Digne devant la mort
Le mercredi 16 octobre 1793, vers 10 heures du matin, les quatre juges et le greffier du Tribunal révolutionnaire entrèrent dans la pièce où se trouvait Marie-Antoinette.
Ils lui firent une seconde fois lecture de la sentence. À la fin de la lecture, l'exécuteur des hautes œuvres, Henri Sanson s'approcha de Marie-Antoinette et lui attacha les mains derrière le dos. Il lui ôta ensuite sa coiffe et lui raccourcit les cheveux, lesquels furent ensuite brûlés pour ne pas servir de relique.
Marie-Antoinette franchit la grille de la Conciergerie emmenée par le bourreau, Henri Sanson et se dirigea vers la cour de Mai où l'attendait une charrette. Il s'agissait d'un plateau de bois, posé sur des essieux, et tiré par deux percherons. Les mains liées derrière le dos, Marie-Antoinette grimpa l'escabeau avec l'aide de Henri Sanson.
Sortie de la cour de Mai, la charrette roula lentement au travers d'une multitude de personnes qui se précipitaient sur son passage, sans cris, ni murmures. 30 000 hommes de troupe formaient une haie tout au long du parcours. À l'entrée de la rue Saint-Honoré, des clameurs de haine se firent entendre et la charrette s'immobilisa.
On prétend qu'elle a marché sur le pied du bourreau et que ses dernières paroles furent :
« Monsieur, je vous demande pardon, je ne l'ai pas fait exprès ».
. Les aides l'attachèrent sur la planche. Elle bascula. La lunette de bois se referma. Le couperet tomba. À midi et quart, l'acte était consommé. Henri Sanson saisit la tête de Marie-Antoinette par les cheveux et la brandit au peuple en criant « Vive la République ! ». La foule resta silencieuse et se dispersa rapidement.
Marie-Antoinette fut inhumée au cimetière de la Madeleine auprès de son mari Louis XVI dans une fosse commune. On répandit de la chaux vive sur sa dépouille.