Maison natale de Giono à Manosque
Jean Giono naquit à Manosque, le 30 mars 1895
et décéda à Manosque, le 9 octobre 1970.
C’est un écrivain et un scénariste français, d'une famille d'origine piémontaise.
Son oeuvre a pour cadre le monde paysan provençal. Inspirée par son imagination et ses visions de la Grèce antique, son œuvre romanesque dépeint la condition de l'homme dans le monde, face aux questions morales et métaphysiques et possède une portée universelle.
Son père était un cordonnier anarchiste, d'origine italienne, qui passait beaucoup de temps à lire la Bible;
Sa mère, née à Paris et d'origine picarde, dirigeait un atelier de repassage mexicain.
Giono a évoqué son enfance dans "Jean le Bleu".
Son père aurait accueilli de nombreux proscrits et exilés.
En 1911, la mauvaise santé de son père et les faibles ressources de sa famille l'obligent à arrêter les études. Il travailla dans une banque, le Comptoir national d'escompte et parallèlement, il s'instruisait en autodidacte pour assouvir sa soif de savoir.
En 1915, pendant la Première Guerre mondiale, son entrée en guerre, au cœur d'une des batailles les plus terribles du conflit, le traumatisa. Son meilleur ami et nombre de ses camarades furent tués à ses côtés. Jean Giono fut « légèrement » gazé. Il resta choqué par l'horreur de la guerre, les massacres, la barbarie, l'atrocité de ce qu'il a vécu dans cet enfer, et il devint un pacifiste convaincu, comme bon nombre d’anciens combattants de la Première Guerre mondiale.
Soldat durant la Première Guerre mondiale, Jean Giono n'aborda objectivement cette période de sa vie que dans Refus d'obéissance, c'est-à-dire bien après ses premières publications. L'influence de la guerre est cependant très forte tout au long de son œuvre. S'il est inclassable, Giono est sans conteste un humaniste et un pacifiste.
"Je ne peux pas oublier" sont les premières pages de la première partie de Refus d'obéissance
Sous la forme d'un roman, c'est un réquisitoire contre la guerre. Le livre s'ouvre sur des images saisissantes de la descente du troupeau, comme une eau épaisse lâchée hors de son lit, vague après vague, serré frileusement derrière le bélier maître. Ces grandes images de l'Apocalypse éclairent ensuite les scènes de guerre, alternant avec les images du plateau déserté
"C'est un livre pacifiste, mais c'est surtout un livre d'un homme qui a fait la guerre, qui déteste la guerre et qui ne veut plus la refaire. Voilà tout".
disait Giono
De retour de la guerre, en 1919, Giono retrouva Manosque et son emploi à la banque.
Son père décéda en avril 1920;Giono épousa Elise Maurin en juin.