Enfermé dans un bureau exigu où l’air, malgré les aérations successives, sentait l’encre et le papier, Félix laissait filer son imagination dans l’état civil des Coulomb et des Lafarge « Après quinze ans, ces gens là ce sont peut-être séparés ou sont divorcés quant à leur fille Josette et son fils Léo, c’est une énigme ! » pensait-il en en se frappant le front.
« J’espère que notre pauvre adolescent n’est pas Léo ! » se répétait-il. C’était un peu en contradiction avec ses recherches mais Félix continuait. Machinalement, il tapa Verdun, alors qu’il faisait défiler les différentes enseignes commerciales son regard s’arrêta sur « Répar’byke » tous les modèles avec une adresse et un numéro de téléphone. Il était 18h30, il appela sans attendre, tout en entendant la sonnerie se perdre dans le vide, il se disait « Bon sang Félix, qu’est ce que tu vas leur demander ? tu ne vas tout de même pas leur demander des nouvelles de leur fille ou de leur petit-fils ! » Personne ne décrocha, il en fut presque soulagé. Après quelques instants de réflexion, il se dit « je ne connais que l’enseigne et pas celui du gérant ou du propriétaire » Félix s’était précipité comme un débutant, sa montre indiquait 19h, il rappela, une voix de femme répondit : « Répar’byke, que puis-je pour vous ? » Félix demanda : « madame Coulomb/Lafarge ? » Il entendit « ce sont mes parents, je travaille avec eux » après lui avoir demandé si il pouvait leur emmener deux vélos électriques, ils échangèrent un bonsoir et il raccrocha. Félix était abasourdi, ce « Repar’byke et la fille Coulomb/Lafarge ! Est-ce bien ceux que je recherche ? »
(à suivre )