Le nombre d'incidents et d'anomalies sur des centrales nucléaires en France a doublé en dix ans et on en a recensé plus de 1.000 en 2010, selon un rapport de l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN)
Le rapport, que la radio dit avoir "en partie" consulté, a été présenté à l'Assemblée nationale en avril.
En France, plus de 1.000 incidents ont été recensés l'année dernière, pour la majeure partie sans importance. Seuls trois incidents de niveau 2 ont été recensés, mettant en cause des défaillances importantes des systèmes de sécurité", peut-on lire sur le site internet d'Europe 1.
Ce niveau de gravité "peut s'apparenter à une contamination importante ou encore à une surexposition d'un travailleur", ajoute la radio.
L'alerte au Japon suscite un débat sur la politique énergétique de la France, pays le plus nucléarisé au monde après les Etats-Unis avec 19 centrales et 58 réacteurs, et qui compte deux géants mondiaux du secteur, le constructeur de réacteurs Areva et l'électricien EDF
Le gouvernement a annoncé qu'il allait procéder à un contrôle des mesures de sécurité de toutes les centrales nucléaires
En France, les accident les plus graves étaient de niveaux 4. Ils ont eu lieu dans la centrale de St-Laurent-des-Eaux (Loir-et-Cher) en octobre 1969 et en mars 1980. Dans les deux cas, des combustibles ont fusionné dans un des réacteurs de la centrale. D'autres accidents aussi graves ont été évités de justesse. Le 12 mai 1998, un des réacteurs de la centrale de Civaux (Vienne) a perdu son réfrigérant suite à une rupture de canalisation. Lors de la tempête de décembre 1999, le réacteur de la centrale nucléaire de Blaye (Gironde) a dû être arrêté d'urgence après que tous les systèmes de sécurité aient été inondés : les digues de protection n’avaient pas résisté à la force des vents.
Ces incidents ou accidents, souvent sous-évalués, parfois évités de justesse, nous confortent dans notre rejet de l'industrie nucléaire. Ni le circuit de production de l'énergie nucléaire, ni l'organisation de la sécurité des installations ne nous semblent rassurants. L'industrie nucléaire nous assure pourtant qu'en cas d'accident majeur dans une installation française, aucune conséquence ne pourrait se faire sentir à l'extérieur du site. Mais cet optimisme frise l'irresponsabilité et semble oublier que le parc nucléaire français est vieillissant.
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