Quand l'ombre de Tchernobyl plane toujours et que notre pays, si prudent quand il s'agit d'accidents dont les conséquences sont immédiatement visibles comme une grippe dangereuse ou un nuage volcanique , continue à braver le plus grand danger qui menace la planète : " Le nucléaire ! ", on se pose beaucoup de questions et on cherche comment produire une énergie sans danger pour la santé et la vie !
La biomasse est une réponse. Alors que nos paysans meurent tout enproduisant des produits de qualité, payés bien souvent ,en dessous du prix de revient , ils sont prêts à produire des céréales pour produire de l'énergie ! On sait que nos forêts sont mal exploitées et qu'il est temps de mettre les moyens nécessaires à cette exploitation !
De plus, la France possède des régions de marais et suffisamment humides pour introduire une nouvelle culture :
Le MYSCANTHUS
On l’appelle aussi herbe à éléphants, ou encore roseau de Chine, le miscanthus géant est une graminée vivace à rhizome aux multiples intérêts. Cette plante possède un métabolisme de photosynthèse efficace permettant d’atteindre des rendements de 15 à 25 t de matières sèches par hectare, chaque année, d’où son intérêt pour la production de combustible.
L’herbe à éléphant progresse à pas de géants en Europe, sauf en France !
Plus populaire au Royaume-Uni, au Danemark ou encore en Allemagne, le miscanthus en est à ses balbutiements en France. Quelques hectares en Moselle et en Alsace sous l’inspiration allemande et 120 ha dans plusieurs autres régions sous l’influence de la filiale française de Bical. Créée en 1998 par un groupe d’agriculteurs, cette entreprise britannique a pour principal but de développer les marchés potentiels du miscanthus et fait figure de leader européen. “Trouver des débouchés, c’est notre métier, déclare Emmanuel de Maupéou, directeur général de Bical France. La première récolte des 40 ha a été vendue pour alimenter les fours d’un cimentier.” Beaucoup moins riche en silice que le blé, le miscanthus ne produit pas de mâchefer, lors de sa combustion d'où son intérêt.
D’un point de vue énergétique, les études réalisées par l’Inra (projet Régix) révèlent un rendement (énergie produite/énergie pour produire la culture) trois fois supérieur au blé. Si l’installation est coûteuse , les coûts de production étalés sur quinze ans sont trois fois moins importants que celui du blé, du fait du nombre très réduit d’interventions.
Pas besoin de pesticides et d’engrais
La culture du miscanthus est relativement simple. Après implantation des rhizomes en mars-avril, la plante se développe jusqu’à sa hauteur maximale (2,50 à 4 m) à l’automne et perd ses feuilles pendant l’hiver, constituant un épais tapis de 10 cm qui empêche le développement d’adventices. Les tiges restent érigées et s’assèchent jusqu’à la récolte en mars-avril, réalisée à l’ensileuse ou à la presse haute densité. Âgées de 22 ans, les plus anciennes cultures européennes sont toujours aussi productives. Après récolte, la plante repart à partir des rhizomes et le cycle s’entretient sans aucun produit phytosanitaire ni apport d’engrais. Mis à part la récolte, aucune intervention n’est réalisée dans la parcelle pendant le cycle, excepté un désherbage la première année pour son implantation. Elle est par ailleurs peu envahissante, ne pouvant pas se reproduire sous nos latitudes.