Mac Mahon se trouvait encore sur le sommet de la tour, quand un officier anglais fut dépêché auprès de lui pour lui dire de se retirer au plus vite car la redoute était minée. Ce serait là que Mac Mahon aurait répondu :
« Ma place est ici, j'y suis, j'y reste ».
Il fit creuser le sol de la forteresse et des fils électriques reliant de nombreuses casemates remplies de poudre furent découverts et sectionnés.
« J’y suis, j’y reste ! »
Plusieurs biographes et historiens lui attribuèrent ensuite cette citation !.
Dans ses Mémoires, Mac Mahon donna la version suivante :
« Peu après la guerre de Crimée, les habitants d'Autun, mes compatriotes, commandèrent à Horace Vernet, un tableau représentant la prise de Malakoff. Le grand peintre vint s'entendre avec moi sur l'épisode qu'il devait reproduire. Me rappelant une légende qui commençait à se propager et m'attribuant cette citation "J'y suis, j'y reste", il avait eu dans l'idée de me représenter assis sur le parapet, écrivant sur une feuille de papier. J'avoue que cette attitude ne me souriait guère et je lui dis, ce qui est exact, que je ne m'étais jamais servi de cette expression, mais qu'elle avait pu être inspirée par le fait suivant :
un jeune officier de l'armée anglaise, au moment où elle était maîtresse du grand Redan, était venu me demander si j'étais sûr de conserver Malakoff. Je lui répondis: "Voyez ce drapeau il vient d'y être planté, dites à votre général qu'il y restera!" »
« J'y suis, j'y reste » deviendra la devise du 3e régiment de zouaves qui combattit à Malakoff, puis en 1916 à Verdun et en 1943 en Tunisie.