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28 janvier 2012 6 28 /01 /janvier /2012 21:51

 

Les préparatifs du départ

 

                                                   Vestiges du château de Vaucouleurs

 

Jehanne avait hâte de partir, chaque jour elle allait voir Baudricourt et le pressait :
-    Il me faut partir, Sire ! Le dauphin Charles a besoin de moi !
Il la faisait patienter :
-    Jehanne, il y a trop d’Anglos-Bourguignons dans les environs !
Mais de jour en jour, Jehanne se faisait plus pressante, elle ne pouvait plus retenir l’ardeur de ses voix qui la poussaient à agir. Elle arriva devant les gardes du capitaine qui lui permirent de franchir le portail. Elle se retrouva devant le gouverneur qui tenait conseil avec ses officiers. D’une voix forte et sans hésitation, elle s’adressa à Baudricourt en ces mots :
-    Sire, il est temps ! Je dois aller vers le Dauphin Charles !
Surpris, Bertrand de Poulengy se redressa et devant le silence du capitaine , il se tourna vers Jehanne en lui demandant :
-    Quand devons-nous partir Jehanne ?
-    Aujourd’hui plutôt que demain et demain plutôt qu’après !

 

 

                                                            Jehanne à Vaucouleurs


Cette réponse si fulgurante fit sortir Baudricourt de sa léthargie. Lentement, en pesant ses mots, il dit :
-    Tu partiras le 23 février 1429 ! Retenez cette date !
Jehanne se tut mais son sourire en disait long. D’un air narquois, Baudricourt grommela :
-    As-tu l’intention de chevaucher dans cette cote rouge de paysanne ?
La jeune fille éclata de rire et le rassura :
-    Sire, j’abandonnerai volontiers ces habits de femme et je prendrai habits d’homme !
-    Que feras-tu de tes cheveux ?
-    Je les natterai et j’attacherai mes tresses !
La ville de Vaucouleurs prit Jehanne en charge : fileuses, tisserands, couturières, cordonniers et bien d’autres,  confectionnèrent sa tenue.    
 Le 22 février 1429, elle revêtit ses vêtements, on lui emmena un magnifique cheval blanc, elle le caressa en lui parlant doucement. L’animal ne bougea pas, il ne la quittera pas de toute sa campagne !

 

                                                                La population s'agenouillait     

 

En parcourant les rues de la cité , on ressentait l’émoi de toute la population. La garnison était sur le pied de guerre. Des faisceaux de lances couraient le long des murs et autour de la place d’armes. Les chevaliers, Bertrand de Poulengy, Jean de Metz, Jean de Nouillonpont et Colet de Vienne arrivèrent avec leurs écuyers, ils prêtèrent serment sur l’évangile de veiller et de respecter Jehanne, la pucelle de Domremy.. Des gens s’agenouillaient sur son passage, elle les relevait en disant :
-    Seul, Dieu, mérite qu’on l’adore !
Des soldats voulaient lui faire toucher leur épée pour la rendre invincible ! Jehanne protestait :
-    Non, mes amis ! seul, le doigt de Dieu est invincible !
La nuit vint, Jehanne ne trouvait pas le sommeil. Elle pensait à sa mère, son père, son frère aîné !
 «  Dieu ! priait-elle, je ne veux pas qu’ils souffrent de mon départ ! Ils ont déjà tellement pleuré quand Jean et Pierre sont partis ! Et la mort de Catherine les a ébranlés tous les trois ! »
 Elle imaginait sa douce mère, pleurant en silence près de la cheminée et son père, qui ne pourrait pas retenir sa colère puis, il s’assoirait au bout de la table, la tête dans les mains, immobile pendant des heures, peut-être plusieurs jours, refusant toute nourriture. Et Jacquemin, son frère, tournant en rond ou marchant à travers champ, sans parler. Jehanne sentait le désespoir monté en elle, il hantait les frontières de son cœur, tiraillée entre sa famille et la volonté de ses voix qui la harcelaient :
 « Jehanne, il te faut en la guerre porter les armes et défendre le royaume de France, Dieu t’a choisie ! »
Jehanne priait et implorait :
 «Seigneur Dieu ,console mes parents et  donne leur la force de me pardonner ! »

 

 

                                                                         Jehanne et son escorte

 

23 février 1429, au petit matin, Jehanne, dans ses habits d’homme, remercia la famille Le Royer de leur hospitalité et elle partit rejoindre son escorte qui l’attendait « Place d’Armes » . Là, elle se mit en selle. Le prêtre, Jean Fournier, bénit l’escorte, Baudricourt donna ses derniers conseils :
-    Ne  chevauchez pas à découvert ! Profitez des forêts, des bosquets et de la nuit ! Reposez-vous dans les monastères et autres maisons de Dieu !

 

 

Bertrand de Poulengy prit la tête et la troupe quitta Vaucouleurs par la porte de France.

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