- Iéna ( 14 octobre 1806 ) les français se dirigent vers la Saale, et le maréchal Lannes met en déroute l'avant-garde allemande, dirigée par le prince de Prusse qui sera tué. Au nord, Davout détruit la moitié de l'armée prussienne.. La bataille d’Iéna débuta le 13 octobre à 7 heures du matin. Soult, sur la droite, avec sa puissante artillerie, pilonne les postions prussiennes les obligeant à se replier. Ney se poste en avant-garde et contient les contre-offensives allemandes.. Les prussiens se positionnent sur le plateau d'Iéna, qui est jugé imprenable. Mais le fantastique œil de Napoléon change le reste de la bataille. Il observe des vignes, bordant tout le plateau. Il décide de faire passer ses hommes et le matériel à cet endroit ; les maréchaux approuvent, les français montent la colline. Mais les canons peinent dans leur ascension. L'Empereur décide de lancer l'assaut sans l'aide de l'artillerie. Celui-ci débute le14 à 6 heures du matin, sur des prussiens ébahis et mal réveillés. La victoire est totale, et les derniers régiments qui tentaient de s'enfuir sont pilonnés par l'artillerie ayant finalement réussie à gravir les derniers mètres pendant la bataille.
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- Eylau ( 8 février 1807 ) Napoléon se présente devant l'ennemi le 7 février. La ville est reconquise rue par rue, maison par maison. Les fantassins russes se sacrifient pour permettre à leurs artilleurs de se replier. Le lendemain, seul le cimetière d'Eylau est encore sous la main russo - prussienne. L'Empereur envoie la division du maréchal Augereau, qui encercle le périmètre. Soudain, une tempête de neige éclate, et les pauvres français, aveuglés par les bourrasques, se font décimer par la mitraille russe. L'étau se referme, et les soldats d'Augereau sont obligés de battre en retraite . Le brouillard se lève enfin, et Napoléon joue ses dernières cartes. Il crie à Murat : "Nous laisseras-tu dévorer par ces gens-là ?". Murat réunit tous les cavaliers disponibles. Pas moins de quatre-vingts escadrons font trembler le sol, plus de 8 000 cavaliers ébranlent la ville ! C'est d'ailleurs la plus puissante charge de cavalerie de l'Histoire. Les ennemis sont écrasés, et battent en retraite. Mais la situation n'est pas finie pour autant : Bennigsen fait donner la Garde Russe et attaque celle de Napoléon. Les cavaliers impériaux, déjà épuisés par la charge folle qu'ils viennent d'effectué, n'entendent pas les appels incessants de l'infanterie française. Au Nord le canon tonne. C'est le maréchal Ney qui arrive sur le champs de bataille. Bennigsen donne l'ordre de la retraite. Il s'enfuit à l'aube du 9 février 1807, laissant derrière 20 000 morts et disparus. Napoléon, malgré tout vainqueur, a perdu 12 000 hommes, dont huit généraux. Augereau est blessé, et sans l'intervention spéciale du chirurgien Larrey, il serait probablement décédé, suite à ses blessures.
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Friedland ( 14 juin 1807 ) Le 14 juin au matin, l'offensive française est lancée. Bennigsen, ignorant totalement le regroupement français, envisage de prendre Napoléon à revers La cavalerie de Grouchy s'élance avec fougue, brisant les lignes de fantassins russes, tandis que les canons français jettent des pluies d'éclairs et de feu sur les pauvres cosaques. Pendant ce temps, Mortier boucle le secteur de Königsberg. Le plan est en place, les russes sont cernés de toute part... A 17 heures, trois salves tirés par la Garde indique le renfermement du piège, le début de la fin pour les russes de Bennigsen. Ney prend le village de Sortlack et fond sur les soldats de Gortchakov. Toute la Grande Armée se met en marche. Les russes, détruits, se battent avec un courage qui forcent l'admiration, mais en vain. Leur retraite est impossible, Mortier est là. Reste un passage par Friedland. Bennigsen investit la ville, et entreprend la contre-offensive. Un regain d'optimisme se fait sentir : les troupes regagnent du terrain ; hélas pour les russes, une contre-attaque française anéantit tout espoir. A la tombée de la nuit, la bataille s'achève. La victoire est totale pour Napoléon. Sept ans, jour pour jour après Marengo, le génie de l'Empereur est toujours là...... -
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Wagram ( 5-6 juillet 1809 ) A 8 heures, l'assaut français est lancé avec une puissance extraordinaire. A la nuit tombante, le combat ne baisse pas en intensité, et les autrichiens se défendent comme des lions. Grâce à ce courage désespéré, Napoléon a échoué dans sa tentative d'encerclement de l'armée de l'Archiduc. Les pertes ennemis sont terrifiantes (environ 10 000 morts et disparus). Le lendemain, à 2 heures du matin, les deux camps reprennent leur offensive respective. L'Archiduc concentre ses forces à Aspern, en tentant de faire tomber le village détenu par Masséna et Bernadotte. Les français, sous la fantastique pression autrichienne , les deux chefs français sont obligés de se replier sur Wagram. A ce moment précis, la situation commence à devenir critique, et Napoléon aurait pu perdre la bataille, sans le fameux "coup d'oeil" qui l'a sauvé dans maintes occasions. A 14 heures, l'Empereur rassemble ses forces sur Aspern pour, à première vue, reconquérir la ville. Mais les projets de Napoléon sont tout autres : il veut contourner des deux côtés l'armée autrichienne, et après anéantissement de celle-ci, fondre sur les derniers carrés encore debout de la ville. Pour cela, il ordonne à Drout d'exécuter la manoeuvre. Cet ancien général, habitué de longues dates des techniques de guerre de l'Empereur, surnommé le "Sage de la Grande Armée", va mettre en place la plus formidable batterie d'artillerie dans une bataille : pas moins de 100 pièces de canons sont rassemblés en un même point, anéantissant les charges autrichiennes. Il lance ensuite les puissantes charges françaises, menées par le célèbre général de Lasalle, qui malheureusement décèdera des suites de ses blessures. L'armée autrichienne de l'archiduc Charles est presque totalement anéantie, les maigres bataillons survivants de la tuerie s'enfuient déjà vers Vienne en laissant plus de 40 000 morts sur le plateau de Wagram, contre 20 000 pour les français. Cette fantastique victoire, se soldera par la capitulation de l'Empereur d'Autriche , le neveu de Marie-Antoinette, qui donnera sa fille à marier à Napoléon, laquelle deviendra la nouvelle Impératrice de l'Empire après Joséphine... L'Empereur Napoléon sur le champ de bataille de Friedland |