364 et rétablit la présence française en Flandre, il parvint , grâce à Du Guesclin , à libérer le royaume des Grandes Compagnies  en 1367 ,

 

 

                                                       Bertrand Du Guesclin Statue équestre à Dinan

 

C'étaient des. bandes de mercenaires de toutes nationalités, qui combattaient à la solde des princes.

En période de paix, elles vivaient de brigandage.

 

                                          Exactions des Grandes Compagnies

 

Du Guesclin en débarrassa le royaume en les entraînant conquérir la Castille.

 Il reprit aux Anglais presque toutes leurs possessions en France, mais le Roi Charles V s'éteint  sans avoir pu amener l'Angleterre à la paix.

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22 novembre 2011 2 22 /11 /novembre /2011 22:45

Jean II de France, dit Jean le Bon 

 


naquit en 1319 , décéda  à Londres en 1364,

 fils du roi Philippe VI et de Jeanne de Bourgogne ,

 il  fut  Roi de France de 1350 à1364


 

Il avait plus de quarante ans lorsqu’il parvint au trône. Souvent à la tête des armées sous le règne de son père, il avait montré beaucoup de valeur. Les peuples avaient souffert sous Philippe VI et se trouvèrent plus heureux sous l’autorité de son fils.


Profitant d'une querelle entre le roi Jean II le Bon et son gendre Charles le Mauvais, roi de Navarre, le roi anglais, Édouard III rompit la trêve consécutive à la victoire de Crécy. Son fils, le prince de Galles,  Édouard, débarqua à Bordeaux avec des troupes en septembre 1355. Surnommé le Prince Noir en raison de son armure, il se lança dans de grandes «chevauchées» à travers le royaume de France.

 

                                                         Le Prince noir


Les Anglais pillaient les villages et les bourgs et tuaient les "manants "qui  leur résistaient.

 

Le roi de France, Jean le Bon chercha des finances pour faire face à ce nouveau malheur. Il réunit en décembre 1355 les états généraux. La bourgeoisie, conduite par le nouveau prévôt des marchands de Paris, Étienne Marcel,  était excédée par les gaspillages de la cour., elle concéda des subsides en échange de promesses  de réformes.


Tandis que les Anglais remontaient de leur possession de Bordeaux vers la Loire pour une nouvelle chevauchée, le roi de France put enfin lever une armée pour se porter à leur rencontre.

 

                                                     Entrée de Jean le Bon

 

L'armée anglaise commandée par le Prince Noir comptait à peine 7.000 hommes mais elle était solidement retranchée sur le plateau de Maupertuis. Le roi de France, de son côté, alignait 15.000 hommes.


Malgré la charge folle des chevaliers, la bataille tourna très vite à l’avantage des Anglais , ce fut une nouvelle défaite française. Beaucoup de chevaliers furent faits prisonniers. D'autres se replièrent et abandonnèrent le roi

 

                                                   Capture de Jean II le Bon


Fidèle à sa réputation, Jean le Bon se lança à la poursuite du Prince Noir mais il fut fait prisonnier , ainsi que son plus jeune fils, Philippe le Hardi, qui l'avait, selon la chronique, encouragé de ses paroles dans le combat :

 «Père, gardez-vous à droite, père, gardez-vous à gauche !»


.Le 19 septembre 1356, l'armée française fut écrasée par les archers anglais au nord de Poitiers.

 

                                                   bataille de Poitiers 1356


Le désastre de Poitiers  qui survenait dix ans après celui de Crécy plongea le royaume de France dans .une crise désastreuse , la guerre de Cent ans était relancée !

Jean Le Bon passa en Angleterre sur la fin de décembre 1363, tomba malade peu après son arrivée, et mourut à Londres le 8 avril 1364

 

 

                                                                       Prison


. La vaillance et la probité étaient les deux qualités qui distinguaient ce monarque Ses sujets auraient pu le haïr,  mais non,  ils le plaignirent  et  ne cessèrent de l’aimer !  Ils lui donnèrent le surnom de Bon, qui nous montre l’attachement qu’ils ont toujours  eu pour leur souverain « bien aimé »

A Londres, on lui fit des funérailles magnifiques, auxquelles le roi d’Angleterre assista en deuil ; son corps fut rapporté en France et enterré à Saint-Denis le 7 mai.1364

 

 

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21 novembre 2011 1 21 /11 /novembre /2011 21:14

Les bourgeois de Calais

 

 

Après la victoire de Crécy, Edouard III d'Angleterre se sentit pousser des ailes ! La haine du " Français" et la soif de vaincre le poussèrent vers Calais .

Edouard III ariiva devant Calais en septembre 1346. La ville était défendue par le Chevalier  Jean de Vienne qui commandait la garnison de Calais. La résistance s'organisa , elle fut héroïque et longue. Le Roi Philippe VI fut incapable de leur venir en aide ! Après onze mois d'une résistance où on ne compta pas les nombreux actes de bravoure, Jean de Vienne et les habitants affamés négocièrent la reddition .

 

 

Edouard III, qui se croyait invincible, était très énervé et en colère devant la résistance de Calais. La négociation de reddition fut âpre et difficile. Edouard III finit par accepter que six bourgeois, les plus importants de la cité, lui soient livrés pour être exécutés., c'était à ce prix qu'il  devait laisser la vie aux Calaisiens qui devraient quitter la ville pour laisser place aux Anglais .

 

Les six bourgeois se présentèrent devant le Roi d'Angleterre, en chemise, la corde au cou , les clefs du château et de la ville en mains.

Jean de Vienne les livra en ces termes :

 

"Je vous livre comme Capitaine de Calais, avec le consentement du peuple de cette Ville, ces six bourgeois, et je vous jure qu'ils sont et ont toujours été les plus honorables...".

 

 

 

En présence du Roi Edouard III et de sa jeune épouse, Philippine de Hainaut, les six bourgeois s'agenouillèrent , joignirent les mains en disant :

 

"Gentil Sire et gentil roi, voyez-nous les six, qui avons été d'anciens bourgeois et grands marchands de Calais ; nous vous apportons les clefs de la Ville et du Château ; nous nous mettons en votre pure volonté pour sauver le "demeurant" du peuple de Calais qui a beaucoup souffert de privations. Veuillez avoir de nous pitié et merci par votre très haute noblesse".

 

Les chevaliers et les seigneurs présents prirent pitié de ces hommes courageux qui donnaient leur vie pour sauver celle des habitants de Calais. Le Roi hurla de colère et ordonna :


 " coupez leur la tête"

 

                                                           Philippine aux pieds d'Edouard III

 

Ce fut à ce moment que la jeune reine Philippine , le visage inondé de larmes, se jeta aux pieds du Roi, son époux, en implorant :


Ah, gentil sire, depuis que je repassai la Mer en grand péril comme vous le savez, je ne vous ai rien demandé ; or, je vous prie humblement et requiers à mains jointes que pour l'amour du fils de Sainte-Marie et pour l'amour de moi, vous veuillez avoir pitié de ces hommes "

 

Les pleurs de sa bienaimée Reine le touchèrent profondément , il ne voulait pas lui causer plus de chagrin ! Il la regarda tendrement et parla d'une voix douce :

 

"Ah, Madame, j'aimerai mieux que vous fussiez autre part qu'ici ! Vous me priez si tendrement que je n'ose vous éconduire malgré que j'en ai envie. Tenez ! je vous les donne ! faites-en votre plaisir!"

 

 

 

Le royaume de France subit alors une grave crise morale, à laquelle s'ajouta une crise économique due aux mauvaises récoltes et à l'inflation des prix. Dans le même temps, la peste noire, qui débarqua dans le port de Marseille en 1347, dépeupla la France, comme le reste de l'Europe. A court de subsides, Philippe VI réunit plusieurs fois les états généraux,  généralisa la gabelle.( l'impôt sur le sel )

 

La peste noire est une pandémie de peste bubonique, qui a touché la population européenne entre 1347 et 1351. Elle n'est ni la première ni la dernière épidémie de ce type, mais elle est la seule à porter ce nom. Par contre, elle est la première épidémie de l'histoire à avoir été bien décrite par les chroniqueurs contemporains.

On estime que la peste noire a tué entre 30 et 50 % de la population européenne en cinq ans, faisant environ vingt-cinq millions de victimes. Cette épidémie eut des conséquences durables sur la civilisation européenne, d'autant qu'après cette première vague, la maladie refit ensuite régulièrement son apparition dans les différents pays touchés : entre 1353 et 1355 en France, et entre 1360 et 1369 en Angleterre, notamment.

 

                                       gisant de Philippe VI

 

Philippe VI de Valois, Roi de France,  s'éteignit le 22 aôut 1350

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21 novembre 2011 1 21 /11 /novembre /2011 18:31

Crécy, le désarroi du Roi de France, Philippe VI



Le champ de bataille était jonché de cadavres, l'armée du Roi de France était décimée ! Le carnage était insoutenable ! Philippe VI était anéanti ! Blessé au visage  par un projectile, il souffrait dans sa chair et dans son âme ! " Le Roi de fer"   était proche de l'abîme ! Le désespoir s'emparait de tout son être !

 

 

 

De nombreux seigneurs, ses amis, ses meilleurs alliés, avaient perdu la vie ! La liste était longue :

 

La grande noblesse du Royaume était décapitée !

 

 

Le spectacle d'apocalypse faisait sombrer Philippe Vi dans le désespoir ! Il n'avait jamais imaginer se trouver devant un sol couvert de chevaliers massacrer et de chevaux éventrés ! Son ami, le Comte de Hainaut, lui conseilla de quitter le champ de bataille .

 

 

 

 


 

Accompagné d'une petite escorte, le Roi chercha de l'aide . Il demanda asile au château de Labroye. Le visage couvert de sang, il arriva devant la forteresse et demanda asile en ces termes :

                 "Ouvrez, c'est l'infortuné Roi de France !"

 

Sources : Histoire Larousse

                Histoire Hatier

                 Histoire Hachette

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20 novembre 2011 7 20 /11 /novembre /2011 19:35

Philippe VI de Valois,  ce Roi de France, dont les manuels d'histoire parlent si peu, fut à l'origine de Cent ans de massacres, viols, pillages et misère pour le Royaume de France !

 

La Bataille de Crécy se déroula  à l'aube de la Guerre de Cent ans : elle en est un des premiers épisodes militaires.

 

L'objectif  était pour Edouard III d'Angleterre : Le  trône de France

 


                                              Bataille de Crécy

 

.

En 1346,Edouard III d' Angleterre,  entreprit une campagne, ayant pour but de piller les provinces françaises proches de la Manche.

 

C'est au cours de cette campagne qu'eut lieu la bataille de Crécy.

 

La bataille de Crécy opposa  du 26 août  au 27 août 1346 l'armée de Philippe VI, Roi de France à une armée anglaise d' Edouard III venue pour saccager et piller les terres proches des rivages de la Manche

 

                                         Le désordre de la bataille de Crécy

 

.Cette bataille violente et sanglante où les monarques, les cousins,  Philippe VI et Edouard III,  étaient  présents et actifs, se conclut par une victoire écrasante de l’armée anglaise, pourtant en infériorité numérique, sur la chevalerie , la piétaille française et ses alliés, dont les Génois,  qui comptèrent d' énormes pertes,  dues à l'indiscipline et aux lacunes de commandement.

 

 

Les Génois, mal protégésd la pluie d'orage furent  inoffensifs   sous la pluie de flèches galloises régulièrement mortelles. Ils  hésitèrent, se replièrent puis s'enfuirent loin des Anglais. Croyant à une trahison, le roi Philippe VI ordonna aux chevaliers français de tuer les mercenaires fuyards. Dans leur enthousiasme dément, les chevaliers français chargèrent leurs propres alliés. Ils les poursuivirent sur les lignes anglaises et ils furent décimés par  les traits d'arbalètes  et s'empalèrent sur les pièges ! Ce fut un carnage !

 

 Cependant, après le lever du jour, un assaut français plus organisé, mené par le duc d’Alençon, frère de Philippe VI, attaqua la première ligne d'archers gallois au corps à corps, face à des chevaliers au grand galop, ils ne purent résister. Les chevaliers français en rage commencèrent un terrible massacre, les archers gallois, horrifiés par le carnage dans leurs rangs reculèrent en désordre.

 

 

 

Le fils d’ Edouard III,  âgé de seize ans, le prince de Galles, commandait ce bataillon d’archers, il  courait un grand danger. Mais le roi refusa d’intervenir et déclara  « c’est en ce jour que l’enfant doit gagner ses éperons », c’est-à-dire que le Prince noir doit être fait chevalier.

 

 

                                                    Mort de Jean de Luxembourg, roi de Bohème

 

Après avoir traversée la ligne d’archers, l’attaque du duc d’Alençon se heurta à des gens d’armes et aux chevaliers anglais du Prince de galles. Cernés , les chevaliers français, épuisés par le poids de leur armure, aveuglés par le soleil et déshydratés par la chaleur estivale, restèrent isolés et subirent de lourdes pertes , leurs chevaux  furent abattus par les archers et  la chevalerie française finit à pied, massacrée sous le nombre des adversaires. Parmi les morts se trouvait  l'imprudent duc d’Alençon, frère du Roi, tué sous son cheval.

 

 

Cette grande bataille qui vit l'usage des premiers canons annonçait la Guerre de Cent ans.

 

 

Le 7 octobre 1337, à l' Abbaye de Westminster,  le roi d'Angleterre Edouard III  lança  publiquement un défi à son cousin, le roi de France. Il contestait  la légitimité de Philippe VI et revendiquait la couronne de France pour lui-même. Ainsi,  la guerre de Cent Ans était déclarée !

 

 

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18 novembre 2011 5 18 /11 /novembre /2011 21:37

Il était une fois,  un jeune Prince qui  eut la fortune de monter sur le trône de France sous le nom de Philippe VI , bien qu'il soit très éloigné dans le rang à la succession.

 

 

                                                           Philippe VI de Valois

 

On le surnomma 

Philippe VI le Bien Fortuné  ou  Le Trouvé

Il naquit en 1293 et décéda en 1350

 

 

Édouard III, roi d’Angleterre,  dont la haine pour la France était connue de tous, n’avait  que quinze ans. Il commença par disputer la régence et ensuite la couronne de France à Philippe de Valois.

 

                                              Sacre de Philippe VI

 

 

Les juristes anglais et français débattirent longuement les droits des deux princes.

Édouard était fils d’Isabelle, sœur du dernier roi, Charles IV Le Bel 

 Philippe de Valois n’était que le cousin germain de ce monarque, étant fils de Charles de Valois,oncle de Charles le Bel.

Edouard fondait ses droits sur la proximité du degré,

L’autre sur la loi salique. Philippe réfutait les prétentions d’Edouard, par cette seule raison que la mère ne pouvait transmettre à ses enfants un droit qu’elle n’avait pas elle-même. I

Philippe VI  reçut le surnom de Bien Fortuné, parce qu’il était parvenu de fort loin à la couronne, ayant devant lui les trois fils de Philippe le Bel.

Les Flamands, qu’il avait maltraités dans les précédentes guerres, ne l’appelaient que le roi Trouvé, c’est-à-dire un roi de rencontre. Ils ne tardèrent pas à être châtiés de leur insolence.

 

 

Les Flamands, toujours prêts à la révolte, ne voulaient obéir ni à leur comte , Louis de Nevers, ni au roi de France, Philippe VI,  son suzerain. Les Flamands avaient longtemps tenu  leur comte en prison . Philippe VI, son parent, son seigneur et  ami, vint à son secours avec une armée de 30 000 hommes.

Celle des Flamands révoltés, forte de 16 000 artisans et paysans, avait pour chef un petit marchand de poisson appelé Collin Zannec ou Zannequin, qui ne manquait ni de cœur ni d’esprit.

Cet homme, que quelques historiens appellent le général Chasse-marée, avait fait placer à l’entrée de son camp la figure d’un coq, avec ces deux vers :

Quand ce coq chanté aura, Le roi Cassel conquêtera.


 

Le camp, retranché sur le penchant de la montagne de Cassel, tenait l’armée française en échec . Zannequin se rendit trois jours de suite, comme marchand de poisson, dans le camp des Français, où il vendait à bon marché, et observait sans difficulté ce qu’il lui importait de connaître.

Ayant remarqué qu’on jouait, qu’on dansait, qu’on était longtemps à table, qu’on dormait après le dîner, et que le camp était mal gardé, il projeta de surprendre le roi dans sa tente ;

Mais il avait eu soin d'informer Philippe VI que le jour de la bataille serait  le 24 du mois d’août.1328

C’était alors l’usage, quand le jour de la bataille était dénoncé, qu’il y eût trêve jusque-là ; et celui qui violait cette trêve passait pour traître et pour infâme.


Mais,  s’inquiétant peu d’acquérir ce fâcheux renom, pourvu qu’il défît l’armée de Philippe VI, dès la veille du jour marqué pour le combat, Zannequin fit avancer ses troupes en silence !

 

Tout  le monde dormait dans le camp lorsque les Flamands  y pénétrèrent . Les Flamands arrivèrent sans être reconnus jusqu’à la tente de Philippe. VI . Heureusement, le confesseur du roi ne dormait pas encore, et donna l'alerte.

 

 

 

                                                                   bataille de Cassel


Promptement éveillé par ce religieux, Philippe réagit avec rapidité ,  les troupes  tombèrent sur les Flamands avec une furie si impétueuse, que tout le camp fut bientôt jonché de morts. Zannequin préféra se faire tuer que de survivre à sa défaite. Telle fut la bataille dite

de Mont-Cassel, qui livra la Flandre à la merci du vainqueur.

Les ducs de Bourgogne et de Bretagne, Bouchard de Montmorency et plusieurs autres seigneurs y furent blessés.

Philippe VI  fit des prodiges de valeur, et le connétable Gaucher de Châtillon, âgé de quatre-vingts ans, se couvrit de gloire.

Cassel fut rasé et réduit en cendres ; les principales villes de Flandre, Bruges, Ypres, Courtrai, furent démantelées et perdirent leurs privilèges. Deux ou trois cents de leurs habitants furent pendus ou noyés ! 

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17 novembre 2011 4 17 /11 /novembre /2011 22:08

Il était une fois, le Royaume de France à la recherche d'un Roi !

 

 

Royaume de France en 1328      Possessions de Charles de Navarre      États pontificaux      Territoires contrôlés par Édouard III      Zone d'influence économique Anglaise      Zone d'influence culturelle Française

 

Charles IV Le Bel, le dernier Capétien direct décéda en février 1328, laissant sa troisième épouse, Jeanne d'Evreux,  enceinte de sept mois .Elle lui avait déjà donné deux filles et le peuple et toute la cour attendaient avec impatience la naissance du bébé royal ! L'espoir était suspendu à cet évènement ! Le 1er avril 1328, la reine Jeanne mit au monde un joli bébé, mais, c'est encore une fille ! Une jolie Princesse qu'on baptisa Blanche ! Ce fut un rayon de soleil dans ce Royaume de France orphelin, depuis la mort de son Roi !

 

 

Sacre de Philippe VI,  Grandes Chroniques de France, Bibliothèque nationale de France

 

 

Malade, Charles IV était  alité depuis  25 décembre 1327.  Le roi mourant  souhaitait  que le Comte Philippe de Valois , son cousin germain, devînt régent , si la reine Jeanne  donnait naissance à un fils. Si une fille venait à naître, Philippe de Valois pourrait monter directement sur le trône. Mais la volonté du roi ne sembla pas avoir été suivie immédiatement  !

 

 

                         Édouard III devant Berwick, , Bibliothèque nationale de France.

 

Il existait un héritier direct des Capétiens, Edouard III, né en 1312,  fils d' Edouard II d'Angleterre et d' Isabelle,  soeur de Charles IV, Louis X et Philippe V. La loi salique en vigueur au Royaume de France ne permet pas l'accession d'une femme au trône et  en exclut aussi sa descendance .

 

Il fallait  éviter que la couronne ne passe dans les mains d'un « étranger ».Edouard III, Roi d'Angleterre,  pourtant petit-fils de Philippe Le Bel! Il fut  évincé au profit  de Philippe VI de Valois, neveu de Philippe Le Bel.

 

 

Les insurgés surprennent l'infanterie française à son campement, mais Philippe VI regroupe la chevalerie. , Bibliothèque nationale de France.

 

Philippe VI de Valois, surnommé le Roi Trouvé par les Flamands, devint roi de France en 1318

 

Lors de la bataille de Cassel , 23 aôut 1328,  les Flamands, avant la bataille, s'étaient moqués du roi de France en peignant un coq sur leur étendard avec cette inscription : Quand ce cocq icy chantera, le Roy trouvé cy entrera 

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16 novembre 2011 3 16 /11 /novembre /2011 21:24
Sur le bûcher, Jacques de Molay lança une malédiction

 

 

                                                                            Un Templier

 

La mort pour Philippe le Bel et pour le Pape !

Cette malédiction semble avoir atteint toute la descendance directe  des Capétiens !

Les derniers Capétiens directs
  •   A la mort de Philippe Le Bel et après la condamnation des belles filles du roi de fer, ses fils n'ont  pas encore d'héritier

 

 

                                 Les trois fils de Philippe Le Bel et leurs épouses

 

  •  A la mort de Philippe Le Bel , Louis  X Le Hutin, (surnommé ainsi en raison de son caractère difficile)  lui succèda. Ce roi ne règna que pendant deux ans. Influencé par son oncle Charles de Valois, il rendit des prérogatives aux vassaux, auparavant confisqués par son père. Il fit  également une rupture avec les légistes de son père, et alla même jusqu'à exécuter Enguerrand de Marigny ,  fidèle conseiller financier de Philippe Le Bel . Son cadavre fut  exposé au gibet de Paris pendant deux ans
  •  Il mourut  en 1316 de façon suspecte. Enceinte, sa nouvelle femme, Clémence de Hongrie,  donna naissance à Jean 1er,  enfant posthume qui décéda au bout de quelques jours, ainsi que la Reine Clémence.

 

 

                                               Les trois fils de Philippe Le Bel

  •   A la mort de Louis X Le Hutin ,  son frère cadet , Philippe Le Long, ( surnom qu'il devait  à sa grande taille )  lui succèda. Il prétexta une interprétation erronée de la loi salique des francs qui interdisait  la fille de Louis X , Jeanne II de Navarre,  de se coiffer de la couronne. Il fit massacrer les lépreux pour éradiquer la maladie. Bon stratège, le roi Philippe V,  surnommé le Long, arriva à vaincre les oppositions grâce à son esprit de décision, ce qui lui permit de résoudre les problèmes Flamands par la diplomatie en 1320

    En politique intérieure, il confirma les chartes  provinciales et centralisa les différentes institutions pour les rendre plus efficaces. Il imposa  l'utilisation d'une monnaie unique sur le territoire malgré l'opposition des seigneurs du Midi. Il tenta de normaliser les poids et mesures. En 1320, il réunit la ville de Tournai  à la couronne.

 

  •   A la mort de Philippe V Le Long,  ce dernier n'ayant eu aucun fils, la couronne passa à son frère Charles IV Le Bel

 

                                                                Sacre de Charles IV

  • Ce souverain  fut influencé par le chef de file des vassaux,Charles de Valois, son oncle. Ce dernier fit  le siège de la Guyenne contre les  Anglais. Pour la première fois des canons furent utilisés.
  • Trouvant le trésor royal épuisé par les abus du règne précédent, Charles IV punit sévèrement et dépouilla les financiers lombards ayant commis toutes sortes d'exactions. Il traita avec la même rigueur les mauvais juges et les seigneurs qui avaient accaparé les biens des particuliers.
  • Il fit même arrêter Girard de la Guette, ex-surintendant des finances de Philippe le Long, lequel fut accusé d'avoir détourné un million deux cent mille livres
  • Charles IV le Bel sembla  avoir été soucieux de faire respecter la justice

                                                                          Charles IV renvoie les légistes

  • Comme sous les règnes précédents, l'État royal fit  face à des difficultés financières. Pour y remédier, le gouvernement de Charles le Bel utilisa les expédients habituels : mutations monétaires, taxes sur les marchandises, confiscations des biens des marchands italiens. La dîme levée avec l'accord du pape dans le but officiel de préparer une Croisade, habile  moyen pour renflouer les caisses royales
  •  A la mort de Charles IV, le souverain n'avait pas de fils. Sa femme était enceinte, mais  elle accoucha  d'une fille.
L'avenir du royaume

Pour la première fois, un grave problème de succession se posa

La dynastie capétienne n'avait  pas d'héritier direct.


Etait-ce la malédiction des Templiers qui condamna les souverains français ?


Le royaume de France, si grand, si prospère, si peuplé, traversa  une grave crise d'identité.

Ce problème de succession servit  de prétexte à la guerre de Cent Ans, ce fléau qui sévit sur le Royaume de France pendant cent ans !

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16 novembre 2011 3 16 /11 /novembre /2011 18:42

Sur le bûcher, Jacques de Molay lança une malédiction

 

au pape et au roi Philippe Le Bel,

 

les invitant à le rejoindre dans la mort, dans l'année

 

 

                                                      Jacques de Molay sur le bûcher

 

La malédiction s'avéra exacte mais s'arrêta-t-elle à la mort de Philippe Le Bel et celle du Pape ?

 

 

Philippe Le Bel assura sa succession mais, que devinrent ses quatre enfants ?

 

Maurice Druon a écrit " Les Rois Maudits " dont le récit conte la vie et le règne de chacun des enfants de Philippe Le Bel !

 

 

  • L'aîné Louis X épousa Marguerite de Bourgogne, fille de Robert de Bourgogne.

 

  • Philippe V épousa Jeanne de Bourgogne, fille d'Othon de Bourgogne.

 

  • Charles IV épousa Blanche de Bourgogne, la sœur de Jeanne de Bourgogne.

 

  • Isabelle de France, la seule fille du roi, fut  promise au roi d'Angleterre Edouard II., qu'elle épousa 

Louis X de France dit le Hutin (c'est-à-dire le querelleur), naquit en 1289 à Paris, décéda  le 5 juin 1316 à Vincennes Il fut Roi de Navarre de 1305 à 1316 sous le nom de Louis Ie et Roi de France de  de1314 à 1316  (sous le nom de Louis X le Hutin ),

Louis X  épousa Marguerite de Bourgogne La belle Marguerite enrageait d'avoir épousé un " impuissant"

 

                                                        Louis X Le Hutin

 

 

C'est à la fin du règne du roi de fer, Philippe le Bel, qu'un scandale mit en péril la dynastie capétienne.

A l'origine de cette affaire, les jeunes brus du Roi , Philippe Le Bel.


.- Il y avait Marguerite, une jeune femme qui aimait la vie, épouse de Louis X

- Jeanne de Bourgogne, épouse de Philippe V Le Long

- et sa sœur Blanche, épouse de Charles IV Le Bel, plus frivole que la précédente et facilement influencée par Marguerite.


Ces jeunes femmes donnaient à la cour un air de gaieté très apprécié, qui s'opposait avec l'austérité du roi et de son entourage.


Face à elles, leur belle-sœur, Isabelle , fille du roi, qui vivait un mariage désastreux avec le roi d'Angleterre Edouard II, qui préfèrait la compagnie des jeunes pages.


C'est Isabelle qui fit  part à son père de ses soupçons sur ses belles sœurs


.Elle avait remarqué deux chevaliers, les frères d'Aunay, qui  arboraient les aumônières qu'elle avait offerte à ses belles sœurs.

Le roi enquêta,   Blanche et Marguerite furent reconnues coupables  d'adultère avec les deux frères d' Aunay.

Elles se livraient à la débauche en plein Paris, dans la tour de Nesles, au bord de la Seine.

 

 

Le scandale blessa considérablement le roi Philippe Le Bel, très pieux, resté chaste depuis la mort de sa femme.

Outre le préjudice moral, la dynastie  se trouva en réel  péril . La paternité des enfants nés de ces jeunes femmes était douteuse !  on ne pouvait mettre en doute la royale paternité d'un futur roi. Les châtiments infligés aux coupables furent  exemplaires.

 

 

                              Forteresse, prison des belles- filles de Philippe Le Bel

 

  • Marguerite, épouse de Louis X Le Hutin,  fut  tondue, puis emprisonnée à Château-Gaillard, dans une cellule située en haut du donjon, elle décéda peu après (probablement  exécutée).
  • Blanche  subit le même sort, mais en étant mieux traitée, dans un cachot enfoncé dans la terre. Transférée, elle finit sa vie dans un couvent.
  • Sa sœur Jeanne était peut-être  moins coupable, elle fut accusée de n'avoir pas dénoncé les deux amantes, . Elle fut  enfermée dans le château de Dourdan.
  • Les frères d'Aunay avouèrent sans tarder. Leur sexe tranché fut offert aux chiens, ils furent  décapités.

 

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