Bien que le mercure soit l’un des métaux lourds concerné par la Convention sur la lutte contre la pollution atmosphérique, certaines grandes puissances, comme les Etats Unis, l’Inde et la Chine, n’ont pris aucun engagement concernant d’éventuelles réductions d’utilisation ou d’émission de mercure. Or, une fois dans l’atmosphère, ce métal peut parcourir des milliers de kilomètres, contaminant des régions très éloignées. Pour exemple, Environnement Canada a reproduit, par ordinateur le trajet emprunté par des particules de mercure dans l’air. Il en ressort que 25 % des dépôts de mercure relevés au Canada proviennent d’Asie.
Selon un rapport du Programme des Nations unies pour l’environnement, les centrales électriques à charbon et les incinérateurs rejettent 1 500 tonnes de ce métal lourd par an, ce qui représente 71 % des émissions atmosphériques de mercure provenant d’activités humaines, le reste provenant essentiellement de l’industrie chimique et des produits phytosanitaires. Géographiquement, la majeure partie du mercure est émise par les pays en développement, avec 860 tonnes d’émissions l’Asie est ainsi en première place.
L’extraction artisanale d’or et d’argent, de plus en plus courante dans les pays les moins développés, rejette également une quantité importante de mercure : 400 à 500 tonnes par an.
Une fois dans l’atmosphère, le mercure retombe au sol, dans les cours d’eau, les mers… avec les intempéries. Il y est assimilé en premier lieu par les végétaux et certains animaux, puis par effet de bio accumulation, il remonte la chaîne alimentaire, jusqu’à nous.
Extrêmement nocif et dangereux pour la santé, le mercure est à l’origine de maladies immunologiques, cardiovasculaires, rénales et neurologiques. Une exposition chronique au mercure peut entraîner des dommages au cerveau, à la moelle épinière, aux reins, au foie et des problèmes de développement du fœtus.
Les scientifiques ont découvert qu’un grand nombre de poissons vivant dans des cours d’eau douce étaient contaminés au mercure
En effet, des chercheurs ont échantillonné une centaine de poissons provenant de 291 cours d’eau douce différents et tous montraient les signes d’une contamination au mercure.
« Cette étude montre à quel point la pollution au mercure est répandue dans notre air, nos cours d’eau et pour un grand nombre de nos poissons vivant dans des cours d’eau douce »
Comme pour de nombreux autres polluants, le mercure se concentre alors qu’il se déplace dans la chaîne alimentaire, partant des algues en passant par les insectes, puis les petits poissons et enfin les plus grands prédateurs. La principale source de mercure empoisonnant les humains est l’ingestion de poissons et de crustacés.
Sources
Univers-nature.com
ecologie protection nature