Journaliste, homme de lettres, écrivain combattant dressé contre les guerres, Henri Barbusse a été un personnage très important sur la scène littéraire et politique durant le premier tiers du XX° siècle. Touché par le succès, d'abord pour son recueil de poèmes de jeunesse Pleureuses, puis pour son roman L'enfer, il obtient le prix Goncourt en 1917 pour Le Feu, roman écrit d'après nature durant la Grande Guerre où il lui-même se comporta comme un combattant héroïque. Il déploya des efforts inlassables pour dénoncer les crimes du fascisme naissant,
Barbusse fut l'un des instigateurs du mouvement pacifiste "Amsterdam Pleyel", dont il devient le président avec Romain Rolland et auquel adhéra notamment Albert Camus, dès la prise du pouvoir d'Hitler en Allemagne.
Il a lutté de toutes ses forces pour contribuer à construire un monde nouveau où le bonheur individuel prendrait appui sur une organisation sociale plus juste, plus cohérente et plus humaine, dont il sentait bien qu’elle ne serait pas donnée mais construite avec tous. Ainsi faisant, il a participé activement aux avancées de son temps, dans les conditions d’alors.
la lutte contre la guerre est une préoccupation constante de toute sa vie. Que nous dit-il? Transcendant les aléas des moments particuliers, il désigne avec une simplicité lumineuse les seules attitudes possibles pour conjurer ce mal social absolu : se rebeller, désigner clairement les causes, organiser le rassemblement de tous. En lançant, au milieu d'une guerre interminable qui devait encore durer deux ans, ce brûlot universel qu’est Le Feu, Barbusse a produit l’acte majeur et directement lisible d’une révolte indispensable contre la boucherie sans nom jusqu’alors. En fondant et en dirigeant l’ARAC, il lui a donné d’emblée son rôle
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