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18 mars 2011 5 18 /03 /mars /2011 21:41

Jusqu’en 1993, les autorités navales soviétiques puis russes de la flotte d’Extrême-Orient rejetaient en mer du Japon des liquides radioactifs venant des cuves de réacteurs de sous-marins nucléaires en cours de démantèlement. Les principaux atomes radioactifs rejetés à la mer sont le Césium-137 et Strontium-90. Bien que les activités dues à ces rejets soient faibles, ces éléments sont moins anodins que le tritium et le krypton.

Le recours à la dilution a été aussi pratiqué dans les premiers temps du nucléaire civil et militaire, en un temps où le volume des matières radioactives étaient nettement plus faible et où l’on était peu regardant. Aujourd’hui, de tels rejets en mer sont rares et deviennent interdits.

 

 

Étant donné que les mers recouvrent les deux tiers du globe, les spécialistes ont donc «naturellement» pensé à elles pour se débarrasser de ces substances mortelles. Depuis longtemps déjà, les puissances nucléaires (Grande-Bretagne en tête)  se sont contentées de rejeter leurs déchets radioactifs dans les mers à l’aide de fûts métalliques qui rouillent rapidement.  Le pouvoir corrosif de l'eau est considérable, aucun fût ne lui résiste plus de quelques mois à quelques années.  Depuis 1972 à Londres, plusieurs grandes nations ont décidé de stopper le rejet à la mer des déchets à haute activité, mais en revanche de poursuivre le stockage des déchets à moyenne et faible activité.

 

Pourtant, aujourd'hui tout le monde sait bien que la pollution nucléaire est la plus dangereuse et la plus insidieuse de toutes. Les doses de radioactivité auxquelles un organisme est soumis s'additionnent et les effets cumulés se font ressentir dans toute la descendance des algues et lors de leur mort ils se décomposent sur les fonds et forment un dépôt sédimentaire contaminé.  Les radio nucléides se substituent dans les tissus vivants, à des éléments qui y sont normalement présents et s'y concentrent. L'iode 131, par exemple, remplace l'iode non radioactif et se trouve en proportion très importante dans les algues. Les algues concentrent également préférentiellement le plutonium.

 

Il existe un certain nombre de centrale nucléaires au bord des mers (sans compter les 400 qui sont le long des fleuves). Mais la plus célèbre installation qui rejette des déchets nucléaires dans la mer est le "tuyau de la Hague" dans le Cotentin (France). Ce tuyau, d'une longueur de 5 Km, rejette directement dans la mer les déchets nucléaires de l'usine de retraitement AREVA/COGEMA de la Hague.  
La radioactivité des rejets est a peu près constante et vaut 300 microSieverts par heure. L'usine en rejette 230 millions de litres par an. Ce tuyau est en mauvais état, entartré, et a subi plusieurs fuites (en mer et sur terre). Plusieurs études ont établi une recrudescence statistiquement importante de leucémies dans la région de La Hague. Cette augmentation se poursuit.

 

A la Hague, 230 millions de litres de déchets radioactifs sont jetés dans la Manche chaque année. Sellafield rejette 9 millions de litres dans la mer d'Irlande. A elles deux, tous les sept ans, ces usines libèrent autant de radioactivité que Chernobyl. Mais ce n'est pas dangereux, nous dit-on.  La mer d'Irlande est pourtant la mer la plus contaminée par la radioactivité du monde. Les fruits de mer et coquillages concentrent cette radioactivité. Les homards de la mer d'Irlande présentent un taux de radioactivité 13 fois plus élevé que celui considéré sans danger pour la consommation.  En 1985 un rapport du gouvernement britannique a reconnu que le taux de plutonium dans la poussière des maisons proches de Sellafield était 6000 fois supérieurs à celui qu'on trouve ailleurs en Angleterre.  Une autre étude montre que le taux de Césium 137 est, à Sellafield, de cinq à treize fois supérieur à celui qu'on a relevé autour de l'atoll de Bikini où les États unis ont procédé à 23 Essais de bombe atomique en plein air. Il faut reconnaître un qualité à nos amis anglais : "ils ont assez de couilles pour publier leurs chiffres.  En France, chez Cogema, c'est "no comment".

Sources :

http://www.laradioactivite.com/fr/site/pages/DiluerRadioactivite.htm

http://sboisse.free.fr/planete/pol_mer.php

 

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  • : Les poubelles radioactives
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